Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 31 décembre 1914
Décédé le 18 novembre 1988
Profession :
Vétérinaire
Département :
Deux-Sèvres

Elu le 4 août 1957
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MÉNARD (Jacques)

Né le 31 décembre 1914 à Parthenay (Deux-Sèvres),

Décédé le 18 novembre 1988 à Thouars (Deux-Sèvres),

Sénateur des Deux-Sèvres de 1957 à 1958

Après le lycée de Parthenay, son bourg natal, puis le lycée de Poitiers, Jacques Ménard effectue de brillantes études à l'école nationale vétérinaire d'Alfort. Lauréat de l'école d'Alfort et de la faculté de médecine de Paris, il voit sa thèse couronnée du prix de thèse et d'une médaille de bronze. Une carrière prometteuse semble alors s'ouvrir à lui, que la guerre interrompt un temps. Mobilisé, Jacques Ménard est fait prisonnier puis libéré en octobre 1940.

La Libération marque la date de ses véritables débuts en politique. Marchant sur les traces de son père, Gabriel Ménard, conseiller d'arrondissement et maire de Parthenay, et de son grand-oncle Clément Ménard, conseiller général et maire de Thouars, en 1947, Jacques Ménard est élu conseiller municipal de Thouars puis, en 1953, maire de Thouars. Il devient en outre conseiller général du canton de Thouars en 1949, et bientôt, vice-président du conseil général.

Sa famille joue également un rôle important dans sa vie professionnelle. Après la guerre, Jacques Ménard gère à Thouars la société Ménard frères, spécialisée dans les produits vétéri naires et les aliments du bétail. Dans le même temps, il assume la fonction d'administrateur de la caisse d'épargne de Thouars, et s'implique dans la vie associative du canton en présidant de nombreuses sociétés sportives locales, ainsi que l'union touristique des Deux-Sèvres.

Les palmes académiques, et les décorations de chevalier du mérite agricole et le titre de chevalier du mérite touristique récompensent son action.

Le 4 août 1957, Jacques Ménard est élu sénateur des Deux-Sèvres en remplacement de Félix Lelant, décédé.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, il rejoint le groupe de l'Union des républicains indépendants, et est nommé membre suppléant de la commission des boissons, et membre titulaire de la commission de la famille et de la commission de la France d'outre-mer.

Durant ce premier mandat, Jacques Ménard présente deux rapports : l'un sur la convention portant création de la commission de coopération technique en Afrique du Sud du Sahara, et l'autre sur certaines dispositions, applicables aux convoyeuses de l'air appartenant au personnel des cadres militaires féminins.

Il vote pour l'adoption du projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958. Jacques Ménard est réélu sénateur le 8 juin 1958 aux dernières élections au Conseil de la République.

Ve République

MENARD (Jacques)

Né le 31 décembre 1914 à Parthenay (Deux-Sèvres)

Décédé le 18 novembre 1988 à Thouars (Deux-Sèvres)

Sénateur des Deux-Sèvres de 1957 à 1986

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 364)

Sous la Ve République, l'action politique de Jacques Ménard s'inscrit dans la durée au niveau tant local que national. Il bénéficie ainsi d'une solide implantation au sein de son département dont témoignent ses réélections successives à la tête de sa commune et au conseil général des Deux-Sèvres.

Maire de Thouars pendant douze ans, il est battu aux élections municipales de 1965 mais réintègre toutefois le conseil municipal le 21 mars 1971, au sein duquel il siège jusqu'en 1983. Réélu à cinq reprises aux élections cantonales, il demeure également conseiller général des Deux-Sèvres jusqu'en mars 1985. Il choisit alors de ne pas se représenter et devient conseiller général honoraire. Au cours de ses 36 ans de mandat, il occupe à plusieurs reprises les fonctions de vice-président de l'assemblée départementale. Il préside également plusieurs organismes locaux de premier plan, dont le syndicat d'adduction d'eau de la région de Thouars, le syndicat d'assainissement de la dive du Nord et l'office intercommunal HLM de Thouars et sa région.

Réélu à trois reprises dès le premier tour de scrutin, Jacques Ménard siège au Sénat pendant 29 ans avant de décider se retirer de la vie publique en 1986. Aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, il se présente avec Yvon Coudé de Foresto sur une liste sans étiquette et obtient 613 voix sur les 943 suffrages exprimés. Aux élections du 22 septembre 1968, les deux sénateurs sortants sont réélus dans les mêmes conditions sur une liste d'entente centriste. Aux élections du 25 septembre 1977, il obtient près de deux tiers des voix en menant une liste d'union libérale secondé par Georges Treille, lui-même élu dès le premier tour de scrutin.

Les fonctions que Jacques Ménard exerce au sein de son groupe politique et du Bureau du Sénat témoignent de la confiance et de l'estime de ses collègues sénateurs. Membre du groupe sénatorial de l'union des Républicains et des Indépendants, il y occupe les fonctions de trésorier. Au Sénat, il exerce la charge de questeur de 1965 à 1974. Réélu à deux reprises le 4 octobre 1968 et le 5 octobre 1971, il gère avec les deux autres questeurs le personnel et le patrimoine du Sénat en tant qu'ordonnateur des dépenses. Cette tâche administrative explique son absence de prise de parole dans l'hémicycle au cours de cette période. Ses qualités de gestionnaire sont également exploitées au sein de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes, au sein de laquelle il siège de 1959 à 1965, puis de 1983 à 1986.

