État civil :
Né le 2 février 1864
Décédé le 11 décembre 1943
Profession :
Ingénieur des Ponts-et-Chaussées
Département :
Nord
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 6 janvier 1924
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941


Ancien Vice-président du Sénat

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

MAHIEU (ALBERT), né le 2 février 1864 à Capelle (Nord).

Sénateur du Nord de 1924 à 1941.

Ministre de l'Intérieur du 20 février au 4 juin 1932.

Albert Mahieu est de vieille souche flamande. Né dans une famille d'industriels de Cappelle-la-Grande, dans l'arrondissement de Dunkerque, il fait ses études au collège Jean-Bart de cette ville et au lycée Faidherbe de Lille. Sorti de l'Ecole polytechnique comme ingénieur des Ponts et chaussées, il est chargé successivement, dans divers centres de la France et à Paris, des grands travaux de chemins de fer, de routes, de navigation et de chutes d'eau. Il est ingénieur en chef de la navigation de la Seine pendant les inondations de 1910, puis directeur de l'office national du tourisme.

Administrateur et technicien hors pair, il est appelé par la confiance du gouvernement, en 1911, à la direction du personnel et de la comptabilité du ministère des Travaux publics. En 1914, il est nommé directeur général des routes, des usines hydrauliques et de l'électricité au même ministère.

Pendant la guerre, il est mobilisé du 2 août 1914 au 1er mars 1919 et c'est comme colonel du génie qu'il organise le service des routes militaires aux armées.

En janvier 1920, devenu secrétaire général du ministère des Travaux publics, Albert Mahieu commence à réaliser le grand programme qu'il avait élaboré pour reconstituer notre outillage national et donner une nouvelle et vigoureuse impulsion aux travaux des ports et de la navigation, en particulier à Dunkerque, dont il veut faire une métropole maritime, et sur les canaux du Nord. Il prend également une part active à la reconstruction et à la rénovation des régions sinistrées de cette région.

Son action est prépondérante dans l'organisation technique de notre gage de la Ruhr. C'est sous son énergique impulsion qu'ont été organisés successivement : le déstockage des charbons et des cokes, la réorganisation des transports sur le Rhin et de la régie des chemins de fer franco-belges.

Il défend également les cultivateurs contre l'âpreté de la concurrence étrangère : politique des engrais à bon marché, application rationnelle des procédés électro-chimiques, électrification des communes, tel est son programme. Président du conseil supérieur des chemins de fer depuis la création de cet organisme autonome, il en dirige les travaux vers une accommodation toujours plus précise des tarifs de transport aux nécessités de l'économie nationale.

Puis il quitte l'administration et se consacre à la vie politique. En 1922, il est élu conseiller général de Dunkerque. Il accédera en 1928 à la présidence de l'assemblée départementale, fonction qu'il remplira avec une réelle autorité et un sens précis des réalités jusqu'en 1932, puis de 1934 à 1936.

C'est le 6 janvier 1924 qu'il se présente aux élections sénatoriales. II est élu au troisième tour par 1.225 voix sur 2.503 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste, il prend tout de suite dans la Haute Assemblée une part active à tout ce qui touche à la technique, à l'économie et aux finances. Il intervient notamment en faveur du projet d'extension du port de Strasbourg et de la création de l'office national de l'azote.

Il est membre des commissions des finances, de la marine, des travaux publics, et comme tel participe à l'élaboration et à la discussion de toutes les lois relatives aux départements libérés de l'invasion, aux chemins de fer, aux transports et à l'outillage national.

Il dépose en 1923, avec François Marsal et Fernand Rabier, une proposition de loi ayant pour objet la protection de l'épargne et la production nationale puis, en 1927, une proposition de loi relative à l'aménagement des forces hydrauliques de la Dordogne.

Le 20 février 1932, André Tardieu, président du Conseil, fait appel à son concours et lui confie le portefeuille de l'Intérieur qu'il conserve jusqu'au 4 juin de la même année.

Entre-temps, il avait été élu maire de la petite ville de Rosendaël en 1929, fonction qu'il devait conserver jusqu'en 1935.

De nouveau candidat aux élections sénatoriales du 10 janvier 1933, il est élu au troisième tour, avec 1.250 voix sur 2.609 votants.

Vice-président de la commission des finances de 1933 à 1939, il intervient notamment dans la discussion des interpellations sur les déficits des chemins de fer et l'organisation des transports et aussi lors de l'examen des budgets de l'Agriculture, des Travaux hydrauliques et électriques dans les campagnes, du Travail et de la Prévoyance sociale.

Elu vice-président du Sénat, il occupera ce poste de 1936 à 1939.

II dépose avec plusieurs de ses collègues une proposition de résolution relative à la reconduction de la loterie des régions libérées. En 1940, il intervient dans la discussion de la proposition de loi Mourier assurant une utilisation rationnelle et équitable des mobilisés.

A Vichy, le 10 juillet 1940, il vote pour la révision des lois constitutionnelles.

Albert Mahieu est grand officier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

MAHIEU (Albert)

Né le 2 février 1864 à Capelle (Nord)

Décédé le 11 décembre 1943 à Suresnes (Seine)

Sénateur du Nord de 1924 à 1941

Ministre de l'intérieur du 20 février au 4 juin 1932

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2335)

Albert Mahieu se prononce, le 10 juillet 1940, en faveur de la révision constitutionnelle. En mai 1941, il est expulsé de Vichy au motif d'avoir tenu des propos injurieux sur le maréchal Pétain et d'avoir attaqué la politique de l'amiral Darlan.

Il meurt le 11 décembre 1943 à Suresnes.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert MAHIEU

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