La Fédération de Russie a lancé, le 24 février dernier, une guerre qui constitue l’une des plus graves violations de l’ordre de sécurité européen depuis des décennies.

Le coût humain et économique de cette guerre fratricide est déjà considérable pour la population. Le décret de mobilisation signé cette semaine par le Président Vladimir Poutine est un tournant majeur. C’est une nouvelle escalade dans un conflit qui portera désormais ses stigmates au cœur de la société russe. Cette mobilisation, qualifiée de "partielle", semble viser potentiellement tous les anciens militaires et conscrits dans une proportion et selon des critères qui demeurent des plus flous.

La France et l’Europe doivent réagir rapidement à cette situation nouvelle. Elles doivent organiser l’accueil, en tant que réfugiés, des citoyens russes refusant d’être mobilisés. La fermeture de nos frontières, à cet égard, ne serait conforme ni à nos valeurs, ni à nos intérêts, dans le contexte de la guerre qui se déroule en Ukraine. Un tel blocage alimenterait, qui plus est, le discours manichéen du pouvoir russe, tendant à attiser au sein de la population le sentiment d’un rejet de la part de l’Occident. Ce serait pour cette raison une erreur de la part de l’Europe dans la guerre de communication et d’influence qui se joue.

Le groupe d’amitié appelle, dans ce contexte, à des mesures rapides et effectives, de nature à témoigner notre solidarité avec les citoyens russes qui désapprouvent la guerre menée par le Kremlin. Selon Gérard Longuet (Les Républicains – Meuse), président du groupe d’amitié sénatorial, "s’il doit y avoir un nouveau "rideau de fer", il ne nous revient pas d’en être à l’origine".

Voir la composition du groupe interparlementaire d’amitié France-Russie du Sénat :

http://www.senat.fr/groupe-interparlementaire-amitie/ami_608.html

Catherine Forgeard
01 42 34 23 03 - c.forgeard@senat.fr