État civil :
Né le 4 mars 1874
Décédé le 12 mai 1954
Profession :
Avocat
Département :
Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 13 janvier 1936 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

DUPLANTIER (RAYMOND, JULES, MARIE, AUGUSTE), né le 4 mars 1874 à Saint-Léger de Montbrun (Deux-Sèvres), mort le 12 mai 1954 aux Sables-d'Olonne (Vendée).

Sénateur de la Vienne de 1920 à 1935.

Raymond Duplantier naquit le 4 mars 1874 à Saint-Léger de Montbrun, dans les Deux-Sèvres.

Il fit de solides études secondaires et supérieures qui devaient le mener au doctorat en droit et à la licence ès-lettres.

Avocat à la Cour d'appel de Poitiers, il commence sa carrière politique au conseil municipal de cette ville où il siège de 1900 à 1904, puis de 1908 à 1912.

Le 11 janvier 1920, il est élu sénateur de la Vienne, en compagnie de MM. Poulle et Albert. Au second tour, en effet, il recueille 375 voix sur 700 votants, alors que ses deux collègues n'en recueillaient respectivement que 360 et 359.

Dés son entrée au Sénat, il interpelle le Ministre de l'Intérieur au sujet des procédés de candidature officielle employés dans une élection peu avant la sienne. Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il s'intéresse particulièrement aux questions qui ont trait au droit et spécialement à l'organisation politique.

En 1921, il dépose une demande d'interpellation sur les mesures que compte prendre le Gouvernement pour assurer, conformément au traité de Versailles, la mise en jugement des personnes accusées d'avoir commis des actes contraires aux lois et aux coutumes de la guerre.

Au cours des années 1921-1923, il est membre des Commissions de l'enseignement et de la législation civile et criminelle et à celle de la marine dont il fait partie pendant toute la fin de son premier mandat.

Au renouvellement du 9 janvier 1927, Raymond Duplantier se représente comme sénateur de la Vienne. Recueillant 368 voix sur 697 suffrages exprimés, il est réélu au premier tour de scrutin, mais M. Raoul Péret en obtenait 422 et M. Victor Boret 407.

Toujours membre des mêmes Commissions, il dépose le 29 janvier 1931 une proposition de loi tendant à interdire aux Ministres, Sous-secrétaires d'Etat et tous membres du Cabinet, de prendre part aux scrutins à propos desquels la question de confiance aurait été posée. Le 19 mars de la même année, il dépose une proposition de résolution tendant à la désignation d'une Commission chargée d'opérer le dépouillement des professions de foi et des programmes électoraux des élections sénatoriales et de présenter au Sénat un rapport sur les voeux et volontés qui y sont exprimés.

Au cours de la séance du 28 juin 1932, il prononce un discours retentissant. Le Sénat abordait la suite de la première délibération sur la proposition de loi de M. Louis Martin tendant à reconnaître aux femmes le droit de vote et d'éligibilité. Raymond Duplantier s'y affirme résolument hostile. A l'appui de sa conviction il invoque Montesquieu, Racine, Pascal, Rabelais, Horace, La Rochefoucauld, l'Evangile, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Virgile... et bien d'autres.

Comment ne pas citer la conclusion de son intervention fort documentée, riche de citations latines, mais non dépourvue d'humour : « Les hommes ont été appelés à diriger la cité, la femme à rester au foyer, à s'occuper de la maison, à être, quand il le faut, dans son domaine propre, la consolatrice, le guide et le soutien de l'homme. Ne changez pas ces attributions traditionnelles qui résultent de la nature même des êtres et des choses. N'allez pas faire à la femme ce dangereux présent de lui accorder un suffrage qu'elle ne réclame d'ailleurs pas. N'allez pas jeter la discorde dans les ménages et dans les familles, n'allez pas compromettre l'éducation de l'enfant et les soins auxquels il a droit. N'allez pas troubler le pays, à l'heure surtout où il a besoin de l'union de tous ses enfants. »

Les élections du 20 octobre 1935 devaient lui être défavorables. Au premier tour de scrutin, sur 700 suffrages exprimés, il arrive en quatrième position, après MM. Victor Boret, Georges Maurice, Adrien André, avec 281 voix. M. Boret, seul, ayant été élu au premier tour, il convenait de procéder à un deuxième tour de scrutin. M. Adrien André obtenait 375 voix, M. Georges Maurice 363 et M. Duplantier 331 seulement, ce qui était insuffisant pour être réélu.

Il se retira alors de la vie politique, reprit son cabinet d'avocat et mourut à 80 ans aux Sables-d'Olonne, le 12 mai 1954.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

DUPLANTIER (Raymond)

Né le 4 mars 1874 à Saint-Léger de Montbrun (Deux-Sèvres)

Décédé le 12 mai 1954 aux Sables d'Olonne (Vendée)

Sénateur de la Vienne de 1920 à 1935

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p.1562 et 1563)

Après son échec aux élections sénatoriales de 1935, Raymond Duplantier se retire de la vie politique pour se consacrer à son cabinet d'avocat.

Il meurt en 1954.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Raymond DUPLANTIER

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