Le 9 mars 2021, M. Olivier Cadic (Union Centriste – Français établis hors de France), président du groupe interparlementaire d’amitié France-Pays du Golfe, a reçu au Sénat M. Érik Linquier, commissaire général de la France à l’exposition universelle de Dubaï et président de la Compagnie française des expositions (Cofrex), accompagné de Mme Flora Jordi, directrice du Protocole et des Relations Internationales à France Dubaï 2020.

Étaient également présents : Mme Nadine Bellurot (Les Républicains – Indre) et MM. Pascal Martin (UC – Seine-Maritime), Louis-Jean de Nicolaÿ (LR – Sarthe), André Reichardt (LR – Bas-Rhin) et Dany Wattebled (INDEP – Nord).

À l’invitation de M. Olivier Cadic, président, M. Christophe Farnaud a d’abord commenté une présentation relative à l’exposition universelle de Dubaï et au pavillon français.

Rappelant que cette exposition, consacrée à la ville durable, faisait suite à celle de Milan en 2015, qui avait pour thème l’alimentation, et durerait six mois, il a souligné son ampleur, 192 pays étant représentés et 25 millions de visiteurs attendus, parmi lesquels aussi bien le grand public que des entreprises et des profils plus institutionnels.

La présentation relative à l’exposition universelle de Dubaï
et au pavillon français
par M. Érik Linquier

Accessible physiquement mais aussi dans une version digitalisée, le pavillon français sera divisé en deux espaces : au rez-de-chaussée, un parcours visiteurs dédié au grand public, comprenant une exposition permanente abordant trois thèmes (« lumière, lumières », « mobilité » et « connecter les esprits, construire le futur ») et un espace dédié à cinq expositions temporaires ; à l’étage, le Belvédère, réservé aux professionnels et à la programmation événementielle. Les 12 thématiques du pavillon France, développant les objectifs de développement durable (ODD) initiés par l’ONU, comporteront également une séquence dédiée à la création artistique.

L’agenda de l’exposition universelle sera rythmé par plusieurs quinzaines, quatre journées internationales, pour lesquelles la France sera pleinement mobilisée, ainsi que la journée du 2 octobre 2021, qui lui sera spécialement dédiée.

Rapportant avoir travaillé avec la chambre de commerce de Dubaï afin qu’un maximum de délégations de toute sorte puisse optimiser pleinement les opportunités offertes par le pavillon et présenter leurs activités, M. Olivier Cadic, président, s’est enquis de la sécurisation de l’évènement et du public.

Se demandant si les thématiques relevaient du choix de chaque pays et s’interrogeant sur l’estimation des retombées économiques et touristiques des expositions universelles antérieures, M. Pascal Martin a également souhaité connaître la part des financements publics et privés.

Rapportant que la région Alsace, qu’il présidait alors, disposait d’un hall à l’exposition universelle de Shanghai, M. André Reichardt s’est interrogé sur la représentation des régions à l’exposition de Dubaï.

Réitérant l’interrogation relative à la présence des territoires et collectivités, M. Jean-Louis de Nicolaÿ a souhaité savoir si la promotion des Jeux olympiques (JO) de Paris de 2024 serait effectuée lors de l’évènement.

Rappelant que la métropole de Lille avait été désignée capitale mondiale du design en 2020, M. Dany Wattebled s’est demandé si des rapprochements sur ce thème avaient été opérés dans le cadre de la manifestation.

En réponse à l’ensemble des intervenants, M. Érik Linquier a apporté les éléments de précision suivants :


-  les Émirats arabes unis (EAU), pays extrêmement sûr, ont posé des exigences très élevées en matière de sécurité, qui ont été déclinées en concertation étroite avec la France. Le pavillon français a ainsi été pourvu de 150 caméras. Aucune alerte particulière concernant la manifestation n’a cependant été relevée à ce jour ;

- l’exposition de Dubaï est l’occasion pour la France d’expérimenter un nouveau mode de représentation. Celle-ci se faisait jusqu’alors au coup par coup, en la confiant à un organisme public chaque fois différent (FranceAgriMer, Ademe…). Or, en 2018, le choix a été fait de créer une structure pérenne d’une dizaine de personnes spécialement dédiée à l’évènement, portant un projet cofinancé par des acteurs publics (à hauteur des 2/3) et privés (à hauteur d’1/3). Un retour d’expérience de ce modèle innovant est prévu à l’issue de la manifestation ;

- très peu d’études d’impact ont été réalisées par le passé sur les retombées des expositions universelles. Ce travail est en train d’être mené, à la fois ex ante – des travaux anglais et italiens les évaluent, de façon très approximative, à environ 2 milliards d’euros sur trois ans – et ex post – des critères de réussite spécifiques à la France seront mis au point, en partenariat avec différents types d’acteurs ;

- le choix de la thématique globale de l’exposition – la ville durable, en l’occurrence – est réalisée par le pays organisateur lors du dépôt de son dossier. La survenance entretemps de la pandémie a conduit les EAU à y intégrer davantage les ODD. Le choix des thématiques propres aux pavillons fait l’objet de nombreux échanges entre pays, de façon très coopérative. La France, qui présidera l’Union européenne lors du premier semestre 2022, mettra en avant l’Europe, mais aussi la francophonie ;

- seules deux régions seront représentées dans le pavillon français : l’Ile-de-France au sein de l’exposition permanente, et les Hauts-de-France sur l’esplanade extérieure, s’agissant notamment de la contribution de l’industrie textile au développement durable. Les discussions menées avec la région Grand Est, sur la santé en particulier, n’ont pas abouti. Un travail est en cours avec la collectivité européenne d’Alsace, qui souhaiterait être présente sous forme d’évènement ; le scénographe du pavillon français, basé à Strasbourg, est d’ailleurs celui du pavillon alsacien à l’exposition universelle de Shanghai. À l’exception de l’Allemagne, qui est parvenue à faire admettre la présence d’un pavillon spécifique pour le Bade-Wurtemberg, les collectivités sont représentées au sein des pavillons nationaux. Si chaque État-membres de l’Union européenne en possédera un, il n’y aura pas en revanche de pavillon représentant l’Union en tant que telle ;

-  la promotion des JO de 2024 sera assurée au sein du pavillon français, sous une forme qui reste à finaliser. Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, sera la marraine de la quinzaine du sport pour le pavillon français.

À M. André Reichardt, qui s’enquérait de la localisation de l’évènement, M. Érik Linquier a indiqué que l’ensemble du site était localisé au Sud de Dubaï, à environ 45 mn environ de voiture du Louvre Abu Dhabi.

M. Olivier Cadic, président, a souhaité obtenir le calendrier de la manifestation afin de d’organiser au mieux les différentes visites de la délégation du groupe d’amitié qui se rendra à l’exposition. Il a estimé que la présence de parlementaires ou d’élus locaux aux côtés des entreprises françaises aurait un impact extrêmement positif pour celles-ci.

M. Érik Linquier s’est engagé à communiquer un calendrier affiné des activités à la mi-avril.

MM. Olivier Cadic et Érik Linquier

Enfin, en réponse à M. Pascal Martin, M. Érik Linquier a indiqué que la prochaine exposition universelle aurait lieu à Osaka en 2025, et que le nom de la ville accueillant la suivante, en 2030, serait connu d’ici un an.

La présentation du pavillon français de l’exposition universelle de Dubaï est accessible ici : https://fromsmash.com/senat

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