Aristide BRIAND (1862-1932)

Avocat et journaliste politique, Aristide BRIAND milite d’abord dans les rangs du syndicalisme révolutionnaire. En 1901, il rejoint le Parti socialiste français de Jean JAURES dont il devient le secrétaire général. Député socialiste en 1902, il collabore dès sa fondation (1904) au journal L’Humanité.

Contrairement à la majorité des socialistes, BRIAND est un partisan de leur participation au gouvernement. C’est ainsi qu’il devient en 1906 ministre de l’instruction publique et des cultes dans le gouvernement Sarrien. A cette fonction, il met en application la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat dont il avait été le rapporteur à la Chambre des députés l’année précédente. C’est le début d’une grande carrière politique, qui lui vaut d’être vingt cinq fois ministre dont dix-sept fois ministre des affaires étrangères et de diriger onze gouvernements.

Après la première guerre mondiale, Aristide BRIAND s’affirme comme un défenseur résolu de la Société des Nations et de la réconciliation avec l’Allemagne. En octobre 1925, il signe avec STRESEMANN, ministre allemand des affaires étrangères, les accords de Locarno. En 1926, il parraine l’entrée de l’Allemagne à la Société des Nations et reçoit, avec STRESEMANN, le prix Nobel de la paix. En 1928, il élabore avec KELLOGG, le secrétaire d’Etat américain, un traité multilatéral qui met la guerre hors la loi - le pacte Briand-Kellogg.

Battu par Paul DOUMER à l’élection présidentielle de 1931, il meurt l’année suivante à Paris.

Les grandes pages de l'histoire de l'abolition de la peine de mort en France