Mercredi 9 juillet 2014, la commission des affaires économiques du Sénat, présidée par M. Daniel RAOUL (Soc - Maine‑et‑Loire), a organisé, sur la proposition de M. Jean-Pierre VIAL (UMP - Savoie), une table ronde sur l’avenir industriel au cœur de la transition énergétique. La commission du développement durable et les groupes d’études de l’énergie, sur l’industrie et sur le développement économique de la montagne étaient invités.

La table ronde a réuni des représentants des industries électro-intensives et d’une société d’agrégation d’effacements, ainsi que de l’opérateur du Réseau de transport d’électricité (RTE), de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) au ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie.

Les échanges ont mis en évidence le caractère stratégique des industries électro-intensives dans le cadre de l’élaboration du nouveau modèle énergétique voulu par le Gouvernement. D’une part, le maintien de ces industries sur le territoire national, qui dépend très largement du coût de l’électricité, permettra de sauvegarder de nombreux emplois ainsi que des productions essentielles aux autres filières industrielles, dont certaines sont essentielles à la croissance verte. D’autre part, ces industries ont la capacité de moduler leur consommation d’électricité à la hausse ou à la baisse, ce qui leur permet de contribuer à la bonne gestion des réseaux d’électricité.

Au cours de cette table ronde, les industriels ont ainsi proposé aux pouvoirs publics d’utiliser leur capacité de modulation de consommation afin d’absorber, à hauteur de 6 gigawatts, des excédents d’électricité provenant des écarts qui existent actuellement en France entre les périodes de forte production et celles où la demande est la plus importante. Cette proposition ayant pour objet d’optimiser le fonctionnement du système électrique tout en facilitant la modernisation de ces industries, redevenues compétitives au niveau mondial, ainsi que la création d’emplois, mérite une expertise approfondie.

La commission des affaires économiques est sensible à la nécessité de définir de manière urgente des perspectives de long terme pour l’approvisionnement de ces industriels en électricité. Elle souligne également que toute réforme des mécanismes de régulation devra être mise au point en coopération avec la Commission européenne et avec les partenaires européens de la France, en particulier ceux qui, comme l’Allemagne, disposent d’un secteur électro-intensif important.

La table ronde est diffusée sur le site du Sénat :

 http://videos.senat.fr/video/commissions/commECON-p1.html

Ali SI MOHAMED
01 42 34 25 11 a.si-mohamed@senat.fr