- État civil :
- Né le 25 octobre 1755
Décédé le 14 octobre 1820
-
Pair de France
Première Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 4 juin 1814
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Seconde Restauration - Révoqué le 24 juillet 1815, nommé de nouveau pair le 5 mars 1819
Pair de France
LEFEBVRE (FRANÇOIS-JOSEPH), DUC DE DANTZIG, membre du Sénat conservateur, pair en 1814, pair des Cent-jours et pair de France, né à Rouffach (Haut-Rhin) le 25 octobre 1755, mort à Paris le 14 septembre 1820, s'engagea dans les gardes-françaises le 10 septembre 1773, et y devint premier sergent (9 avril 1788). Le 12 juillet 1789, il sauva quelques-uns de ses officiers fort maltraités par la foule. Après le licenciement des gardes-françaises, il fut versé comme instructeur au bataillon de la garde nationale des Filles saint thomas, et fut même deux fois blessé, en protégeant la rentrée aux Tuileries de la famille royale après sa tentative de départ pour Saint-Cloud, et en favorisant la fuite des tantes du roi. Capitaine, puis adjudant-général (3 septembre 1793), général de brigade, (2 décembre suivant), il fut envoyé à l'armée de la Moselle sous les ordres de Hoche qui avait été dans son peloton d'Instruction aux gardes-françaises. Après l'affaire de Lambach, Lefebvre fut promu général de division (le 10 janvier 1894), et commanda l'avant-garde aux armées de Rhin-et-Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Danube. Il sut s'y faire remarquer par sa décision et son intrépidité. Chargé du siège du fort Vauban, il en chassa promptement les Autrichiens, bloqua la tête-de-pont de Manheim, et rejoignit ensuite l'armée de réserve, sous Charleroi; à Fleurus, il eut un cheval tué sous lui. Il prit part à l'affaire de la Roër, franchit le Rhin à Eichelkamp, sous les yeux de l'ennemi, le 6 septembre 1795, battit les Autrichiens à Hénef, arriva jusqu'à la Sieg au mois de novembre, mais dut se replier devant la marche de Boroz. Il fit la campagne de 1796 sous les ordres de Jourdan, à l'armée de Sambre et Meuse, assista à Siesgberg et à Altenkirchen, puis, sous le commandement de Hoche, aux batailles de Bamberg et de Salzbach et à la prise de Koenigshofen. Après la mort de Hoche, Lefebvre prit le commandement provisoire de l'armée de Sambre et Meuse, et fut ensuite désigné pour diriger l'expédition contre le Hanovre, expédition qui n'eut du reste pas lieu. A l'armée du Danube, en 1799, sous Jourdan, il fut grièvement blessé à Stoekoch et revint à Paris où, en témoignage d'estime, le Directoire lui remit une arme d'honneur. Il fut même désigné, le 11 mai 1799, par le Conseil des Cinq-cents, comme candidat au Directoire, à la place de Treilhard, membre sortant, mais ne fut point élu, et reçut, le 13 août suivant, le commandement de la 17e division militaire (Paris): Il prit une part assez active au 18 brumaire, conserva le commandement de la division de Paris, contribua à maintenir l'ordre dans l'Orne, la Manche, le Calvados et l'Eure, et fut nommé (11 germinal an VIII) membre du Sénat conservateur, dont il resta l'un des préteurs jusqu'en 1814. Maréchal de France au 30 floréal an XII, chef de la 5e cohorte de la Légion d'honneur, et grand-aigle (10 pluviôse au XIII). il reçut, en 1805, le commandement supérieur des bataillons de gardes nationaux de la Roër, du Mont-tonnerre et du Rhin et Moselle. Durant la campagne de 1806, il commanda l'infanterie de la garde, assista à Iéna, et, au moment de la campagne de Pologne, dut protéger les flancs de l'armée sur la rive gauche de la Vistule. Après Eylau, le corps du maréchal Lefebvre fut chargé du siège de Dantzig, où s'était réfugié Kalkreutb. Au bout de trois mois de tranchées ouvertes, la ville capitula, malgré les secours que les Russes cherchèrent à jeter dans la place. Le maréchal Lefebyre prit une part personnelle à ce succès en s'emparant, à la tête d'un bataillon, des hauteurs de Holzenberg, Le 10 septembre 1808, il reçut en récompense le titre de duc de Dantzig. Il suivit l'empereur en Espagne en 1808, battit La Romana à Durango (31 octobre), s'empara de Bilbao et de Santander, et concourut à la victoire d'Espinosa. En 1809, il commanda, à l'armée du Danube, le contingent bavarois: et se signala à Thann, à Abensberg, à Eckmühl et à Wagram. Lancé à la poursuite de Jellachich, il le battit et s'empara d'Insprück. Il fit, en 1812, la campagne de Russie, comme commandant de la garde impériale, assista à la Moskowa, et, lors de la retraite, marcha constamment à pied, en tête des débris de ses troupes. La campagne de 1814 le vit encore au feu. A Champaubert il eut un cheval tué sous lui. Après la capitulation de Paris, il adhéra à la déchéance de l'empereur, et fut nommé pair de France le 4 juin 1814. Au retour de l'île d'Elbe, l'empereur le fit pair des Cent-jours (2 juin 1815). La seconde Restauration l'élimina pour ce motif de la Chambre haute où il ne fut l'appelé que le 5 mars 1819. Il y vota pour le maintien de la loi du 5 février 1817, relative aux élections, et mourut peu après. Le maréchal Lefebvre s'était marié, n étant encore que sergent aux gardes-françaises, avec la blanchisseuse de sa compagnie, laquelle conserva dans les grandeurs l'allure et le langage de son origine. Sous le Directoire, elle portait des robes au bas desquelles on avait brodé, sur un large ruban : « Unité, indivisibilité de la République française; liberté, égalité, fraternité ou la mort. » Plus tard, la duchesse de Dantzig parla imperturbablement à la cour la langue des casernes; des amis conseillèrent le divorce au maréchal, qui refusa toujours de prêter l'oreille à ces avis. Il eut de sa femme 14 enfants, dont 12 fils, qui moururent tous avant leur père.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de François-Joseph LEFEBVRE
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr