État civil :
Né le 14 octobre 1778
Décédé le 6 janvier 1865
Profession :
Colonel
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 6 janvier 1865

Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Chambre des Pairs de 1845 au 24 février 1848

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

ACHARD (JACQUES-MICHEL-FRANÇOIS, baron) représentant du peuple à la Législative de 1849, et sénateur du Second Empire, né à l'île de Sainte-Lucie (Antilles), le 14 octobre 1778, mort à Paris, le 6 janvier 1865, s'enrôla dès l'âge de quatorze ans avec son frère aîné dans un bataillon de volontaires où son père commandait une compagnie, pour reconquérir la colonie au nom de la liberté. Ils parvinrent d'abord à chasser les Anglais ; mais un retour offensif de lord Abercromby avec 35,000 hommes obligea, en l'an III, les Français à capituler; le jeune Achard, qui s'était distingué parmi les plus braves et avait été fait lieutenant sur le champ de bataille, resta jusqu'en l'an VI sur les pontons de Portsmouth. Rentré en France, il fit partie, comme lieutenant, du 13e puis du 19e léger, et prit part à la bataille de Marengo, puis à la campagne de l'an IX sur le Mincio. Ses brillants états de service et sa qualité de colon le firent désigner pour suivre l'expédition de Saint-Domingue sous le général Leclerc, contre Toussaint-Louverture. Nommé capitaine-adjudant-major, Achard fut blessé trois fois en diverses escarmouches; au combat de la Croix-des-Bouquets, il reçut vingt-trois coups de sabre. Laissé pour mort, il guérit cependant, et après de nouveaux faits d'armes fut nommé capitaine de grenadiers, et proposé pour un sabre d'honneur, par le général Rochambeau, qui avait succédé au général Leclerc. Complètement rétabli de ses blessures, il passa en Hollande, sous le prince Louis, assista comme chef de bataillon au siège d'Ebersberg (1809). Décoré à Vienne par Napoléon, il se trouva aux batailles d'Essling et de Wagram. Colonel lors de la campagne de Russie, il fut cité avec honneur dans les bulletins de la Grande Armée. En 1813, il était du corps d'armée qui, sous les ordres du prince d'Eckmülh, occupa Hambourg et ses environs.

La Restauration lui conserva le commandement de son régiment et le nomma (1815) chevalier de Saint-Louis. Mais le colonel Achard .ayant accepté de Napoléon, pendant les Cent-Jours, le grade de général de brigade et le commandement des troupes envoyées en Vendée pour combattre l'insurrection, Louis XVIII, à sa seconde rentrée, le tint quelque temps en non- activité et en disgrâce. Il ne reprit son grade, avec le titre de maréchal de camp, qu'en 1824, après avoir fait la campagne d'Espagne. Il fut aussi en 1830 un des premiers qui mirent le pied en Afrique. Ce fut lui qui reçut la soumission du bey de Titery. Revenu avec le brevet de lieutenant-général, il commanda une division au siège d'Anvers (1832) et fut appelé en 1837 au commandement de la troisième division militaire (Metz) qu'il garda pendant dix ans. Le Gouvernement de Juillet le nomma pair du royaume. En mai 1849, les électeurs du département de la Moselle, où se trouvait le chef-lieu de sa division, l'élurent, par 43,244 suffrages, pour le représenter à la Législative. À la Chambre des pairs, il avait fidèlement soutenu le gouvernement de Louis-Philippe; à l'Assemblée législative, il suivit la politique de l'Élysée, et vota, notamment :

20 octobre 1849, pour le projet de loi portant demande de crédits pour l'expédition romaine, adopté;

5 novembre, pour la proposition du général Baraguey d'Hilliers, tendant à abolir la gratuité absolue des Écoles polytechnique et militaire, adopté;

8 décembre, contre la proposition Savatier-Laroche, tendant à l'abolition de la peine de mort, rejeté;

31 mai 1850, pour la nouvelle loi électorale, portant restriction du suffrage universel, adopté; 6 juin, pour la loi portant interdiction des clubs, adopté;

11 juillet, pour le maintien de l'état de siège à la Pointe-à-Pitre, et l'application de la même mesure à la colonie de la Guadeloupe, adopté;

16 juillet, pour le cautionnement et l'impôt du timbre sur les écrits périodiques, adopté;

27 novembre, pour la proposition du général de Grammont, demandant la translation du siège du gouvernement hors de Paris, rejeté.

Le général Achard ne prit la parole dans aucune assemblée. Au coup d'État, il fit partie de la commission consultative nommée par le Prince-président, qui l'appela au Sénat en 1852. Créé

baron sous le premier Empire, il était grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1832, commandeur de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne, du Lion belge, etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques-Michel-François ACHARD

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