Appartenance politique :
Groupe du Mouvement Républicain Populaire
État civil :
Né le 29 décembre 1912
Décédé le 14 août 2003
Profession :
Administrateur des Colonies
Département :
Mauritanie
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 14 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 15 juillet 1959 (Cessation de mandat en application de l'ordonnance n°58-974 du 17 octobre 1958, relative au fonctionnement provisoire des pouvoirs publics)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

RAZAC (Yvon)

Né le 29 décembre 1912 à Penthièvre (Constantine, Algérie)

Décédé le 14 août 2003 à Paris 12ème

Sénateur de Mauritanie de 1948 à 1958

Quittant son Algérie natale, Yvon Razac est lycéen à Rabat, au Maroc, avant de poursuivre ses études à Paris. Il y est étudiant à la faculté de droit et de lettres et suit des cours d'ethnologie. En parallèle, il étudie à l'école des langues orientales de Paris, et y obtient deux certificats en langues soudanaises. Mais son avenir professionnel se décide lorsqu'il entre à l'Ecole nationale de la France d'outre-mer, dans la section administration. A sa sortie de l'ENFOM, Yvon Razac devient administrateur des colonies.

En 1936, Yvon Razac est incorporé au premier régiment de zouaves. Dirigé sur Saint-Maixent puis embarqué pour Casablanca, il devient officier de l'armée française. Il est mobilisé en novembre 1939, affecté à Atar (Mauritanie) puis démobilisé en décembre 1940.

Après la seconde guerre mondiale, en novembre 1947, il est coopté par le Conseil de la République au poste de conseiller de l'Union française. Attaché au Mouvement républicain populaire, Yvon Razac est élu le 14 novembre 1948 sénateur de Mauritanie.

Une fois son élection validée, il rejoint le groupe MRP et est nommé membre de plusieurs commissions : en 1948, il entre à la commission de la France d'outre-mer et à la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs, dont il démissionne l'année suivante. Puis il est appelé en 1949 à la commission de la marine et des pêches ainsi qu'à la commission de la justice et de la législation civile, criminelle et commerciale, dont il donne aussi rapidement sa démission.

La majorité des interventions parlementaires d'Yvon Razac vise la défense des intérêts de la France d'outre-mer. Dès 1949, il intervient en faveur de la création d'une radiodiffusion de l'Union française. Puis s'enchaînent rapports, avis, propositions de lois et interventions au nom de la commission de la France d'outre-mer sur les différentes questions qui déterminent l'évolution des territoires attachés à la France dans ces années d'après-guerre. En 1950, Yvon Razac dépose un rapport sur le projet de loi qui prévoit la suppression de la cour de justice de l'Indochine et un second rapport sur le régime électoral, la composition et la compétence d'une assemblée représentative territoriale de la Côte française des Somalis. Au Conseil de la République, Yvon Razac démontre toujours sa forte volonté de défendre les populations d'outre-mer, comme en demandant, par exemple, au gouvernement de venir d'urgence en aide aux populations d'Afrique occidentale française (AOF) éprouvées par les pluies torrentielles et les inondations récentes.

En 1951, Yvon Razac propose une loi relative au statut des chefs coutumiers en AOF et AEF, au Cameroun et au Togo. Puis il intervient sur le code du travail et les assemblées locales dans les TOM. Au fil de son mandat et de l'actualité, les interventions d'Yvon Razac sur le statut de ces territoires de l'Union française se multiplient. En 1953, il rédige un rapport sur les exploitations minières productrices de pierres précieuses dans les TOM, au Cameroun et au Togo, afin de les protéger et de renforcer la réglementation en vigueur. Il prend part en 1954 au débat sur le protocole signé entre l'Ethiopie et la France puis dépose un amendement l'année suivante afin d'établir un régime fiscal de longue durée dans les TOM.

Réélu sénateur de Mauritanie le 19 juin 1955, Yvon Razac est rapporteur en 1956, de la loi-cadre sur l'outre-mer. Approuvant la loi-cadre proposée par le gouvernement, Yvon Razac invite les responsables politiques à mettre en oeuvre leurs réformes. Conscient de l'acuité de ce débat, il évoque « les problèmes d'outre-mer, dont le règlement au fond exige de sortir des chemins battus, de la routine, des précédents ». Selon lui, les réformes doivent être mises en place d'urgence, afin d'obtenir sans attendre « l'africanisation des cadres » et « l'accès des autochtones à la hiérarchie » au sein de la nouvelle administration.

En 1956, au cours d'un débat, Yvon Razac interroge le président du Conseil sur ses intentions quant à l'organisation des territoires sahariens. Il lui demande dans quelle mesure « le voeu unanime » de la population, à savoir l'intégrité territoriale et administrative absolue de la Mauritanie, sera respecté. La même année, Yvon Razac devient membre de la commission de coordination temporaire chargée d'examiner le projet de loi créant une organisation commune des régions sahariennes.

Il intervient de même sur la situation de Madagascar, du Maroc, de la Tunisie, au cours notamment d'un débat lancé par Michel Debré sur la politique à mener dans ces départements en pleine revendication d'autonomie.

Au cours de son mandat, Yvon Razac s'est également beaucoup intéressé au statut de la marine et de la pêche en France. En tant que membre de la commission de la marine et des pêches, dont il deviendra vice-président en 1952, il présente deux rapports en 1949 sur le code du travail maritime. Soucieux du bon fonctionnement des transports maritimes, Yvon Razac dépose en 1951 une proposition de loi portant sur l'organisation de la marine marchande, et notamment sur le conseil supérieur de la marine marchande. En 1954, mêlant ses deux grandes préoccupations, il dépose un rapport visant à réglementer l'exercice de la pêche maritime en Guyane, à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique.

Durant son mandat, Yvon Razac a par ailleurs été membre de la sous-commission chargée de suivre et de contrôler l'emploi des crédits affectés à la défense nationale, et de la commission de coordination chargée de suivre l'élaboration et la mise en oeuvre du deuxième plan de modernisation et d'équipement. Yvon Razac a également fait partie de la commission du suffrage universel, en tant que membre suppléant.

Les 2 et 3 juin 1958, Yvon Razac vote contre le projet de loi sur les pleins pouvoirs et contre la révision constitutionnelle.

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Ve République

RAZAC (Yvon)

Né le 29 décembre 1912 à Penthièvre (Constantine, Algérie)

Décédé le 14 août 2003 à Paris 12ème

Sénateur de Mauritanie de 1948 à 1959

À compter de 1957, il est président de la commission des travaux publics du Grand conseil de l'Afrique occidentale française (AOF). Son mandat de sénateur prend fin en 1959 avec l'entrée en vigueur des dispositions de la Constitution du 4 octobre 1958 dont le titre XII crée la Communauté.

Il décède à Paris à l'âge de 90 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Yvon RAZAC

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