Le Président du Sénat prend acte du plan de soutien à l’élevage français annoncé par le gouvernement aujourd’hui. Il a fallu attendre cette forte mobilisation des éleveurs et les blocages de routes pour qu’enfin le gouvernement réagisse.

Le Sénat, qui avait organisé le 16 juillet une conférence agricole avec les acteurs de la filière agroalimentaire, avait alerté le gouvernement depuis des semaines sur la nécessité d’agir vite face à la désespérance croissante des éleveurs. Ce matin, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures d’urgence, s’agissant notamment du suivi des prix, de la restructuration des dettes des éleveurs en difficulté, des soutiens à la trésorerie, des reports de paiement de certaines charges et impôts.

Cette réponse de court terme était bien le minimum indispensable pour débloquer la situation très tendue de ces derniers jours ; elle n’est pas suffisante et il faut donc maintenant travailler sur des réponses structurelles, afin de redonner de la compétitivité à nos producteurs et à la filière agroalimentaire dans son ensemble. Comme l’avait souligné Gérard Larcher, « l’agroalimentaire est depuis toujours un atout de la France, mais c’est aujourd’hui un atout en sursis si l’on ne prend pas des mesures qui redonnent de la compétitivité ».

Le Sénat poursuivra sa contribution car les enjeux sont d’une autre dimension. Il va falloir faire face à des lendemains difficiles tant dans la filière porcine que bovine. Quant à la question laitière, elle demeure à régler.

Il faut repenser la compétitivité de nos entreprises agricoles et l’adapter à une agriculture du 21e siècle. Trop de charges, trop de normes, une fiscalité inadaptée, le fardeau de l’endettement, la nécessité de la contractualisation, la mise en œuvre de la politique agricole commune, voilà les vrais sujets et le Sénat se mobilisera autour d’eux.

Nathalie BAHIER
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