Pierre Cuypers, président du groupe d’études Chasse et pêche du Sénat, a appris avec surprise l’inscription tardive à l’ordre du jour de la réunion du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) du 26 juin 2025 de mesures visant à limiter le prélèvement des gibiers d’eau, telles qu’un moratoire pour le fuligule milouin ou la réduction des périodes de chasse pour quatre autres espèces : le canard pilet, le canard siffleur, le canard souchet et la sarcelle d’hiver. D’autres oiseaux, hors gibier d’eau, sont également concernés comme la caille des blés et la grive.

Ces décisions sont incompréhensibles, à un double titre. Au lieu de s’inscrire dans un cadre européen, elles résultent d’une initiative isolée du gouvernement français qui choisit d’agir dans la précipitation, sans attendre les conclusions, prévues à l’automne, du groupe de travail compétent de la Commission européenne, la Task force for recovery of birds.

Par ailleurs, elles ne reposent pas sur des données scientifiques consensuelles. Au mois de mai dernier, le gouvernement jugeait ainsi “encourageants” les résultats de l’opération de comptage de référence Wetlands, relevant même que certaines espèces étaient en augmentation !

Aussi le groupe d’études Chasse et pêche regrette‑t‑il le changement de discours du ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, qui revient sur ses promesses de concertation. Il l’appelle à renoncer aux mesures envisagées et à rétablir le dialogue dans la confiance en vue d’une solution scientifiquement fondée et acceptable par tous, qui garantisse l’avenir de la chasse au gibier d’eau.

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