La persistance dans l’opinion d’une priorité en faveur de l’emploi masculin appelle une politique volontaire en faveur de l’égalité professionnelle et salariale

Pour Mme Michèle André (soc., Puy-de-Dôme), présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, la récente étude publiée par l’INSEE sur le thème « couple, famille, parentalité, travail des femmes » montre le chemin que les mentalités doivent encore parcourir en France pour que le travail des femmes soit reconnu à égalité avec celui des hommes.

Alors que les femmes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail et que leur taux d’activité se rapproche de celui des hommes (66 % des femmes de 15 à 64 ans sont actives en 2009), cette étude révèle qu’une personne interrogée sur quatre pense encore qu’en période de crise économique les hommes devraient être prioritaires pour obtenir un emploi.

Certes, l’étude montre aussi que les mentalités évoluent sur ce sujet puisque cette priorité en faveur du travail masculin est approuvée par la moitié des 75-79 ans, mais ne l’est que par 10 % des 20-24 ans.

Cette conception peu en phase avec l’état d’une société où les femmes doivent être autonomes économiquement, est sans doute l’héritage d’une époque où le salaire des femmes n’était considéré que comme un salaire d’appoint.

A ce titre, elle appelle une politique volontariste tendant à faire progresser l’égalité professionnelle et salariale pour mettre fin à des écarts de salaire dont on voit bien qu’ils contribuent à renforcer l’idée d’une moindre légitimité du travail des femmes.

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