Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 30 avril 1887
Décédé le 18 septembre 1973
Profession :
Architecte
Département :
Madagascar
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 24 décembre 1948
Fin de mandat le 18 mai 1952 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LIOTARD (Alcide, dit André)

Né le 30 avril 1887 à Béziers (Hérault)

Décédé le 18 septembre 1973 à Toulon (Var)

Sénateur de Madagascar de 1949 à 1952

André Liotard a passé sa jeunesse à Lyon, où il a suivi les cours du soir de l'Ecole des arts et métiers. Il a en même temps développé ses talents de peintre grâce aux cours de l'Ecole des Beaux Arts. Finalement devenu architecte, André Liotard fait son service militaire au 1er régiment d'infanterie alpine à Briançon.

En 1914-1918, il est mobilisé à la poudrière de Saint Chamat et ne peut partir au front, à cause d'une jambe rendue invalide par un accident sur les rails d'un tramway à Lyon. Après la guerre, en tant que directeur des travaux, il termine la liaison ferrée qui relie le littoral du Gabon à Léopoldville, au Congo belge. Il est honoré par la Belgique du titre d'officier de la Couronne belge.

En 1926, André Liotard est nommé directeur de la compagnie coloniale de Madagascar. C'est alors que commence sa passion pour la Grande Ile. Il a pour mission de développer la production et l'échange de denrées entre la France et Madagascar. Mais il démissionne en 1934 de ce poste pour revenir à son premier métier d'architecte. Il construira à Madagascar des églises, des couvents et une gare ferroviaire.

En 1940, lorsque la deuxième guerre mondiale éclate, Madagascar est coupé de ses relations avec la France. Pour donner à l'île les moyens de continuer à se construire, André Liotard invente des procédés de construction qui permettent d'utiliser des produits locaux. En 1940-1942, il lutte depuis Madagascar contre le gouvernement de Vichy. En 1944, André Liotard est élu conseiller municipal de Tananarive. Il est également nommé expert près les tribunaux et membre du comité provisoire de la chambre de commerce de Tananarive. Puis lorsque la rébellion anti-française éclate en 1947, André Liotard cherche à rassembler les deux populations et préside la Ligue de défense des intérêts franco-malgaches.

Le 24 décembre 1948, André Liotard est élu au Conseil de la République, sur la liste des républicains indépendants, pour représenter Madagascar. Il est nommé membre de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre.

Au Palais du Luxembourg, André Liotard s'est beaucoup manifesté sur la situation de la France d'outre-mer et de Madagascar en particulier. Il intervient sur la modification du statut de la Cochinchine dans l'Union Française et sur la création d'une assemblée représentative territoriale élue en Cochinchine. En 1950, il demande au ministre des affaires étrangères comment il compte combattre les influences extérieures tendant à désorganiser les oeuvres françaises dans les territoires d'outre-mer. En 1951, il dépose une proposition de résolution puis un rapport afin d'apporter une aide immédiate à la circonscription de Fort-Dauphin au Sud-Est de Madagascar, éprouvée par un cyclone. Il interviendra par la suite pour que soit instaurée une réserve de crédits permettant de faire face aux conséquences les plus brutales des catastrophes naturelles comme les cyclones. André Liotard rédige un rapport, au nom de la commission du suffrage universel, sur les élections des députés à l'Assemblée Nationale des territoires relevant du ministère de la France d'outre-mer. Il intervient également sur l'enseignement primaire qu'il veut rendre obligatoire en Afrique française et sur l'institution d'un code du travail dans les territoires d'outre-mer.

Dans Le Monde, en 1952, André Liotard explique son opinion sur la situation des peuples sous autorité française. Il refuse le terme d'autochtones, « non-sens de la constitution » qui fige des « fractions indépendantes » dans une situation précaire. Il affirme que « le développement normal de [ces] territoires ne saurait être que celui des populations toutes entières qui les peuplent aujourd'hui, ensemble, dans tous les domaines d'activité, et non point en séparant une fraction, dite autochtone ».

Après trois années d'activité parlementaire, André Liotard n'est pas réélu aux élections du 18 mai 1952. Homme politique mais aussi peintre, sculpteur, graveur, il se retire de la vie publique pour habiter à Montmartre un atelier d'artiste et, à la belle saison, une petite maison au-dessus de la rade de Toulon. Il y dessine et peint jusqu'à sa mort, le 18 septembre 1973, à l'âge de 86 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alcide LIOTARD

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