Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - UMP) publiée le 03/04/2003
M. Roger Karoutchi appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur l'état d'avancement du dossier du troisième aéroport francilien. L'espace aérien francilien accueille aujourd'hui plus de 73 millions de passagers et, selon des scenarii de croissance moyenne, le chiffre des 140 millions de passagers pourrait être atteint à l'horizon 2020. Pour préserver son développement et stimuler son attractivité, l'Ile-de-France doit disposer d'une desserte performante et, par conséquent, d'une infrastructure aéroportuaire à la hauteur de ses ambitions mais non au détriment d'une qualité de vie dont chacun constate aujourd'hui la dégradation constante. Attendu que la recherche et le choix éventuels d'un site resteront de la responsabilité du Gouvernement, il souhaite donc connaître sa position sur la construction de ce troisième aéroport, enjeu économique majeur pour la région mais aussi enjeu écologique car il permettrait notamment d'alléger les nuisances sonores et autres qui touchent les riverains ainsi que l'ensemble de nos concitoyens résidant sous les couloirs aériens d'Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle.
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Réponse du Ministère de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer publiée le 10/07/2003
Notre pays doit disposer d'une desserte aérienne performante et, par conséquent, d'une infrastructure aéroportuaire à la hauteur de ses ambitions et de ses besoins. Les aéroports franciliens ont naturellement vocation à assurer une grande partie des besoins nationaux en matière de transport aérien. Toutefois, de telles infrastructures ne peuvent fonctionner et se développer au détriment de la qualité de l'environnement des populations riveraines. L'amélioration de la qualité de vie des riverains des aéroports est une priorité majeure du ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer. C'est dans ce cadre qu'il a fixé le 25 juillet 2002 des orientations pour un développement durable des aéroports franciliens. Elles portent essentiellement sur le plafonnement de la gêne sonore, la réduction des vols de nuit et le retrait progressif des avions les plus bruyants. Par ailleurs, le Gouvernement a souhaité un éclairage nouveau et approfondi sur l'opportunité ou non d'aménager un nouvel aéroport à vocation internationale dans le grand Bassin parisien. Une mission d'information parlementaire sur " l'avenir du transport aérien français et de la politique aéroportuaire ", placée sous l'égide de la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire de l'Assemblée nationale, a été mise en place. Cette mission envisage de remettre son rapport au début du mois de juillet 2003. Aucune orientation majeure ne sera prise avant la remise de son rapport.
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