Au Sénat, Jacques Ménard se spécialise dans les questions relatives à l'aéronautique et aux liens entretenus par la France avec certaines anciennes colonies africaines. De 1959 à 1965, il siège à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Après avoir quitté sa charge de questeur, il occupe les fonctions de vice-président de cette commission de 1974 à 1986. De 1974 à 1983, il également membre suppléant de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe.

Au cours des discussions des projets de loi de finances entre 1959 et 1965, il milite, en sa qualité de rapporteur de la commission pour les dépenses militaires dans l'armée de l'air, en faveur de l'augmentation des crédits alloués aux moyens aériens tactiques. Au cours des débats sur le projet de loi de finances pour 1975 et 1976, il intervient à nouveau en soulignant l'insuffisance des crédits et des effectifs, la réduction des heures de vol consécutive à la diminution de la quantité de carburants octroyée à l'armée, et les résultats obtenus par l'industrie aéronautique française dans la fabrication des avions de combats. Il évoque également le futur avion de combat de l'arme de l'air (Mirage) et demande l'établissement d'un plan d'équipement à moyen terme pour les armées.

Sénateur de la Communauté du 8 juillet 1959 au 16 mars 1961, il travaille à la mise en place de liens de coopération avec plusieurs pays africains. En 1964, il dépose un rapport rendant compte du travail de la mission d'information chargée d'étudier les problèmes de défense et de coopération dans diverses républiques africaines (1964). Dès 1960, en tant que maire de Thouars, il met en place le jumelage de sa ville avec celle de Port-Gentil au Gabon. Il dépose plusieurs rapports au nom de la commission des affaires étrangères sur la ratification d'une convention franco-gabonaise dans le domaine économique ainsi que sur le concours en personnel apporté par la France au Gabon, et sur l'accord de coopération en matière économique, douanière et financière. En avril 1977, il dépose un rapport au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord entre la France et la République populaire du Congo sur les droits fondamentaux des ressortissants nationaux. Lors de la discussion du projet de loi, il évoque la situation politique au Congo, l'importance de l'aide française et du nombre de ressortissants français dans ce pays.

Jacques Ménard est un ardent promoteur du tourisme au sein de sa région. Au niveau local, il a su promouvoir le tourisme en participant à la fondation du parc naturel du marais poitevin, en présidant la fédération régionale des syndicats d'initiative et offices de tourisme des Deux-Sèvres. Lors de la discussion des projets de loi de finances pour 1977 et 1980, il défend le rôle de ces instances qui ont besoin d'une aide financière de l'Etat afin de permettre un accès plus large à l'information touristique. En 1982, il évoque la nécessité d'une plus large décentralisation des compétences dans le domaine touristique. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1984, il montre le rôle économique et social du tourisme et souhaite une meilleure coordination des collectivités locales.

Il défend également les intérêts des chasseurs et des pêcheurs en sa qualité de président du groupe de la chasse et de la pêche au Sénat. Il entend participer à une meilleure organisation du capital cynégétique et donner un pouvoir plus important aux fédérations départementales en développant des plans de tir pour le petit gibier afin que les chasseurs se disciplinent et entretiennent de bonnes relations avec les écologistes. Il participe à plusieurs reprises à des débats organisés sur le sujet, et dépose une proposition de loi en 1978 visant à généraliser le plan de chasse et à instituer une contribution permettant l'indemnisation des dégâts causés par le gibier. En juin 1980, il dépose une autre proposition de loi avec Roland du Luart relative au remembrement des enclaves cynégétiques qu'il retire en octobre 1981. Si ces deux initiatives n'aboutissent pas à l'adoption d'une loi, elles permettent toutefois de faire avancer le débat parlementaire.

Sa profession de vétérinaire l'amène également à prendre part à la discussion du projet de loi modifiant le code de la santé publique et relatif à la pharmacie vétérinaire en novembre 1974 : il propose plusieurs amendements visant notamment à mieux réglementer la mise sur le marché des médicaments vétérinaires. Entre 1959 et 1986, il vote pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960), pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), pour la loi relative à la régulation des naissance (1967), pour la loi portant création des régions (1972), pour la loi d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), pour la loi portant l'âge de la majorité à 18 ans (1974), pour la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975), pour la loi portant réforme du divorce (1975), pour la loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981), pour la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), et pour la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982). En revanche, il vote contre la loi abolissant la peine de mort (1981).

Jacques Ménard ne se représente pas aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986. Il se retire alors de la vie publique, et soutient la candidature de Jean Dumont, qui lui succède comme sénateur. Il meurt en 1988, dans sa 74e année. Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, officier de l'ordre de Léopold, et officier du Mérite gabonais.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques MENARD

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