Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/02/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur l'information parue à la page XII du Figaro Economie du 19 janvier 2000 selon laquelle un conseiller d'Etat estime dans son rapport sur le numérique terrestre remis au Gouvernement le 18 janvier 2000, que " le marché de la publicité télévisée dispose encore d'une certaine élasticité " et que " des ressources publicitaires de l'ordre de 4 milliards pourraient être dégagées ". Il souhaiterait connaître son opinion à l'égard de cette analyse et savoir si elle l'approuve.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 15/03/2001
Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu demander à la ministre de la culture et de la communication de lui indiquer si le Gouvernement partageait l'analyse du conseiller d'Etat Raphaël Hadas-Lebel sur le potentiel de croissance du marché publicitaire français télévisé. Dans son rapport " La télévision numérique de terre : propositions pour une stratégie de développement " remis en janvier 2000, M. Raphaël Hadas-Lebel écrit en effet : " diverses études indiquent que des ressources publicitaires de l'ordre de 4 milliards de francs pourraient être dégagées, en raison d'une demande d'espaces publicitaires qui excède l'offre disponible ". Le groupe de travail composé de représentants des différentes administrations et autorités administratives indépendantes concernées et présidé par M. Raphaël Hadas-Lebel, a procédé au dépouillement des contributions au livre blanc sur la numérisation de la diffusion hertzienne terrestre de la télévision. Les contributions, qui se sont prononcées sur la capacité du marché publicitaire à financer de nouvelles chaînes de télévision, estiment en grande majorité qu'un potentiel de croissance existe, même si les différentes études économiques réalisées donnent des estimations à dix ans assez variables, de quelques milliards à près d'une vingtaine. Cela dit, l'estimation à réglementation constante, reprise dans le rapport de M. Raphaël Hadas-Lebel apparaît assez prudente. En effet, ce qu'il est utile d'estimer, c'est la vitesse avec laquelle des investissements publicitaires importants, comme 4 milliards de francs, pourraient arriver sur le marché des ressources de la télévision et ainsi aider le numérique terrestre à trouver son économie. A cet égard, des hypothèses raisonnablement prudentes de croissance du marché publicitaire (croissance moyenne sur 10 ans de 2 % par an en francs constants) conduisent à atteindre ces 4 milliards de francs de recettes publicitaires supplémentaires dans dix ans. Un scénario plus optimiste d'une croissance annuelle de 4 % montre que les 4 milliards supplémentaires seraient dégagés en 5 ans seulement. Aussi cette croissance du marché, citée par M. Raphaël Hadas-Lebel, pourrait, semble-t-il, être atteinte dans un délai raisonnable de cinq à dix ans.
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