État civil :
Né le 1er septembre 1775
Décédé le 4 mars 1860
Profession :
Maréchal de France
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 4 mars 1860

Chambre des Pairs des Cent-jours du 2 juin 1815 au 22 juin 1815
Chambre des Pairs du 5 mars 1819 au 28 juillet 1830

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))
avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Pair de France

REILLE (HONORÉ-CHARLES-MICHEL-JOSEPH, COMTE), pair des Cent-Jours, pair de France, sénateur du second empire, né à Antibes (Alpes-Maritimes) le 1er septembre 1775, mort à Paris le 4 mars 1860, « fils de M. maître Esprit-Joseph Reille, conseiller du roi, lieutenant de la justice royale d'Antibes, et subdélégué à l'intendance du département de cette ville, et de dame Marie-Marguerite Vacquier », s'engagea à 16 ans, dans le 1er bataillon du Var, d'où il passa, en 1792, comme sous-lieutenant, au 94e d'infanterie, Lieutenant après la bataille de Nerwinde (18 mars 1793), il assista au siège de Toulon avec Masséna, dont il devint l'aide-de-camp, passa capitaine en 1796, prit part à la campagne d'Italie, se battit à M ontenotte, à Lodi et à Arcole, et resta en Lombardie jusqu'à la paix de Campo-Formio. Il fit ensuite partie de l'armée d'Helvétie sous les ordres de Masséna, comme adjudant général attaché à l'état-major. Après le 18 brumaire, auquel il s'était rallié, Reille fut chargé par Masséna et par Bonaparte de reconnaître les positions de l'armée française sur les Alpes, et reçut les ordres du premier Consul pour Masséna déjà bloqué à Gênes, Il parvint à tromper la surveillance de la croisière anglaise, et pénétra dans Gênes le 12 floréal an VIII. Durant le siège, il se fit plus d'une fois remarquer par sa bravoure et son intrépidité. A la capitulation, il rentra en France, mais pour peu de temps, car il accompagna Murat dans son expédition sur Naples. Général de brigade à son retour, le 29 août 1803, et commandant d'une brigade du camp de Boulogne, il fut chargé par Napoléon, au moment où une rupture sur le continent était imminente, de surveiller les préparatifs militaires de l'Autriche, et accomplit plusieurs missions du même genre en Italie, puis dans les départements du Midi. Il eut aussi à surveiller la réorganisation des troupes revenues de Saint-Domingue, et obtint le commandement en second, sous les ordres de Lauriston, des soldats qui devaient prendre passage à bord de l'escadre du contre-amiral Villeneuve. Après l'échec de Trafalgar, Reille rejoignit la grande armée, où il commanda une brigade du 5e corps, et assista à Iéna et à Pulstuck. Grand officier de la Légion d'honneur et général de division, chef d'état-major de Lannes, aide-de-camp de l'empereur, sa conduite à Ostrolenka et à Friedland lui valut plusieurs citations dans les Bulletins de la grande armée. Après Tilsitt, il fut envoyé en Toscane comme commissaire extraordinaire de l'empereur, fut créé comte de l'empire le 29 juin 1803, se rendit en Espagne où il fit d'abord partie du corps du général Duhesme, puis du 7e corps sous les ordres de Gouvion-Saint-Cyr, et dirigea le siège de Roses, dont il s'empara le 5 décembre 1808. Dans les premiers mois de 1809, il fut rappelé à l'armée d'Allemagne, se distingua à Essling et à Wagram, et fut chargé par l'empereur de se rendre à Anvers pour surveiller la conduite de Bernadotte déjà suspecte à l'empereur. L'année suivante, il retourna à l'armée d'Espagne, commanda la Navarre, battit Mina, s'empara de Valence de concert avec Suchet, gouverna l'Aragon jusqu'en 1812, époque à laquelle il commanda les débris de l'armée de Portugal sous les ordres de Soult, et assista aux batailles d'Orthez et de Toulouse. Ayant adhéré au retour des Bourbons, Reille fut fait chevalier de Saint-Louis, inspecteur des 14e et 15e divisions militaires et grand-croix de la Légion d'honneur (14 février 1815). Au retour de l'île d'Elbe, il reçut le commandement du 2e corps de l'armée du Nord, et fut nommé pair par l'empereur le 2 juin 1815. Après avoir repoussé les Prussiens à Marchiennes, il suivit Ney sur la route de Charleroi à Bruxelles, combattit avec lui, le 16 juin, aux Quatrebras, et le surlendemain 18, à Hougoumont, où il se couvrit de gloire sous la mitraille anglaise. Après le désastre, il se retira avec l'armée derrière la Loire. Mis en demi-solde au licenciement, il protesta énergiquement lorsque, à la mort de son beau-père, Masséna, on voulut faire enlever le bâton de maréchal sur le cercueil du duc de Rivoli; il écrivit une lettre indignée à Louis XVIII, et obtint du roi que l'insigne de cette haute dignité militaire figurât dans la cérémonie. Mis en disponibilité le 22 juillet 1818, nommé pair de France le 5 mars 1819, puis gentilhomme de la chambre du roi l'année suivante, Reille ne joua plus qu'un rôle très effacé. Il prêta serment à Louis-Philippe en 1830, soutint la politique ministérielle, fut nommé (1836) vice-président du comité supérieur d'infanterie, et fut élevé à la dignité de maréchal de France le 17 septembre 1847. Rallié au gouvernement du prince Louis-Napoléon, il entra au Sénat le 26 janvier 1852, en qualité de maréchal de France, et mourut huit ans après, presque oublié.

