Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 8 novembre 1889
Décédé le 14 mars 1971
Profession :
Agriculteur
Département :
Maine-et-Loire

Elu le 23 septembre 1951
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

GEOFFRE (Jean de)

Né le 8 novembre 1889 aux Verchers-sur-Layon (Maine-et-Loire)

Décédé le 14 mars 1971 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Député de Maine-et-Loire de 1946 à 1951

Sénateur de Maine-et-Loire de 1951 à 1958

Fils d'un officier du 12e régiment de cuirassiers d'Angers, qui fut conseiller d'arrondissement de Doué-La-Fontaine, en Maine-et-Loire, Jean de Geoffre accomplit sa scolarité à l'externat Saint-Maurille, à Angers, puis à l'institut Notre dame de sainte croix du Mans.

Après l'obtention de son baccalauréat, il revient à Angers pour y suivre les cours de l'Université catholique, puis s'engage pour trois ans, en 1908, au 5e régiment de cuirassiers à Tours.

De retour à la vie civile avec le grade de sous-lieutenant, il reprend la gestion du domaine familial, mais est mobilisé dès le 2 août 1914.

Après avoir combattu près de Compiègne, il est appelé dans l'aviation, en avril 1915. Il sert alors à Luxeuil, puis à Verdun. A sa démobilisation, en février 1919, il a le grade de capitaine de réserve, et a été décoré de la médaille des services volontaires, et de la Croix de guerre aux trois palmes.

Il se consacre alors à la gestion de son domaine, et siège dès le mois de mai 1919 à la mairie des Verchers-sur-Layon, où il accède aux fonctions de premier adjoint au maire.

Il est également élu, en décembre suivant, au Conseil général du Maine-et-Loire pour y représenter le canton de Doué-la-Fontaine. Dans cette dernière assemblée, il est successivement secrétaire, vice-président de la commission départementale, président de la commission de l'agriculture, puis vice-président du Conseil général.

Notable éminent, il préside le Comice agricole du canton de Doué, qu'il a créé, l'Union musicale de la ville de Doué, et rédige de nombreux ouvrages, dont l'un sur l'Agriculture en Maine-et-Loire est couronné en 1936, par l'Académie des sciences morales et politiques. Il est également l'auteur d'une Histoire du château de Montsoreau, parue en 1938, qui fait autorité.

Ces activités sont couronnées par le Mérite agricole, et les Palmes académiques. Lorsqu'éclate la deuxième guerre mondiale, Jean de Geoffre est mobilisé à Rennes, en août 1939, où il commande l'Ecole des observateurs militaires.

Après le repli de son unité à Perpignan, il est démobilisé en août 1940 avec le grade de lieutenant-colonel.

A la Libération, il retrouve ses mandats de conseiller municipal et général, ainsi que la vice-présidence du Conseil général.

Lors des élections législatives du 10 novembre 1946, il conduit dans le Maine-et-Loire la Liste Républicaine Unique Antitripartiste qui remporte, avec 41 941 voix sur 230 099 suffrages exprimés, l'un des six sièges à pourvoir.

A l'Assemblée nationale, il rejoint le groupe du Parti républicain de la liberté puis, à sa fondation, en 1947, le groupe du RPF, et siège aux commissions de l'éducation nationale, et des moyens de transports.

Très pris par son mandat national, il renonce à se présenter à nouveau aux municipales d'octobre 1947, mais est reconduit au Conseil général en mars 1949, comme il le sera en 1955.

A l'Assemblée nationale, il s'exprime sur l'amnistie (1947), les budgets de l'aviation civile, des services postaux, et de l'éducation nationale (1948).

Il intervient également en faveur de l'aérodrome d'Angers, en 1951, et dépose en 1950 une proposition de résolution sur l'aide à apporter aux victimes de l'orage de grêle qui a frappé le Maine-et-Loire en juin de cette année.

Du fait des dissensions internes au RPF, il n'est pas candidat aux législatives du 17 juin 1951.

En revanche, Victor Chatenay, qui représente le Maine-et-Loire au Conseil de la République depuis 1948 est alors élu à l'Assemblée nationale ; Jean de Geoffre se présente donc à l'élection partielle du 23 septembre 1951, organisée pour son remplacement au Conseil de la République : il y est alors facilement élu sous les couleurs de l'Union nationale du RPF, par 657 voix sur 1 218 suffrages exprimés.

Dans cette assemblée, il rejoint le groupe du RPF, et siège à la Commission du ravitaillement, et à celle des moyens de communication.

Ses quelques interventions reflètent ses sujets permanents d'intérêt : création d'un comité interprofessionnel des vins d'appellation contrôlée de Touraine (1952), statut du personnel navigant de l'aéronautique civile, budget des PTT (1953), politique d'aide aux Beaux-Arts (1956).

