- État civil :
- Né le 25 septembre 1766
Décédé le 17 mai 1822 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
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Pair de France
Première Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 4 juin 1814
Seconde Restauration - Redevenu membre de la Chambre des Pairs (1815)
- Nommé lors de la
première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde
Restauration après la période des Cent-jours.
Son neveu Odet Chapelle de Jumilhac est admis à siéger à la Chambre à titre héréditaire le 23 septembre 1830.
Pair de France
RICHELIEU (ARMAND-EMMANUEL-SOPHIE-SEPTIMANIE VIGNEROT-DUPLESSIS, DUC DE), pair de France et ministre, né à Paris le 4 septembre 1766, mort à Paris le 17 mai 1822, petit-fils du duc de Richelieu célèbre à la cour de Louis XV, et fils du duc de Fronsac et de mademoiselle de Hautefort, fit .ses études au collège du Plessis, et fut marié, à 14 ans, à Mlle de Rochechouart. Il voyagea quelque temps en Italie, puis devint, à la mort de son père, premier gentilhomme de la chambre du roi. Revenu en France aux débuts de la Révolution, il était, le 5 octobre 1789, auprès de Louis XVI, quand le peuple envahit le palais de Versailles. Envoyé, au commencement de 1790, en mission près de la cour de Vienne, il fut retenu à l'étranger par la marche rapide des événements, prit du service en Russie, et, après la prise d'Ismail, à laquelle il assista sous les ordres de Souwarow, fut nommé colonel-général par Catherine II, qui l'appela auprès d'elle l'année suivante (1781). Il remplit, en 1792, près des cours de Berlin et de Vienne les fonctions d'agent secret des Bourbons, et reçut en 1793 le commandement d'un corps d'émigrés à la solde de l'Angleterre. Il assista en cette qualité au siège de Valenciennes. De retour en Russie en 1795, il fut froidement accueilli par Paul Ier et reçut un meilleur accueil de son successeur le tzar Alexandre. Il rentra en France sous le Consulat (1802), pour y vendre ses biens dans le but de désintéresser les créanciers de son père. Bonaparte chercha à le retenir, mais Richelieu, fidèle aux Bourbons, refusa, et retourna en Russie, où il devint gouverneur d'Odessa (1803), puis administrateur général de la Nouvelle Russie (1805). Il ne prit aucune part à la campagne de 1812, et rentra définitivement en France avec les Bourbons, qui le nommèrent pair de France le 4 juin 1814. Il reprit ses fonctions de gentilhomme de la chambre et, en 1815, suivit Louis XVIII à Gand ; à la seconde Restauration, il refusa le ministère de la maison du roi (9 juillet 1815) dans le cabinet Fouché ; mais, sur les instances de l'empereur Alexandre, qui lui promit son concours contre les exigences des alliés, consentit à former, le 26 septembre 1815, un nouveau ministère, dans lequel il garda, avec la présidence, le portefeuille des Affaires étrangères. en cette qua lité, il signa le traité définitif du 20 novembre 1815, et porta aux Chambres, le 4 novembre, l'ordonnance royale qui traduisait en justice le maréchal Ney. Toutefois le ministère sembla bientôt trop modéré au royalisme intransigeant de la Chambre introuvable, que n'apaisa pas la présentation d'un projet de loi suspensif de la liberté individuelle; d'un autre projet qui punissait des travaux forcés les écrits, discours et cris séditieux; d'un troisième, d'abord proposé par M. de la Bourdonnaye, et qui devint la loi dite d'amnistie du 12 janvier 1816; enfin d'un quatrième qui instituait les cours prévôtales, devant lesquelles tout individu, civil ou militaire, était traduit pour cris, port d'armes ou d'insignes prohibés, et jugé sans appel, le jugement devant être exécuté dans les vingt-quatre heures. Membre de l'Académie française en vertu de l'ordonnance royale du 21 mars 1816, M. de Richelieu fit signer au roi, le 5 septembre suivant, la dissolution de la Chambre introuvable, et obtint, des élections qui suivirent, une majorité plus favorable. En même temps, il fit accepter aux alliés un délai pour l'acquittement de la contribution de guerre, et une réduction de 30,000 hommes de l'armée d'occupation. Il négocia un nouveau Concordat avec la cour de Rome, et, en 1818, grâce à ses rapports personnels avec l'empereur Alexandre, obtint de faire cesser l'occupation étrangère. La loi électorale L'aîné, votée au commencement de la session de 1817, avait amené, au renouvellement partiel de 1818, 45 députés indépendants de plus à la Chambre. Devant ces résultats, qui rendaient l'opposition constitutionnelle de plus en plus redoutable, M. de Richelieu voulut introduire des modifications, urgentes à ses yeux, dans cette loi. Decazes, alors tout-puissant près du roi, s'y opposa, et le duc, sentant l'impossibilité de gouverner, donna sa démission le 28 décembre 1818. M. de Richelieu n'avait pas de fortune. Louis XVIII, pour lui témoigner sa satisfaction des services rendus, voulut lui constituer un majorat de 50,000 francs de rente. Mais le vote de cette libéralité ayant soulevé de vifs débats à la Chambre, le roi convertit le majorat en une rente viagère, dont M. de Richelieu fit l'abandon total aux hospices de Bordeaux (2 février 1819). Grand-cordon du Saint-Esprit, ministre d'Etat, grand veneur en 1820, il abandonna la place de gentilhomme de la chambre, et se mit à voyager. Il était en Hollande quand M. Decazes, après l'élection de Grégoire, lui demanda de reprendre la présidence du conseil, avec faculté de modifier enfin la loi électorale de 1817. Il refusa d'abord, mais l'assassinat du duc de Berry le porta malgré lui au pouvoir (20 février 1820). Cependant il ne consentit à reprendre cette charge périlleuse qu'après avoir obtenu du comte d'Artois, qui dirigeait l'extrême-droite, la promesse d'un concours sincère. Aussitôt il présenta et fit adopter une loi suspensive de la liberté individuelle et de la liberté de la presse, et le rétablissement de l'autorisation préalable et de la censure (6 mars 1820). Le 17 avril suivant; une nouvelle loi électorale fut proposée, en vertu de laquelle le vote cessait d'être secret; cette loi mettait les élections, par la création du collège de département, entre les mains des gros propriétaires royalistes. La loi dite du double vote coïncida avec la découverte d'une conspiration militaire et provoqua quelques troubles. Mais les élections de novembre 1820 amenèrent à la Chambre une énorme majorité ultra-royaliste, contre laquelle M. de Richelieu essaya en vain de lutter. Les élections de 1821 achevèrent la scission et accrurent encore la majorité intransigeante. Lors du vote de l'adresse, la gauche se coalisa avec l'extrême droite et M. de Richelieu fut mis en minorité. Il donna sa démission le 14 décembre 1821. Sa santé était déjà fort ébranlée; au commencement de 1822, il tomba malade à Courteille, terre qui lui venait de sa femme, se fit ramener à Paris le 16 mai, et mourut le lendemain. Ce fut son neveu, M. Odet de Jumilhac, qui hérita de ses titres de duc de Richelieu et de pair de France.
Iconographie:
La division des Archives du Sénat possède dans son fonds une médaille à l'effigie du duc de RICHELIEU (cote 2M 2403)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie
RICHELIEU
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