- État civil :
- Né le 22 septembre 1757
Décédé le 4 février 1822
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Pair de France
Première Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 4 juin 1814
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Seconde Restauration - Révoqué le 24 juillet 1815, nommé de nouveau pair le 19 novembre 1819
Pair de France
VALENCE (JEAN-BAPTISTE-CYRUS-MARIE-ADÉLAIDE DE THIMBRUNE, COMTE DE), membre du Sénat conservateur, pair en 1814, pair des Cent Jours et pair de France, né à Agen (Lot-et-Garonne) le 22 septembre 1757, mort à Paris le 4 février 1822, fils d'un lieutenant général, entra en 1774 à l'Ecole d'artillerie de Strasbourg. Capitaine au régiment Royal-Cavalerie en 1778 et aide de camp du maréchal de Vaux, il épousa à l'improviste, en 1789, la fille cadette de Mme de Genlis, pour masquer, dit-on, ses relations intimes avec Mme de Montesson, et devint l'année suivante premier écuyer du duc d'Orléans et colonel du régiment de dragons Chartres, après avoir été pendant quelques mois seulement colonel en second du régiment de Bretagne. Ses relations avec le duc d'Orléans et ses idées libérales lui valurent d'être élu, en 1789, député suppléant de la noblesse aux Etats-Généraux par la ville de Paris. Il ne fut pas appelé à siéger à la Constituante, et fut nommé, en 1790, maréchal de camp et commandant du département de la Sarthe. Le 23 juin 1791, il prêta, avec la fuite du roi, le nouveau serment militaire devant l'Assemblée. Employé à l'armée de Dumouriez, lieutenant général le 20 août 1792, il assista à la bataille de Valmy, où il commanda la réserve, et reçut les capitulations de Verdun et de Longwy. Général en chef de l'armée des Ardennes le 8 octobre 1792, il battit Beaulieu, s'empara de Dinant, de Charleroi et de Namur, et, pendant l'hiver, proposa au gouvernement un plan d'invasion des colonies anglaises. Envoyé en Belgique, sur la demande de Dumouriez, il assista à l'affaire de Tirlemont, se distingua et fut blessé à la bataille de Neerwinden. Mécontent de la marche de la politique intérieure, il donna sa démission. Un des courriers qu'il envoyait à Beurnonville ayant été intercepté, des dépêches importantes (car il était le confident de Dumouriez) tombèrent entre les mains des agents du gouvernement, Un mandat d'arrêt fut lancé contre lui, et la Convention ordonna par un décret l'arrestation de toute sa famille. Valence suivit alors Dumouriez dans sa défection, et se rendit à Londres ; mais Pitt lui ordonna de quitter immédiatement l'Angleterre. Il passa en Amérique, revint en Europe à l'époque du Directoire, vécut près de Hambourg jusqu'à, l'établissement du Consulat, et rentra en France en l'an VIII. Président du collège électoral de Vassy en l'an IX, candidat au Sénat en l'an XI, il devint membre du Sénat conservateur le 12 pluviôse an XIII. Commandeur de la Légion d'honneur (20 pluviôse suivant), il fut nommé, le 20 mars 1807, commandant de la 5° légion de la réserve intérieure, fut créé comte de l'Empire, le 1er juin 1808, et envoyé la même année à l'armée d'Espagne, d'où il revint bientôt en raison de son état de santé. Durant la campagne de Russie, il commanda une division, fit une partie de la campagne de Saxe, et, en décembre 1813, fut nommé commissaire extraordinaire de l'empereur à Besançon où il tenta vainement d'arrêter la marche des alliés. Secrétaire du Sénat le 1er avril 1814, il signa la déchéance de Napoléon Ier, et fut nommé, par Louis XVIII, pair de France le 4 juin 1814, et grand-officier de la Légion d'honneur le 4 janvier 1815. Aux Cent Jours, Valence fut de nouveau appelé à la Chambre des pairs le 2 juin 1815. Il redevint secrétaire de la Chambre haute et y défendit avec énergie la cause de l'Empire. Après Waterloo, il commanda, avec Grenier et Sébastiani, les troupes de Paris, et fut désigné, le 21 juin 1815, comme commissaire extraordinaire par le gouvernement provisoire pour aller demander un armistice à Blucher, qui répondit par un refus. Eliminé de la Chambre des pairs le 25 juillet 1815, mis à la retraite, comme lieutenant général, le 4 septembre suivant, il ne rentra à la Chambre haute que le 21 novembre 1819. Il prit place dans le parti libéral, s'opposa aux mesures de réaction, parla contre les lois suspensives de la liberté individuelle et de la liberté de la presse, et prit en main la réhabilitation de Lesurques. Sa fille cadette épousa le général, plus tard maréchal Gérard. Valence était grand dignitaire de la franc-maçonnerie. On a de lui : Essai sur les finances de la République française et sur les moyens d'anéantir les assignas (Hambourg, 1796).
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Cyrus-Marie-Adelaïde de
Thimbrune VALENCE
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