État civil :
Né le 20 janvier 1815
Décédé le 14 avril 1890
Département :
Corse
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 24 janvier 1885 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

GALLONI D'ISTRIA (JÉRÔME-DOMINIQUE), représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1885, né à Olmeto (Corse) le 20 janvier 1815, mort à Olmeto le 14 avril 1890, resta jusqu'en 1848 étranger à la politique. A cette époque il fut nommé conseiller de préfecture à Ajaccio ; il devint ensuite secrétaire général de cette préfecture, puis sous-préfet à Bastia. Il servit l'Empire en cette qualité jusqu'au 4 septembre 1870. Il donna alors sa démission. Impérialiste ardent, il fut élu, le 8 février 1871, représentant de la Corse à l'Assemblée nationale, le 4e sur 5, par 20,069 voix (42,637 votants, 74,498 inscrits). Il se rendit à Bordeaux et prit place dans le petit groupe bonapartiste. Au cours de la discussion sur les préliminaires de paix, comme on lisait à la tribune le projet de traité avec la Prusse, M. Bamberger, député républicain de la Moselle, s'écria « qu'un seul homme, Napoléon III, devrait être capable de signer une pareille convention ». Un membre se leva alors et dit : « Jamais Napoléon III n'aurait signé un traité honteux ! » Sommé de se faire connaître, l'interrupteur jeta son nom avec défi : c'était M. Galloni d'Istria. Ses paroles soulevèrent un violent orage et donnèrent lieu au célèbre vote de déchéance de la dynastie impériale, à l'unanimité moins cinq voix. Toutefois, M. Galloni d'Istria se rallia à l'adoption du traité de paix. Il se prononça encore pour les prières publiques, etc., fit une opposition constante au gouvernement de Thiers, sans paraître d'ailleurs à la tribune, et se distingua surtout par la fréquence et la vivacité de ses interruptions. Il vota pour la démission de Thiers au 24 mai, et, partisan de l'appel au peuple, protesta contre la Constitution de 1875. Aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876 en Corse, M. Galloui d'Istria fut porté candidat bonapartiste avec M. Valéry, directeur d'une Compagnie de paquebots. L'appui des chefs du parti impérialiste, MM. Rouher, Abbatucci, etc., assura le succès de cette liste : M. Galloni d'Istria fut élu sénateur par 284 voix sur 476 votants. Il siégea à la Chambre haute dans le groupe de l'Appel au peuple, vota pour la dissolution de la Chambre des députés (1877), soutint le gouvernement du Seize-Mai, combattit ensuite le ministère parlementaire de Dufaure et ceux qui suivirent, et vota constamment avec la droite : contre l'article 7, contre l'application des lois aux congrégations non autorisées, contre les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, contre la réforme judiciaire, contre le divorce. Il ne fut pas réélu au renouvellement triennal du 25 janvier 1885. Conseiller général du canton d'Olmeto, il avait été mis à la retraite comme sous-préfet le 29 août 1873. Chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jérôme GALLONI d'ISTRIA

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