Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 11 avril 1865
Décédé le 28 mai 1958
Profession :
Médecin
Département :
Oran

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 18 mai 1952 (Non réélu(e))

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

GASSER (JULES), né le 11 avril 1865 à Riervescemont (Territoire de Belfort).

Sénateur d'Oran de 1921 à 1927.

Jules Gasser naquit dans le Territoire de Belfort, d'une vieille famille alsacienne. Son père quitta l'Alsace plutôt que de se soumettre au joug allemand et c'est ainsi que la famille s'installa en Oranie. Jules Gasser fit ses études de médecine à Paris, puis exerça sa profession à Oran. Directeur du laboratoire de bactériologie, chirurgien de l'hôpital civil, il travailla activement au développement de l'équipement sanitaire de l'Algérie. Il s'intéressait particulièrement aux questions d'hydrologie et ses études (analyse des eaux potables, 1892 ; causes de la fièvre typhoïde, 1900) firent vite autorité.

C'est l'exercice de la médecine qui l'amena à étudier l'aspect social de la colonisation et le conduisit ainsi à la vie publique. Conseiller général de 1902 à 1925, président du Conseil général en 1920, il fut maire d'Oran de 1912 à 1921. Il fut candidat aux élections sénatoriales qui eurent lieu le 17 juillet 1921 pour remplacer M. Eugène Etienne, décédé le 13 mai, et fut élu au premier tour, par 230 voix sur 418 votants, contre 135 à M. Azam. Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et fut membre des commissions de l'armée, de l'hygiène, de l'Algérie, puis des colonies et des affaires étrangères.

Le 6 mars 1924, il prit part à la discussion de la proposition de loi tendant à modifier le nombre des députés en Algérie. Il eut avec la commission et le gouvernement une controverse sur les conditions dans lesquelles les lois étaient applicables en Algérie, soulignant que la métropole avait « un droit de regard absolu sur les affaires de l'Algérie » et que celle-ci ne voulant pas « d'un séparatisme quel qu'il fût », désirait être soumise à la loi commune; l'amendement fut adopté mais il devait être repoussé ensuite par la Chambre.

Aux élections sénatoriales du 9 janvier 1927, Jules Gasser ne fut pas réélu : il n'obtint que 208 voix sur 439 votants, contre 230 à M. Saurin.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

GASSER (Jules)

Né le 11 avril 1865 à Riervescemont (Territoire de Belfort)

Décédé le 28 mai 1958 à Oran (Algérie)

Sénateur d'Oran de 1921 à 1927

Conseiller de la République, puis Sénateur d'Oran de 1946 à 1952

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1788)

C'est en 1942, lors de la libération de l'Algérie, que Jules Gasser renoue avec la vie politique, abandonnée après son échec aux sénatoriales de 1928.

Il reprend alors, à la tête de la mairie d'Oran, les fonctions qu'il avait déjà assumées de 1912 à 1921.

Lors du scrutin du 8 décembre 1946, au Conseil de la République, il conduit dans le département d'Oran la Liste de Groupement Républicain de Redressement de la France et de Défense de l'Algérie, qui, avec 205 voix sur 703 exprimés, remporte l'un des deux sièges à pourvoir dans le premier collège.

Membre du groupe du Rassemblement des Gauches Républicaines, il siège à la Commission des affaires étrangères et à celle de la famille ; mais son rôle le plus éminent consiste à présider les séances d'ouverture des sessions en sa qualité de doyen d'âge.

La Gauche Démocratique, marquant ainsi son attachement à la tradition de la IIIe République qui faisait du Sénat la voie privilégiée d'accès à la plus haute fonction de l'Etat, en fait son candidat à l'élection à la Présidence de la République, le 16 janvier 1947.

Avec 122 voix sur 883 suffrages exprimés, Jules Gasser arrive en troisième position, derrière Vincent Auriol et Auguste Champetier de Ribes.

Au Conseil de la République, Jules Gasser engage son autorité morale sur les deux sujets qui lui tiennent le plus à coeur : d'abord, la défense de cette institution, avec le dépôt, en 1947, d'une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à prendre les mesures propres à réglementer la procédure d'urgence dont l'abus rend inefficace le droit de contrôle législatif accordé par la Constitution au Conseil de la République.

Il prend également part au débat sur le statut organique de l'Algérie, toujours en 1947.

Lors du renouvellement du 7 novembre 1948, il est facilement réélu dans le premier collège d'Oran, en tête de la Liste Indépendante Républicaine et du Rassemblement du Peuple Français, qui remporte les deux sièges à pourvoir.

Jules Gasser recueille alors 413 voix sur 530 suffrages exprimés.

En revanche, le scrutin du 18 mai 1952 ne lui est pas favorable : en seconde position sur la Liste d'Entente, conduite par René Enjalbert qui est élu au premier tour, Jules Gasser est battu au second tour par Étienne Gay, candidat isolé ayant l'étiquette Républicain Indépendant.

Jules Gasser ne recueille alors que 228 voix, contre 266 à son adversaire.

Il se retire alors de la vie politique et s'éteint à Oran, dans les derniers jours de la IVe République.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules GASSER

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