État civil :
Né le 8 juin 1800
Décédé le 8 juillet 1854
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 31 décembre 1852
Fin de mandat le 8 juillet 1854

Chambre des députés du 28 octobre 1830 au 31 mai 1831
Chambre des députés du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Chambre des députés du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Chambre des députés du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Chambre des députés du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LAS CASES (EMMANUEL-PONS-DIEUDONNÉ, COMTE DE), député de 1830 à 1848,

sénateur du Second Empire, né à Saint-Méen (Finistère) le 8 juin 1800, mort à Passy (Seine) le 8 juillet 1854, page de l'empereur en 1815, fut emmené par son père à Sainte-Hélène, où il écrivit, sous la dictée de Napoléon, des souvenirs et des mémoires importants sur l'histoire des guerres de l'empire. Mais, après dix-huit mois de séjour à Longwood, Hudson Lowe força MM. de Las Cases de se séparer de l'empereur. Transporté au cap de Bonne-Espérance, puis de là en Angleterre, il partagea la captivité de son père et ne put rentrer en France qu'en 1819, sous un nom d'emprunt, Il alla alors étudier le droit à Strasbourg, puis à Paris. Sur ces entrefaites, la mort de Napoléon ayant laissé au gouverneur de Sainte-Hélène la liberté de revenir à Londres, Las Cases y courut, rencontra Hudson Lowe et le cravacha publiquement. Hudson Lowe ne répondit pas à cette provocation, et Las Cases dut se rembarquer au plus vite pour échapper aux poursuites de la police britannique. Quelques années plus tard, le 11 novembre 1825, Las Cases faillit être assassiné à Passy et reçut deux coups de couteau en sortant de chez lui. Hudson Lowe était précisément à Paris, à cette époque ; son départ précipité parut, à ce moment, fixer sur lui de graves soupçons. Las Cases prit part aux événements de 1830, se montra sur les barricades et assista à la réunion des députés chez Laffitte; il reçut la décoration de Juillet. Candidat agréable au nouveau gouvernement, il fut successivement élu député du collège de département du Finistère, le 28 octobre 1830, en l'emplacement de M. de Guernissac, démissionnaire, par 317 voix (618 votants, 906 inscrits) ; puis, le 5 juillet 1831, dans le 2e collège du Finistère, par 71 voix (120 votants, 174 inscrits), contre 49 à M. de Kératry ; le 21 juin 1834, par 71 voix (109 votants, 473 inscrits), contre 25

a M. Blacque-Belair ; le 4 novembre 1837, par 104 voix (179 votants, 229 inscrits), contre 65 à M. Véron ; le 3 mars 1839, par 143 voix (201 votants), contre 58 à M. Véron ; le 5 juillet 1842, par 166 voix (200 votants, 260 inscrits), contre 25 à M. Kervas-Doué; le 1er août 1846, par 197 voix (285 votants, 332 inscrits), contre 61 à M. de Coëtlogon et 22 à M. de Lacrosse. Orléaniste, M. de Las Cases soutint les ministères, tout en défendant certaines propositions libérales de l'opposition. Le gouvernement le chargea d'une mission diplomatique à Haïti en 1837, et, en 1840, il fut adjoint au prince de Joinville pour aller chercher à Sainte-Hélène la dépouille mortelle de l'empereur ; il publia à son retour ses impressions sous le titre : Journal de la frégate la Belle-Poule (Paris, 1841). Fidèle au ministère Guizot, il vota l'indemnité Pritchard, ne prit aucune part aux événements de 1848, et fut nommé sénateur, par le second Empire, 1e 31 décembre 1852. M. de Las Cases était chevalier de la Légion d'honneur. Il mourut subitement quelques jours après son mariage.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Emmanuel-Pons-Dieudonné LAS CASES

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