État civil :
Né le 23 septembre 1852
Décédé le 22 février 1942
Profession :
Journaliste
Département :
Seine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 25 juillet 1897
Elu le 28 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 13 janvier 1936 ( Ne se représente pas )


Ancien Vice-président du Sénat

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

STRAUSS (PAUL), né le 23 septembre 1852 à Ronchamp (Haute-Saône).

Sénateur de la Seine de 1897 à 1936.

Ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924.

Né d'une famille en partie franc-comtoise, en partie alsacienne, Strauss, dès la déclaration de guerre, s'engagea à Besançon dans les francs-tireurs de Neuilly.

Après la guerre, il vint à Paris en 1871 faire du journalisme. Il écrivit dans les Droits de l'Homme, puis au Radical. Durant la période du Seize Mai il fut condamné, pour un de ses articles, à trois mois de prison et 5.000 francs d'amende. Il appartenait toujours à l'armée et pour se soustraire à cette condamnation il passa en Belgique. Ce départ fut considéré par ses adversaires comme une désertion que, parfois, on lui reprocha. Rentré en France après l'amnistie pour délits de presse, il soutint la politique de Gambetta et écrivit dans de nombreux journaux : L'Indépendant, le Voltaire, Paris, etc..., dirigea l'Agence nationale et donna longtemps au Radical une collaboration régulière. Il fut vice-président de l'association des journalistes républicains à sa fondation, en 1881.

Le 2 septembre 1883, Paul Strauss fut élu, et il fut réélu en 1884, 1887, 1890, 1893 et 1896, conseiller municipal du quartier Rochechouart à Paris. Il fut rapporteur général du budget de la ville et président de la commission d'assistance municipale. Il s'occupa d'importantes questions financières, notamment de l'unification des emprunts ainsi que des questions relatives à l'assistance publique, à la salubrité et à l'hygiène. Dans le même temps, il devint conseiller général de la Seine et, dans cette assemblée, se consacra à l'étude des questions philanthropiques et sociales.

Une élection sénatoriale partielle ayant lieu dans le département de la Seine par suite de la mort de Tolain, Strauss se présenta le 25 juillet 1897 et fut élu au troisième tour de scrutin par 337 voix sur 705 votants contre 324 au docteur Bourneville. Au premier tour, il arriva en tête avec 204 voix et au deuxième tour il conserva cette position avec 318 voix. Strauss fut confirmé dans son mandat de sénateur les 28 janvier 1900, par 427 voix sur 745 votants, et le 3 janvier 1909, au premier tour, par 677 voix sur 934 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il soutint la politique d'action républicaine et laïque. Mais il s'occupa particulièrement des mêmes questions d'assistance et de prévoyance dans lesquelles il s'était spécialisé au conseil municipal de Paris.

Strauss, qui avait fait paraître Paris ignoré en 1892 et l'Enfance malheureuse en 1896, continua son activité de publiciste. Il écrivit de nombreux ouvrages : Dépopulation et puériculture (1901) ; Assistance sociale, Pauvres et mendiants ; La croisade sanitaire (1902) ; Les habitations à bon marché en Allemagne (1903), en collaboration avec Baulez ; La loi sur la protection de la santé publique (1905), en collaboration avec Fillassier ; Habitations à bon marché (1907), en collaboration avec Baulez ; Le foyer populaire (1913).

Après la guerre, le 11 janvier 1920, Strauss sollicita le renouvellement de son mandat. Il fut réélu au premier tour de scrutin par 575 voix sur 1.017 votants. Il devint rapidement président de la commission sénatoriale spécialisée dans l'étude des questions qui le passionnaient. Puis il fut ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales dans le deuxième cabinet Poincaré, du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924. Strauss fut réélu sénateur pour la cinquième fois le 9 janvier 1927. Au troisième tour de scrutin il obtint 499 voix sur 1.059 votants, après en avoir obtenu 481 au premier tour et 503 au second. Son dévouement s'exerça sur une foule de questions : la santé publique, les enfants arriérés, l'éducation des pupilles vicieux ou difficiles de l'assistance publique, l'assistance aux vieillards infirmes et incurables, l'assistance aux femmes en couches, l'encouragement à l'allaitement maternel, les habitations à bon marché, la petite propriété, les emplois réservés, la rééducation professionnelle des mutilés, l'office national des mutilés et blessés, les dispensaires d'hygiène rurale, les sanatoriums, la juridiction prud'homale et son extension aux employés de commerce, le placement des travailleurs, la réglementation de la durée du travail, l'hygiène et la sécurité des travailleurs, la codification des lois ouvrières, l'assistance maternelle, l'extension de la capacité civile aux associations de bienfaisance, la réglementation de la profession d'infirmière, l'organisation de la lutte contre le cancer, la protection contre la fièvre typhoïde, la lutte contre la tuberculose, contre le taudis et les maladies vénériennes ; l'enseignement de la puériculture, la consultation des nourrissons, la lutte contre la dépopulation, la protection des familles nombreuses.

Par ailleurs, Strauss fit partie d'organismes nombreux. Il présida le Conseil de surveillance du Mont-de-Piété de Paris, le Conseil supérieur de l'Assistance publique, le Comité supérieur de protection du premier âge, la commission technique de l'Office national de la propriété industrielle, le Comité de patronage des habitations à bon marché de la Seine, la Ligue contre la mortalité infantile. Il appartint à la Commission permanente de la tuberculose, au Conseil supérieur de l'enseignement technique, au Conseil supérieur du travail et au Conseil supérieur de la mutualité. Il fut aussi membre de l'Académie de médecine.

Strauss se présenta aux élections sénatoriales du 14 janvier 1936. Au premier tour de scrutin, il obtint 451 voix, ce qui le plaça en dix-huitième position. Il ne se représenta pas au second tour.

Iconographie :

La division des Archives du Sénat possède dans son fonds une médaille à l'effigie de Paul STRAUSS (cote 2M 2386)

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958


STRAUSS (Paul)

Né le 23 septembre 1852 à Ronchamp (Haute-Saône)

Décédé le 22 février 1942 à Hendaye (Basses-Pyrénées)

Sénateur de la Seine de 1897 à 1936

Ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 3036)

Après son échec aux élections sénatoriales de 1936, Paul Strauss quitte la vie politique.

En 1940, se refusant à toute compromission avec les autorités de Vichy, il se retire dans sa résidence d'Hendaye où il s'éteint le 22 février 1942 à l'âge de 89 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul STRAUSS

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