Il a été facilement réélu sur la Liste Indépendante d'Action sociale et d'Union Nationale Républicaine, présentée dans le Maine-et-Loire lors du renouvellement partiel du Conseil de la République le 19 juin 1955 ; il remporte alors 677 voix sur 1 237 suffrages exprimés.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Ve République

DE GEOFFRE DE CHABRIGNAC (Jean)

Né le 8 mars 1889 à Verchers-sur-Layon (Maine-et-Loire)

Décédé le 14 mars 1971 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Député de Maine-et-Loire de 1946 à 1951

Conseiller de la République puis sénateur de Maine-et-Loire de 1951 à 1965

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, pp. 171-172)

Jean de Geoffre de Chabrignac est réélu sénateur le 26 avril 1959. Il manque de peu de passer au premier tour où il recueille 624 suffrages pour une majorité absolue fixée à 649. Au second tour, sa liste d'Union des indépendants et de l'Union pour la nouvelle république (UNR) devance, avec 537 voix sur 1 236 suffrages exprimés, la liste d'Union républicaine d'opposition d'inspiration communiste et les candidats socialistes. Inscrit le 10 décembre au groupe UNR du Sénat, il confirme son choix le 30 avril suivant. Au cours de son mandat, il siège à la commission des affaires économiques et du plan. Il appartient à la commission des voeux présentés par les associations d'anciens combattants et victimes de guerre (17 juin 1959).

Le sénateur de Maine-et-Loire vote en faveur des textes gouvernementaux, comme la majorité parlementaire à laquelle il appartient. Il approuve la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie le 3 février 1960. Il se prononce en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux le 11 mai 1965. Cependant son activité en séance est très réduite par rapport à ses précédents mandats. Il ne procède par ailleurs à aucun dépôt législatif.

L'élu national, conseiller général de Doué-la-Fontaine, bourg du Saumurois, se consacre beaucoup à sa patrie provinciale. Dans cette petite ville autrefois touchée par la guerre de Vendée, il contribue à moderniser le réseau téléphonique (l' « automatique rural ») et le réseau routier. C'est surtout dans le domaine culturel que son action sera la plus durable. Le conservateur du château de Montsoreau, propriété du département, s'intéresse au patrimoine de toutes les époques du sud-ouest du Maine-et-Loire. Sa monographie, Le canton de Doué-la-Fontaine : notice historique et économique, de 1955, rééditée en 2003, l'atteste sans aucun doute. Il publie en 1970 Le château de Montsoreau : notice historique et archéologique où il dresse le bilan de l'action publique en faveur de cette demeure au gothique flamboyant. Ces ouvrages sont illustrés de sa main par de remarquables dessins à la plume. Membre de l'académie des sciences, belles-lettres et arts d'Angers, il prononce de nombreuses conférences où il évoque, entre autres, les vestiges gallo-romains et médiévaux de son canton. Le président puis président d'honneur du Cercle Saint-Pierre-des-Verchers s'investit enfin dans la vie associative locale : président de l'Union musicale, de la Société des arènes de Doué, de nombreuses associations d'anciens combattants... Il aide enfin les courses de chevaux organisées avec l'aide de l'Ecole de cavalerie de Saumur.

Jean de Geoffre est un sénateur très populaire qui vit en symbiose avec des populations encore essentiellement rurales. Ne donne-t-il pas l'exemple lorsqu'il surveille ses récoltes et lorsqu'il s'occupe de ses troupeaux ? Pendant l'occupation allemande, il abrite cinq marins anglais et des réfractaires du Service du travail obligatoire (STO). Son second fils rejoint la division Leclerc. Il illustre ainsi la devise de sa famille, « J'offre tout à la patrie. » Ses racines familiales justifient ce principe. Le marquis Jean de Geoffre de Chabrignac est issu de la noblesse limousine. Son origine remonte au XIIIe siècle. Une branche de Geoffre existe aussi en Dauphiné. Son père, le comte Louis, s'installe en Anjou par mariage avec l'héritière de la terre d'Echeuilly, Jeanne de La Selle. Leur fils naît au milieu des terres et des populations rurales qui connaissent leurs châtelains. Il succède à son père en 1946 en tant qu'adjoint au maire des Verchers-sur-Layon. Membre de l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF), Jean de Geoffre est enfin un conservateur attaché à la cause catholique.

En 1965, l'élu angevin se défait de tous ses mandats. Il a alors soixante-seize ans. Sénateur honoraire, il reçoit la médaille d'honneur départementale et communale. Ses obsèques, célébrées en l'église des Verchers-sur-Layon en présence d'une foule nombreuse, sont suivies de l'inhumation au caveau familial à proximité du manoir où il a vécu. Lors de l'éloge prononcé à l'Académie d'Angers, son ancien collègue au Sénat, le marquis Pierre de Villoutreys de Brignac, rend hommage à son rôle et à son oeuvre : « Ce fut un gentilhomme qui avait reçu de ses ancêtres un nom illustre, et qui le transmet à ses descendants avec un nouvel éclat. »

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean de GEOFFRE de CHABRIGNAC

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