Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 16/03/2000
M. René Trégouët appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le grave retard de la France en matière de technologies médicales. Pourtant, l'accès à certaines techniques très pointues reste difficile dans notre pays. Avec seulement 178 appareils d'IRM (imagerie par résonance magnétique) pour 64 millions d'habitants, soit un appareil pour 360 000 habitants, la France arrive loin derrière l'Allemagne (un appareil pour 78 000 habitants), l'Espagne (un appareil pour 113 000 habitants) et le Royaume-Uni (un appareil pour 212 000 habitants). Ce sous-équipement est trés préoccupant car l'IRM constitue une technique d'imagerie médicale indispensable et irremplaçable, notamment en matière de prévention et de détection des maladies cardio-vasculaires et du cancer. Il en va de même pour la TEP (tomographie par émission de positions). Cette technique, principalement utilisée jusqu'ici pour la recherche sur le fonctionnement cérébral, offre de nouvelles et remarquables possibilités dans la détection précoce des cancers. Dans le cas du cancer du sein, par exemple, la TEP détecte 30 % de lésions non vues par scanner ou par IRM, ce qui permet un meilleur traitement et un meilleur pronostic pour les malades. Actuellement, il n'y a que deux appareils de ce type en France qui effectuent des examens cliniques alors que l'Allemagne en compte 76, soit presque un appareil pour 1 million d'habitants. Un tel sous-équipement dans ce domaine des technologies récentes d'imagerie médicale constitue un grave préjudice en matière de santé publique, tant sur le plan de la prévention que du traitement des maladies graves. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser quelles mesures envisage le Gouvernement pour que dans ce domaine notre pays dispose rapidement d'un niveau d'équipement comparable à celui de tous nos grands voisins européens.
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La question est caduque
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