État civil :
Né le 2 mars 1811
Décédé le 7 octobre 1877
Profession :
Avocat
Département :
Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 7 octobre 1877 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BOURBEAU (LOUIS-OLIVIER), représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, député au Corps législatif de 1869 à 1870, ministre, sénateur en 1876, né à Poitiers (Vienne), le 2 mars 1811, mort à Poitiers, le 6 octobre 1877, fut dirigé par Boncenne dans ses études juridiques, et, reçu avocat, s'inscrivit au barreau de Poitiers. Il obtint bientôt, au concours, le grade d'agrégé (1841) et fut nommé professeur de procédure civile et de législation criminelle à la Faculté de droit de sa ville natale. Maire de Poitiers à la fin du règne de Louis-Philippe, il observa, en février 1848, une attitude réservée qui lui permit, non seulement de garder ses fonctions municipales, mais de se faire élire, le 23 avril, représentant de la Vienne à l'Assemblée constituante, le 5e sur 8, par 45,215 voix (70,722 votants). Il fit partie de plusieurs commissions, évita de se compromettre avec les conservateurs les plus décidés, et vota : tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, 26 mai 1848, pour le bannissement de la famille d'Orléans ; 9 août, pour le rétablissement du cautionnement; 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière; 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps; 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort; 7 octobre, contre l'amendement Grévy; 2 novembre, contre le droit au travail; 25 novembre, pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac; 28 décembre, pour la réduction de l'impôt du sel; 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau; 21 mars, contre l'interdiction des clubs; 16 avril, contre l'expédition de Rome; 2 mai, contre l'amnistie des transportés ; 11 mai, contre la mise on accusation du président et de ses ministres.

Non réélu à l'Assemblée législative, il revint au barreau de Poitiers, fut deux fois choisi comme bâtonnier de son ordre, puis nommé doyen de la Faculté de droit. Le 24 mai 1869, il se présenta avec l'appui de l'administration comme candidat au Corps législatif, en concurrence avec Thiers, dans la 3e circonscription de la Vienne, qui l'élut par 12,519 voix sur 20,222 votants et 26,417 inscrits. Il siégea parmi les membres du tiers-parti libéral, signa avec eux la demande d'interpellation dite des 116, qui portait « sur la nécessité de donner satisfaction aux sentiments du pays, en l'associant d'une manière plus efficace à la direction de ses affaires. » La constitution d'un ministère« responsable » ayant suivi de près cette manifestation parlementaire, M. Bourbeau fut appelé, le 17 juillet 1869, à entrer dans le cabinet remanié qui eut la mission d'établir le gouvernement sur de nouvelles bases, analogues à celles indiquées par l'interpellation. Il prit le portefeuille de l'Instruction publique en remplacement de M. Duruy. Mais son passage au ministère fut aussi court que peu brillant : l'avènement de M. Bourbeau aux affaires avait excité la verve des petits journaux, qui lui reprochaient à l'envi de « manquer de prestige ». A l'assemblée, un groupe de 116 députés, formé dans les premiers jours de décembre, et persistant à réclamer « l'application loyale du régime parlementaire », proposa, en opposition à la marche du cabinet dont faisait partie M. Bourbeau, un programme de réformes libérales que les ministres ne crurent pas pouvoir accepter : ils se retirèrent, le 27 décembre; le ministère Emile Ollivier fut alors formé, et M. Bourbeau eut pour successeur M. Segris. Promu, par compensation, commandeur de la Légion d'honneur, il continua de siéger au Corps législatif jusqu'au 4 septembre 1870, et fut rapporteur, en mars, de la proposition Jules Simon, relative à l'abolition de la peine de mort. C'est à M. Jules Simon, devenu à son tour ministre de l'Instruction publique, que M. Bourbeau dut de retrouver sa chaire à la Faculté de Poitiers, le 29 juillet 1871. Etranger à la politique militante depuis le 4 septembre, il se bornait à l'exercice de ses fonctions de professeur, quand les conservateurs de la Vienne le choisirent pour leur candidat au Sénat le 30 janvier 1876 : il fut élu par 294 voix sur 380 électeurs, prit place à droite, et vota notamment, pour la dissolution de la Chambre des députés en juin 1877, Il intervint dans la discussion du projet de loi Delsol sur le douaire de l'époux survivant. On doit à M. Bourbeau jurisconsulte, la publication et la continuation du Traité de procédure civile de Boncenne,

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis BOURBEAU

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