Appartenance politique :
Groupe Radical
État civil :
Né le 21 novembre 1886
Décédé le 31 décembre 1967
Profession :
Vétérinaire
Département :
Indre-et-Loire
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

JOLLIT (Edmond)

Né le 21 novembre 1886 à Melle (Deux-Sèvres)

Décédé le 31 décembre 1967 à Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

Sénateur d'Indre-et-Loire de 1955 à 1958

Originaire des Deux-Sèvres, Edmond Jollit fait ses études secondaires au lycée de Poitiers. Après avoir obtenu son baccalauréat, il entre à l'école vétérinaire de Lyon en 1908. Une fois diplômé, il s'installe comme vétérinaire d'abord à Tours puis, à partir de 1910, à Azay-le-Rideau, ville qu'il ne quittera plus dès lors, comme le démontre son élection à la mairie d'Azay en 1925. Cette région devient le berceau d'Edmond Jollit et il se débat pour elle, notamment sur le plan agricole. Preuves en sont ses nombreux titres : administrateur puis président de la caisse du crédit agricole du canton d'Azay, administrateur, vice-président puis président de la caisse régionale de crédit agricole, membre du conseil d'administration de la Fédération nationale du crédit agricole à partir de 1948, président de l'union départementale des organisations agricoles, fondateur de nombreuses mutuelles de bétail, président du syndicat intercommunal d'électrification de la région d'Azay, président du bureau de bienfaisance d'Azay, président d'honneur de la société des vanniers de Villaines, et enfin, vice-président puis président de la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire. Il devient chevalier du mérite agricole et officier du mérite social en 1950. L'attachement mutuel qui unit Edmond Jollit et cette région bordant la Loire trouve son expression la plus accomplie dans le mandat de conseiller d'arrondissement qu'il détient de 1924 à 1934 puis celui de conseiller général à partir de 1934.

Sa notoriété locale est due également à ses actions pendant les deux guerres : en 1914, il est affecté comme lieutenant vétérinaire aux armées. En 1939, il est appelé sous les drapeaux en tant que capitaine vétérinaire. Après l'armistice, il choisit de rester dans une unité stationnée à Tours. Il est arrêté en avril 1944 et déporté pour avoir fourni des faux papiers à des réfractaires du régime de Vichy. Ses actions héroïques lui valent la croix de guerre de 1914-1918 et la croix du combattant volontaire ainsi que le titre d'officier de la Légion d'honneur en 1947.

Edmond Jollit est un laïc convaincu et un militant radical-socialiste. C'est sous cette étiquette qu'il est élu au Sénat en 1955. Il est nommé membre titulaire des commissions de l'agriculture et des pensions et membre suppléant des commissions des affaires étrangères, des boissons et de la coordination permanente de la recherche scientifique et du progrès technique. Durant sa carrière de sénateur, Edmond Jollit s'attache à défendre les intérêts du monde rural autant que ceux des victimes de guerre, auxquelles son statut d'ancien combattant, volontaire de surcroît, le rend particulièrement sensible.

Il rédige son premier rapport en 1956 au nom de la Commission des pensions sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant modification d'un article du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre. Il établit aussi deux rapports sur une proposition de loi instituant une allocation forfaitaire au profit des aveugles de la Résistance. Plus tard, la commission de l'agriculture le nomme rapporteur sur une proposition de loi visant à protéger les intérêts des docteurs vétérinaires et des vétérinaires qui avaient été rappelés ou maintenus provisoirement sous les drapeaux. En 1958, il sera le défenseur de la fonction de vétérinaire dans l'armée : celle-ci souffre de la disparition de la cavalerie, dont les chevaux à soigner occupaient la majeure partie de son temps. Edmond Jollit dépose alors un amendement en vue du rétablissement des crédits militaires pour les vétérinaires, qui sont encore indispensables à la recherche scientifique et pour ceux qui travaillent dans les laboratoires et à l'armée de terre qui utilise à cette époque beaucoup de chiens, notamment en Algérie.

Dans cette même année 1956, deux rapports au nom de la Commission de l'agriculture viennent compléter son activité parlementaire sur un débat majeur. Une proposition de loi a soulevé la question du fermage et du métayage. Edmond Jollit est alors désigné pour étudier et rédiger un rapport sur la réduction du fermage, sur la possibilité d'accorder un moratoire pour le paiement et d'assurer aux métayers le droit de prélever la quantité de produits nécessaires à leur subsistance, avant tout partage.

Outre son activité dans les domaines agricole et militaire, Edmond Jollit est intervenu sur le projet de loi de finances pour l'année 1958 ainsi que sur des problèmes précis, tels que la réparation des dommages causés par les inondations de juin 1957 dans les départements alpins.

Edmond Jollit vote les pleins pouvoirs au gouvernement de Gaulle et la modification de la Constitution les 2 et 3 juin 1958. Non réélu il quitte le Sénat en avril 1959 et meurt quelques années plus tard, le 31 décembre 1967, dans sa commune d'adoption, Azay-le-Rideau.

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Ve République

JOLLIT (Edmond)

Né le 21 novembre 1886 à Melle (Deux-Sèvres)

Décédé le 31 décembre 1967 à Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

Sénateur d'Indre-et-Loire de 1955 à 1959

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, p. 398-399)

Battu aux élections sénatoriales de 1959, Edmond Jollit conserve ses mandats de maire d'Azay-le-Rideau et de conseiller général d'Indre-et-Loire jusqu'en 1961. Il est également vice-président de l'association des maires de son département, et président de la caisse régionale de crédit agricole et du syndicat intercommunal d'électrification. Il siège en outre au conseil supérieur de la coopération et au conseil de la Fédération nationale du crédit agricole.

Il s'éteint la veille de la nouvelle année, à l'âge de 81 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Edmond JOLLIT

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