État civil :
Né le 16 janvier 1798
Décédé le 7 mai 1888
Profession :
Négociant
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 décembre 1875
Fin de mandat le 7 mai 1888 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

KOLB-BERNARD (CHARLES-LOUIS-HENRI), représentant en 1849, député au Corps législatif de 1859 à 1870, représentant en 1871, sénateur de 1875 à 1888, né à Dunkerque (Nord) le 16 janvier 1798, mort le 7 mai 1888, s'établit de bonne heure à Lille, où il devint associé d'une importante fabrique de sucre. Conseiller municipal de Lille, président de la chambre de commerce, décoré de la Légion d'honneur comme industriel, il entra, le 13 mai 1849, dans la politique active, par son élection comme représentant du Nord à l'Assemblée législative, le 5e sur 24, avec 93,433 voix (183,521 votants, 290,196 inscrits). Il siégea à droite, prit pour chef de file Montalembert, et vota constamment avec la majorité conservatrice et catholique. Après avoir donné son suffrage à l'expédition de Rome, à la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, à la loi restrictive du suffrage universel, etc., il ne se rallia pas à la politique particulière de l'Elysée, et resta neutre lors du coup d'Etat de 1851. Candidat monarchiste indépendant au Corps législatif, le 29 février 1852, dans la 1re circonscription du Nord, il réunit au premier tour de scrutin 6,874 voix contre 11,179 à M. Richebé et 6,234 à M. Pierre Legrand. Il se désista avant le scrutin de ballottage en faveur de M. P. Legrand, qui fut élu. Mais, s'étant rapproché du gouvernement impérial, il accepta le patronage officiel, le 21 août 1859, lors de l'élection nécessitée par le décès de M. P. Legrand, et il fut élu député de la 1re circonscription, par 15,125 voix (24,515 votants, 35,194 inscrits), contre 9,279 à M. Flamand, candidat de l'opposition. Il vota d'ordinaire avec la majorité dynastique et fut réélu de nouveau avec l'appui de l'administration, le 1er juin 1863, dans la 2e circonscription, par 14,381 voix (26,839 votants, 34,489 inscrits), contre 11,727 à M. Géry Heddebault et 437 à M. Dérodé. M. Kolb-Bernard parut plusieurs fois à la tribune pour y traiter, au point de vue protectionniste, les questions relatives au commerce et à l'industrie, et aussi pour y défendre le pouvoir temporel du pape. Il combattit particulièrement les mesures concernant l'instruction primaire prises ou proposées par M. Duruy, et, en 1867, il fit entendre un chaleureux éloge de la loi Falloux de 1850. Ayant perdu, aux élections du 24 mai 1869, le bénéfice de la candidature officielle, ce fut comme candidat indépendant qu'il obtint cette fois sa réélection, avec 21,597 voix (26,545 votants, 35,370 inscrits); l'administration ne lui avait pas suscité de concurrent. M. Kolb-Bernard signa l'interpellation des 116 et siégea dans les rangs du tiers-parti jusqu'à la chute de l'Empire. Après la guerre, il fut élu (8 février 1871) représentant du Nord à l'Assemblée nationale, le 12e sur 28, par 206,037 voix (262,927 votants, 326,440 inscrits). Il alla prendre place sur les bancs de la droite monarchiste et compta surtout, comme précédemment, parmi les soutiens les plus zélés des idées catholiques : c'est ainsi qu'il signa l'adresse d'adhésion au Syllabus et qu'il présida, en 1874, le congrès des comités catholiques à Paris. Il ne prit que rarement la parole à l'Assemblée et vota : pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, contre le retour de l'Assemblée à Paris, pour le pouvoir constituant, pour la chute de Thiers au 24 mai, pour le septennat, pour la loi sur les maires. Il s'abstint de voter, le 16 mai 1874, lors du renversement du cabinet de Broglie, et se prononça ensuite contre les propositions Périer et Maleville, contre l'amendement Wallon, contre la Constitution du 25 février 1875, pour la loi sur l'enseignement supérieur. Porté sur la liste des droites, lors de l'élection des sénateurs inamovibles, il fut élu, le 11 décembre 1875, par l'Assemblée nationale, le 30e sur 75, avec 346 voix (690 votants), et alla siéger à l'extrême droite de la Chambre haute, parmi les adversaires irréconciliables du gouvernement républicain. M. Kolb-Bernard approuva l'acte du 16 mai 1877, vota, le 23 juin, pour la dissolution de la Chambre des députés, et présida ensuite le comité électoral des droites chargé d'appuyer les candidatures officielles. Après les élections législatives du 14 octobre 1877, il fut de ceux qui conseillèrent au maréchal de Mac-Mahon de résister, se prononça, le 19 novembre, pour l'ordre du jour de M. de Kerdrel qui protestait coutre la nomination d'une commission d'enquête par la Chambre, et combattit le ministère Dufaure et ceux qui lui succédèrent. Il vota notamment contre les lois Ferry sur l'enseignement, contre l'article 7, contre la modification du serment judiciaire, contre la réforme du personnel de la magistrature, contre le rétablissement du divorce, contre les crédits du Tonkin, etc. A la mort de M. Gauthier de Rumilly, M. Kolb-Bernard se trouva être le doyen d'âge du Sénat ; toutefois, il ne fut jamais appelé, en raison de son extrême faiblesse, à en présider les séances d'ouverture. Depuis un an, il n'assistait plus même aux séances, et il ne sortait que pour aller en voiture, le dimanche, à Saint-Sulpice, lorsqu'il mourut à Paris le 7 mai 1888. Il était officier de la Légion d'honneur (1869) et avait été nommé, en 1872, membre du Conseil supérieur du commerce, de l'agriculture et de l'industrie.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles KOLB-BERNARD

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