Au lendemain de la présentation à la presse du rapport de la commission d’enquête, le Leem s’est indigné "des propos de la rapporteure", l’accusant d’instruire "de manière choquante – un procès en cynisme".

Le rapport ne reflète pas la position personnelle de la rapporteure, Laurence Cohen, mais celle de l’ensemble de la commission. En outre, il a été adopté à l’unanimité de ses membres présents lors de sa mise aux voix, moins une abstention.

Par ailleurs, le Leem ne peut ignorer que c’est lors de l’audition des représentants des laboratoires par la commission - c’est-à-dire en sa présence - que l’un d’entre eux s’est inquiété du "risque imminent" pesant sur la production de "plus de 700 présentations pharmaceutiques qui sont peu ou non rentables. À court ou moyen terme, nous envisageons leur arrêt de commercialisation". La "solvabilisation" du modèle économique du médicament figure d’ailleurs en tête des propositions formulées par le Leem le 11 mai dernier pour lutter contre les pénuries.

Le rapport souligne également l’implication des industriels et des salariés du secteur pharmaceutique pour faire face aux ruptures d’approvisionnement, notamment en augmentant la production.

Enfin, ce n’est pas parce que la commission d’enquête dénonce les effets pervers du mode de fixation du prix des nouveaux médicaments une fois leur accès précoce assuré qu’elle méconnait leur apport thérapeutique pour les patientes et les patients.

Afin d’assurer dans les mêmes conditions possibles la disponibilité des traitements dont ont besoin les Françaises et les Français, le Sénat a formulé 36 recommandations. Il appelle tous les acteurs de la chaîne du médicament à s’en saisir au plus vite pour en finir avec le fléau sanitaire que sont les pénuries de médicaments.

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