avant 1889

REILLE (HONORÉ-CHARLES-MICHEL-JOSEPH, COMTE), pair des Cent-Jours, pair de

France, sénateur du Second Empire, né à Antibes (Alpes-Maritimes) le 1er septembre 1775, mort à Paris le 4 mars 1860, « fils de M. maître Esprit-Joseph Reille, conseiller du roi, lieutenant de la justice royale d'Antibes, et subdélégué à l'intendance du département de cette ville, et de dame Marie-Marguerite Vacquier », s'engagea à 16 ans, dans le 1er bataillon du Var, d'où il passa, en 1792, comme sous-lieutenant, au 94e d'infanterie, Lieutenant après la bataille de Nerwinde (18 mars 1793), il assista au siège de Toulon avec Masséna, dont il devint l'aide-de-camp, passa capitaine en 1796, prit part à la campagne d'Italie, se battit à Montenotte, à Lodi et à Arcole, et resta en Lombardie jusqu'à la paix de Campo-Formio. Il fit ensuite partie de l'armée d'Helvétie sous les ordres de Masséna, comme adjudant général attaché à l'état-major. Après le 18 brumaire, auquel il s'était rallié, Reille fut chargé par Masséna et par Bonaparte de reconnaître les positions de l'armée française sur les Alpes, et reçut les ordres du premier Consul pour Masséna déjà bloqué à Gênes, Il parvint à tromper la surveillance de la croisière anglaise, et pénétra dans Gênes le 12 floréal an VIII. Durant le siège, il se fit plus d'une fois remarquer par sa bravoure et son intrépidité. A la capitulation, il rentra en France, mais pour peu de temps, car il accompagna Murat dans son expédition sur Naples. Général de brigade à son retour, le 29 août 1803, et commandant d'une brigade du camp de Boulogne, il fut chargé par Napoléon, au moment où une rupture sur le continent était imminente, de surveiller les préparatifs militaires de l'Autriche, et accomplit plusieurs missions du même genre en Italie, puis dans les départements du Midi. Il eut aussi à surveiller la réorganisation des troupes revenues de Saint-Domingue, et obtint le commandement en second, sous les ordres de Lauriston, des soldats qui devaient prendre passage à bord de l'escadre du contre-amiral Villeneuve. Après l'échec de Trafalgar, Reille rejoignit la grande armée, où il commanda une brigade du 5e corps, et assista à Iéna et à Pulstuck. Grand officier de la Légion d'honneur et général de division, chef d'état-major de Lannes, aide-de-camp de l'empereur, sa conduite à Ostrolenka et à Friedland lui valut plusieurs citations dans les Bulletins de la grande armée. Après Tilsitt, il fut envoyé en Toscane comme commissaire extraordinaire de l'empereur, fut créé comte de l'empire le 29 juin 1803, se rendit en Espagne où il fit d'abord partie du corps du général Duhesme, puis du 7e corps sous les ordres de Gouvion-Saint-Cyr, et dirigea le siège de Roses, dont il s'empara le 5 décembre 1808. Dans les premiers mois de 1809, il fut rappelé à l'armée d'Allemagne, se distingua à Essling et à Wagram, et fut chargé par l'empereur de se rendre à Anvers pour surveiller la conduite de Bernadotte déjà suspecte à l'empereur. L'année suivante, il retourna à l'armée d'Espagne, commanda la Navarre, battit Mina, s'empara de Valence de concert avec Suchet, gouverna l'Aragon jusqu'en 1812, époque à laquelle il commanda les débris de l'armée de Portugal sous les ordres de Soult, et assista aux batailles d'Orthez et de Toulouse. Ayant adhéré au retour des Bourbons, Reille fut fait chevalier de Saint-Louis, inspecteur des 14e et 15e divisions militaires et grand-croix de la Légion d'honneur (14 février 1815). Au retour de l'île d'Elbe, il reçut le commandement du 2e corps de l'armée du Nord, et fut nommé pair par l'empereur le 2 juin 1815. Après avoir repoussé les Prussiens à Marchiennes, il suivit Ney sur la route de Charleroi à Bruxelles, combattit avec lui, le 16 juin, aux Quatrebras, et le surlendemain 18, à Hougoumont, où il se couvrit de gloire sous la mitraille anglaise. Après le désastre, il se retira avec l'armée derrière la Loire. Mis en demi-solde au licenciement, il protesta énergiquement lorsque, à la mort de son beau-père, Masséna, on voulut faire enlever le bâton de maréchal sur le cercueil du duc de Rivoli; il écrivit une lettre indignée à Louis XVIII, et obtint du roi que l'insigne de cette haute dignité militaire figurât dans la cérémonie. Mis en disponibilité le 22 juillet 1818, nommé pair de France le 5 mars 1819, puis gentilhomme de la chambre du roi l'année suivante, Reille ne joua plus qu'un rôle très effacé. Il prêta serment à Louis-Philippe en 1830, soutint la politique ministérielle, fut nommé (1836) vice-président du comité supérieur d'infanterie, et fut élevé à la dignité de maréchal de France le 17 septembre 1847.

Rallié au gouvernement du prince Louis-Napoléon, il entra au Sénat le 26 janvier 1852, en qualité de maréchal de France, et mourut huit ans après, presque oublié.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Honoré-Charles-Michel-Joseph REILLE

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