Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 9 février 1886
Décédé le 8 septembre 1957
Profession :
Instituteur
Département :
Hautes-Alpes
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 8 septembre 1957 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BARDONNECHE (Aristide de)

Né le 9 février 1886 à Vallouise (Hautes-Alpes)

Décédé le 8 septembre 1957 à Veynes (Hautes-Alpes)

Sénateur des Hautes-Alpes de 1948 à 1957

Aîné d'une famille paysanne de huit enfants, Aristide de Bardonnèche est contraint de s'engager dans la vie active dès l'obtention de son brevet supérieur, et devient instituteur, puis directeur d'école. Mais entre temps il est mobilisé dans les chasseurs alpins lors du premier conflit mondial, au cours duquel il est blessé à trois reprises. Son courage au combat lui vaut la distinction de chevalier de la Légion d'honneur en 1920.

Il entre dans la vie politique en 1933, date à laquelle il est élu conseiller d'arrondissement ; il devient conseiller général du canton de l'Argentière en 1936.

Il participe, comme commandant de réserve, à la campagne de 1939-1940 et, ne se résignant pas à l'occupation allemande, gagne clandestinement l'Espagne en janvier 1944 pour rejoindre l'armée d'Afrique du Nord. Arrêté à Barcelone, il est libéré sur l'intervention du consul britannique, et part pour le Maroc où il prend la tête d'un bataillon. Il participe ainsi au débarquement, puis à la libération de la France.

Désigné alors comme maire de l'Argentière-la-Bessée, il est confirmé dans ces fonctions par les électeurs, qui le reconduisent également au conseil général, où il préside la Commission départementale. Il est reconduit dans ses mandats locaux jusqu'à sa mort.

Retraité de l'enseignement, il s'intéresse alors à l'élevage, et devient président de la Mutuelle du bétail, et membre du conseil d'administration de la Confédération générale agricole des Hautes-Alpes.

Elu Conseiller de la République du département des Hautes-Alpes le 7 novembre 1948, au deuxième tour avec 222 voix sur 307 suffrages exprimés, avec l'étiquette socialiste indépendant, il s'apparente au groupe socialiste et siège aux commissions de l'intérieur et à celle des pensions, puis abandonne la première en 1950 au profit de la Commission de l'agriculture.

Ses principales interventions, au sein de ces commissions comme en séance publique, portent sur les difficultés, qu'il connaît bien, des populations montagnardes, des anciens combattants et victimes de guerre, et des vieux travailleurs.

Ainsi, en 1950, prend-il part aux débats sur l'aide à apporter aux victimes de calamités atmosphériques, et sur l'amélioration de la situation des anciens combattants et victimes de guerre ; en 1951, il se déclare favorable à l'augmentation des crédits d'équipement agricole, particulièrement pour l'entretien des chemins ruraux.

En 1952, il dépose une proposition de résolution invitant le Gouvernement à aider les populations du département des Hautes-Alpes, victimes des calamités publiques et, en 1953, une autre proposition invitant le Gouvernement à construire le barrage de Serre-Ponçon, qui est discutée en séance publique en novembre. Il intervient aussi sur l'organisation des marchés agricoles, l'aménagement de la Durance, et la part des départements et des communes dans le fonds d'investissement routier (1954).

En 1955 il est réélu sénateur socialiste paysan au deuxième tour avec 185 voix sur 312 suffrages exprimés.

Poursuivant son activité inlassable en faveur de son département, il rédige deux propositions de résolution, l'une relative à l'augmentation de la retraite des vieux travailleurs, l'autre à l'équipement des régions montagneuses.

Très affecté par les inondations désastreuses du Queyras en 1957, il multiplie les interventions pour venir en aide aux populations sinistrées et compromet ainsi une santé déjà chancelante. Il meurt le 8 septembre 1957 ; ses obsèques sont suivies par les représentants de toute la population des Hautes-Alpes.

Son courage et son dévouement au bien public lui avaient valu de nombreuses distinctions : commandeur de la Légion d'honneur, officier du Mérite agricole, titulaire de la médaille de la Reconnaissance française, et des Palmes académiques.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Aristide de BARDONNECHE

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