État civil :
Né le 8 mars 1778
Décédé le 22 mars 1853
Profession :
Lieutenant général
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 22 mars 1853

Chambre des Pairs des Cent-jours du 2 juin 1815 au 22 juin 1815
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

ARRIGHI (JEAN THOMAS) de CASANOVA, duc de PADOUE, pair des Cent-Jours, représentant du peuple à l'Assemblée législative de 1849 et sénateur du Second Empire, fils de Hyacinthe Arrighi, né à Corte (Corse), le 8 mars 1778, mort à Paris, le 22 mars 1853. Admis en 1787 à l'école militaire de Rebais, près Meaux, comme élève du roi, il passa à l'Université de Pise en 1793, lors de la suppression des écoles militaires : c'est là qu'il termina son éducation. Sa parenté avec les Bonaparte aida à son avancement dans la carrière militaire : il fut successivement lieutenant dans une compagnie franche levée en Corse, adjoint aux adjudants-généraux, et secrétaire d'ambassade attaché à la personne de Joseph Bonaparte, qu'il suivit à Parme et de là à Rome. Plus tard, il prit part à l'expédition d'Égypte, fut, après la bataille des Pyramides, nommé aide de camp du général Berthier, et capitaine au combat de Salahieh, 11 août 1798. Il fit aussi toute la campagne le Syrie, entra à Saint-Jean d'Acre avec le maréchal Lannes, et fut grièvement blessé lors du dernier assaut. Promu chef d'escadron sur le champ de bataille de Marengo, puis colonel du 1er régiment de dragons, il fit les campagnes d'Ulm, d'Austerlitz, de Friedland, (où il passa général de brigade, 1807). C'est alors que Napoléon le fit duc de Padoue (19 mars 1808) ; il l'avait déjà nommé commandeur de la Légion d'honneur. A la tête de son régiment des dragons de la garde, il passa en Espagne, puis en Autriche, devint général de division après Essling, se distingua particulièrement à la bataille de Wagram, ainsi que dans la campagne de Russie. Il commanda en 1813 le 3e corps de cavalerie, et lorsque les communications avec la France furent interceptées et Leipzig menacée par les armées de la coalition, le duc de Padoue réussit à mettre pour un moment la ville à l'abri de tout danger. Mais, après les désastres qui suivirent, le 3e corps de cavalerie, extrêmement réduit, fut dissous pour augmenter l'effectif des autres régiments de l'armée. Arrighi fut alors chargé d'appuyer le maréchal Marmont dans sa retraite depuis Châlons jusqu'à Paris. À la prise de Paris (1814), il occupa, sous les ordres du duc de Raguse, les hauteurs de Belleville et de Romainville, où il eut un cheval tué sous lui. N'avant pas sollicité de commandement après l'abdication de Napoléon, il reçut, au retour de l'île d'Elbe, la dignité de pair de France avec les fonctions de gouverneur militaire de la Corse. Il se donna surtout la tâche d'organiser les gardes nationales de l'île. Mais la seconde Restauration lui enleva à la fois son commandement et son siège de pair de France. Compris sur la liste des proscrits du 24 juillet 1815, il dut passer à l'étranger et ne fut rappelé qu'en 1820. Le gouvernement de Louis-Philippe, qui l'avait en suspicion comme bonapartiste militant, le tint à l'écart de la Chambre haute et l'admit à la retraite en 1838, comme lieutenant général, avant l'âge fixé par les ordonnances. Les élections du 13 mai 1849 à l'assemblée législative lui rouvrirent les portes du Parlement. Il fut élu en Corse, le premier sur cinq, avec 27,738 voix sur 41,078 votants et 57,085 inscrits, siégea à droite et compta parmi les partisans les plus actifs de la politique napoléonienne. Toutes les mesures de réaction votées par la majorité de l'assemblée obtinrent son assentiment. Peu de jours après le coup d'État: il fut récompensé de son zèle par le grand cordon de la Légion d'honneur. De plus, M. Arrighi de Padoue fit partie des premiers sénateurs nommés le 26 janvier 1852; il mourut l'année d'après, gouverneur des Invalides.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Thomas ARRIGHI DE CASANOVA

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