Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 27 mars 1901
Décédé le 8 mars 1967
Profession :
Ingénieur électricien
Département :
Puy-de-Dôme

Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

CHAMPLEBOUX (Michel)

Né le 27 mars 1901 à Volvic (Puy-de-Dôme)

Décédé le 8 mars 1967 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Sénateur du Puy-de-Dôme en 1958

Issu d'une famille de commerçants, Michel Champleboux fait ses études secondaires à Riom, puis part pour Grenoble, où il obtient, en 1922, le diplôme de l'Institut électrotechnique.

Après son service militaire, qu'il accomplit en Algérie, il regagne sa région natale, où se déroulera toute sa vie professionnelle et politique. Il entre ainsi à la compagnie hydroélectrique d'Auvergne, et anime plusieurs syndicats d'électrification du Puy-de-Dôme, oeuvre qu'il achève en 1948 par la fondation d'un syndicat départemental de l'électricité.

Son souci du développement local le conduit également à siéger, à partir de 1935, au conseil municipal de Volvic.

Au début de l'année 1945 il y préside le comité de Libération puis en est élu maire en mai suivant. La même année, il est également élu conseiller général du canton de Riom-Ouest, et joue rapidement un rôle important au sein de l'assemblée départementale : il y est en effet rapporteur du budget, secrétaire de la commission départementale, puis président de la commission des finances.

Il s'attache à promouvoir le développement touristique de l'Auvergne, et devient ainsi vice-président de la commission d'organisation des économies régionales, du comité départemental d'expansion économique, et président des gîtes ruraux, des logis de France, et des auberges rurales.

Cette bonne implantation locale le conduit à figurer en troisième position sur la liste présentée par la SFIO dans le Puy-de-Dôme, aux sénatoriales du 8 juin 1958, derrière deux des sortants : la liste remporte les trois sièges à pourvoir, Michel Champleboux obtenant lui-même 650 voix au deuxième tour sur 1253 suffrages exprimés.

Il est réélu aux sénatoriales d'avril 1959.

Ve République

CHAMPLEBOUX (Michel)

Né le 27 mars 1901 à Volvic (Puy-de-Dôme)

Décédé le 8 mars 1967 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Sénateur du Puy-de-Dôme de 1958 à 1967

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 94)

Michel Champleboux devient pour la première fois sénateur du Puy-de-Dôme le 8 juin 1958. Moins d'un an plus tard, au terme de nouvelles élections sénatoriales, il est réélu. Membre de la SFIO, il siège au palais du Luxembourg jusqu'à sa mort, en 1967.

Dès son entrée au Sénat, cet ingénieur électricien intègre la commission des affaires économiques et du plan, où il se préoccupe tout particulièrement des problèmes industriels et énergétiques. Spécialiste des questions énergétiques, il intervient à de nombreuses reprises sur ce thème. En juillet 1960, il est le rapporteur du projet de loi modifiant la loi sur la nationalisation du gaz et de l'électricité d'avril 1946.

Le 15 décembre 1961, à l'occasion de la discussion du projet de loi de programme relative à l'équipement électrique, il affirme que l'intérêt de la France est de développer sa production hydraulique afin d'éviter une hausse du coût de l'énergie et une détérioration de la balance commerciale.

A partir de 1963, il remet chaque année, au nom de la commission des affaires économiques et du plan, un rapport extrêmement détaillé sur la politique française en matière d'énergie atomique. Il en présente ensuite la substance en séance. Michel Champleboux est partisan d'investir massivement dans l'énergie d'origine nucléaire. Par contre, il exprime de très vives réserves concernant l'usage militaire de l'atome. S'inspirant d'Esope, il déclare en séance le 28 novembre 1963 : « comme la langue, (...) l'énergie atomique a son pire et son meilleur ». Dans le même esprit, il rappelle le 14 novembre 1965, à l'occasion de la présentation de son rapport, les finalités premières de la domestication de l'atome : « L'année 1965 est celle du vingtième anniversaire du commissariat à l'énergie atomique, créé par ordonnance du 18 octobre 1945. (...) Le chemin parcouru a montré la continuité de l'effort accompli par tous les gouvernements qui se sont succédé depuis vingt ans pour domestiquer l'atome et le mettre au service de l'industrie et de la médecine. (...) à l'origine le commissariat à l'énergie atomique était uniquement orienté vers des buts pacifiques. Il est vraisemblable que si les savants qui ont constitué ce comité, Pierre et Irène Joliot-Curie, Raoul Dautry et les autres étaient encore là, ils seraient un peu surpris de l'orientation qu'a prise l'activité du commissariat à l'énergie atomique. »

Michel Champleboux met également ses connaissances en matière énergétique au service des intérêts de sa région. C'est ainsi qu'il interroge le 18 octobre 1960 le ministre de l'industrie, Jean-Marcel Jeanneney, suite à l'annonce de la diminution de la quantité annuelle des extractions dans le bassin houiller d'Auvergne. Il lui demande de reconsidérer la rentabilité des mines de Brassac, d'agir le plus efficacement possible en faveur de la reconversion des ouvriers avant de terminer son intervention par la formule suivante : « un économiste n'est pas forcément un homme qui a du coeur, mais s'il en a, cela ne va pas plus mal. »

Enfin, lors des scrutins publics marquant les temps forts des débuts de la Ve République, il s'abstient le 3 février 1960 lors du vote de la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, et vote pour la loi du 13 juillet 1965 réformant les régimes matrimoniaux.

En parallèle de son activité politique nationale, Michel Champleboux s'investit dans la vie politique du Puy-de-Dôme. Maire de Volvic à la Libération, il accède la même année à l'assemblée départementale comme conseiller général du canton de Riom-Ouest. Brillamment réélu au premier tour en mars 1964, il conserve cette fonction jusqu'à sa mort. Au sein de l'assemblée locale, il exerce différentes fonctions : rapporteur du budget, secrétaire de la commission et enfin président de la commission des finances. Il occupe également la vice-présidence de la commission d'organisation des économies régionales et du comité départemental d'expansion économique. Dans ses différentes activités, il s'attache tout particulièrement au développement économique du département, notamment par le biais de l'activité touristique.

Gaston Monnerville, président du Sénat, prononce son éloge funèbre le 3 avril 1967. Michel Champleboux était chevalier de la Légion d'honneur, officier du Mérite commercial et du Mérite agricole.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Michel CHAMPLEBOUX

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