- État civil :
- Né le 4 novembre 1780
Décédé le 25 février 1873
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Pair de France
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 19 novembre 1831
Pair de France
SÉGUR (PHILIPPE-PAUL, COMTE DE), pair de France, né à Paris le 4 novembre 1780, mort à Paris le 25 février 1873, le second des fils du comte Louis-Philippe de Ségur (Voy. plus haut) et de «très haute et très puissante dame, madame Antoinette-Elisabeth-Marie d'Aguesseau », passa une partie de sa jeunesse en Angleterre, termina ses études dans sa famille, à Chatenay, et s'engagea, après le coup d'Etat de brumaire, dans les chasseurs à cheval de la garde consulaire. Il fit comme sous-lieutenant la campagne de 1800 dans l'armée de Moreau, et assista à Hohenlinden, Aide de camp de Macdonald à l'armée des Grisons, puis en Danemark, il se fit remarquer par Junot, qui le fit entrer dans l'état-major particulier de Bonaparte ; celui-ci le prit en affection, et lui confia la garde et la sûreté de sa personne. Capitaine en 1804, et chargé d'une inspection militaire en Belgique et sur le Rhin, il partit en 1805 avec la grande armée, fut envoyé à Mack, enfermé dans Ulm, comme parlementaire, décida de la reddition de cette place, assista à Austerlitz, puis, passé au service du roi Joseph, se distingua au siège de Gaëte et rentra en France avec le grade de chef d'escadron ; il épousa peu de temps après Mlle de Luçay, fille d'un préfet du palais de l'empereur, et prit part à la campagne de 1806, puis à la guerre de Pologne, où il fut fait prisonnier par les Russes, après avoir été blessé grièvement. Interné en Moscovie, il ne recouvra sa liberté qu'après Tilsitt et fut alors promu major. Passé en 1808 à l'armée d'Espagne, il chargea à la tête des lanciers rouges de la garde, au défilé de Somosierra (30 novembre 1808), et gagna le grade de colonel. Il était déjà officier de la Légion d'honneur. Il dut alors revenir en France à cause de ses blessures, et fut chargé de présenter au Corps législatif les drapeaux pris à l'ennemi. Comte de l'empire du 31 décembre 1809, il remplit, en 1810, plusieurs missions auprès des cours de Vienne et de Saint-Pétersbourg, et devint général de brigade le 20 juin 1811. A la campagne de Russie, l'année suivante, il se distingua dans les négociations qui suivirent la prise de Smolensk, et, lors de l'incendie de Moscou, donna les derniers ordres de l'évacuation. Il fit, en 1813, la campagne de Saxe, comme commandant du 3e régiment des gardes d'honneur, assista à Leipsig et à Hanau, et, dans la campagne de France, à Montmirail et au combat de Reims, où il reçut plusieurs blessures. Fidèle à Napoléon jusqu'au dernier moment, il offrit, après l'abdication, ses services à Louis XVIII, qui le nomma chef d'état-major de la cavalerie de l'ex-garde impériale. Pendant les Cent-jours il reçut le commandement des défenses provisoires de la rive gauche de la Seine. Destitué à la seconde Restauration puis mis en disponibilité, il fut replacé dans le cadre d'activité en 1818, et nommé commandeur de la Légion d'honneur (1819), mais sans commandement actif. Il s'occupa de littérature et d'histoire, et entra à l'Académie française, le 25 mars 1830, en remplacement de M. de Lévis. Partisan de Louis-Philippe, M. de Ségur ne tarda pas à être rappelé à l'activité. Lieutenant-général, le 27 février 1831, et pair de France le 19 novembre de la même année, il ne se fit remarquer à la Chambre haute que par ses tendances libérales. Il demanda notamment la suppression de la cérémonie commémorative du 21 janvier, ce qui lui valut les félicitations de Royer-Collard, et se montra l'adversaire décidé de toutes les mesures de réaction. Le roi le nomma grand officier de la Légion d'honneur le 27 avril 1847. Après la révolution de février, il rentra dans la vie privée. Admis à la retraite, le 8 juin 1848, comme général de division, il se consacra exclusivement à ses travaux littéraires, et n'exerça aucune fonction publique sous le second empire, auquel cependant il ne témoigna pas d'hostilité. On a de lui : Campagne du général Macdonald dans les Grisons (Paris, 1802) ; Histoire de Napoléon et de la grande armée en 1812 (Paris 1824, 2 volumes), ouvrage qui souleva de nombreuses polémiques et lui attira une si vive réfutation de la part du général Gourgaud qu'il dut se battre en duel et fut blessé ; Histoire de Russie et de Pierre-le-Grand (1829) ; Histoire de Charles VIII, roi de France (1834,2 volumes) ; Eloge historique du maréchal Loban (1839); il a aussi collaboré au Journal des sciences militaires, au Dictionnaire de la Conversation, etc.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Philippe-Paul SÉGUR
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