État civil :
Né le 5 mai 1804
Décédé le 15 juin 1876
Profession :
Militaire puis fonctionnaire
Département :
Mayenne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 15 juin 1876 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BERNARD-DUTREIL (JULES), représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, représentant à l'Assemblée de 1871, sénateur en 1876, né à Laval (Mayenne), le 5 mai 1804, mort à Laval, le 14 juin 1876, d'une riche famille de la Mayenne, entra à l'Ecole polytechnique en 1824, à l'Ecole d'application de Metz en 1826, en sortit officier du génie en 1828, et démissionna en 1830. Quoique riche de plus de soixante mille livres de rentes (sa cote d'impôts fonciers montait alors à 2,212 francs), il sollicita une place de conseiller de préfecture aux appointements de 1,500 francs, l'obtint (1831), et la garda quinze ans. Il démissionna eu 1846, pour se présenter, le 9 juillet, devant les électeurs de la Mayenne, comme candidat d'opposition; mais il ne recueillit que 14 voix contre 145 accordées à M. Boudet, député sortant. Sur une profession de foi républicaine, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de la Mayenne à l'Assemblée constituante, le 6e sur 9, par 46,184 voix sur 93,437 votants et 105,259 inscrits; il fit partie du comité de l'instruction publique, s'assit à la gauche modérée, et vota, pour le bannissement de la famille d'Orléans (26 mai 1848); pour le décret sur les clubs (28 juillet); pour les poursuites contre Louis Blanc et contre les poursuites contre Caussidière (26 août); contre l'abolition de la peine de mort (18 septembre); pour l'impôt proportionnel (25 septembre contre l'amendement Grévy (7 octobre); contre le droit au travail (2 novembre); pour l'expédition de Rome (30 novembre); contre la suppression de l'impôt du sel (27 décembre); contre l'amnistie générale (1er février 1849); pour l'interdiction des clubs (21 mars); contre l'amnistie des transportés (2 mai); contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres; contre l'abolition de l'impôt des boissons (18 mai). L'élection de L.-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République parut modifier les opinions de M. Bernard-Dutreil qui se tourna complètement vers la droite et ne vota plus qu'avec elle. Il ne fut point réélu à la Législative, et resta, pendant la durée de l'Empire, à peu près en dehors de la vie politique, n'ayant rempli que les fonctions de maire de Saint-Denis-d'Arques et de conseiller général de la Sarthe pour le canton de Loué.

Le 8 février 1871, le département de la Sarthe l'envoya siéger à l'Assemblée nationale, le 4e sur 9, par 53,534 voix sur 84,400 votants et 135,095 inscrits; il alla siéger à droite et vota pour la paix (1er mars 1871); pour les prières publiques (16 mai); pour l'abrogation des lois d'exil (10 juin); pour la pétition des évêques (22 juillet); pour le pouvoir constituant de l'Assemblée (30 août); contre le retour de l'Assemblée à Paris (3 février 1872); pour la démission de Thiers (24 mai 1873); pour l'arrêté contre les enterrements civils (24 juin) ; pour le septennat (19 novembre); pour le maintien de l'état de siège (4 décembre); pour le ministère de Broglie (16 mai 1874); contre la dissolution de l'Assemblée (29 juillet); contre l'amendement Wallon (30 janvier 1875); contre les lois constitutionnelles (25 février). Candidat aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876 dans la Mayenne, il fut élu par 184 voix sur 338 votants, sur une profession de foi déclarant qu'il défendrait les grands principes religieux et sociaux; il prit place dans les rangs de la droite et mourut moins de six mois après.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules BERNARD-DUTREIL

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