Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 25 août 1892
Décédé le 18 juin 1972
Profession :
Cultivateur
Département :
Haute-Savoie
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

ROSSET (René)

Né le 25 août 1892 à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie)

Décédé le 18 juin 1972 à Sallanches (Haute-Savoie)

Conseiller de la République de Haute-Savoie de 1946 à 1948

René Rosset naît le 25 août 1892 à Saint-Gervais-les-Bains au sein d'une famille de cultivateurs. Après avoir obtenu son certificat d'études primaires, il délaisse les bancs de l'école pour se consacrer aux travaux de la terre avec son père. En 1914, il est appelé sous les drapeaux et incorpore le troisième régiment des Zouaves. Gravement blessé au cours du combat de Quesnières (Oise), il ne rejoint finalement ses foyers qu'en 1919. Autodidacte, s'intéressant aussi bien aux sciences qu'aux arts et aux lettres, René Rosset se passionne aussi pour la politique. Il entre d'abord au parti socialiste, à la section de Saint-Fons, s'abonne à L'Humanité puis en 1920, s'inscrit au parti communiste à Saint-Gervais-les-Bains. Désireux de prendre des responsabilités politiques sur le plan local, René Rosset se porte d'abord, sans succès, candidat des partis communiste et socialiste aux élections cantonales de 1934 puis, deux ans plus tard, se présente comme communiste aux élections législatives organisées dans le Faucigny. Il mène de front son engagement politique et ses activités agricoles. Il adhère d'abord à l'association républicaine des anciens combattants (ARAC) ainsi qu'à l'amicale des Alpes. Reconnu pour ses qualités d'administrateur, il est fondateur de la société fruitière de Saint-Gervais-les-Bains. En 1937, il devient président du syndicat agricole de Saint-Gervais-les-Bains ainsi que président de la caisse mutuelle d'assurance contre l'incendie, à Annemasse. Peu avant la guerre, il devient par ailleurs délégué cantonal de la fédération départementale des exploitants agricoles.

Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, René Rosset est d'abord mobilisé puis rapidement réformé pour blessures de guerre. Fortement opposé au régime de Vichy, il entre dans la Résistance. Il a alors pour mission de cacher les réfractaires. Il organise un refuge en montagne qui devient rapidement un petit maquis. Soupçonné par la milice, René Rosset est lui-même contraint de se cacher. A la Libération, il est désigné pour organiser le comité de Libération de Bonneville et de Saint-Gervais-les-Bains dont il devient rapidement le président. Lors des élections municipales de mai 1945, les candidats, tous membres du CDL, sont soumis à l'approbation des électeurs par quartier. René Rosset est élu premier adjoint de Saint-Gervais-les-Bains, mandat qu'il conservera jusqu'en septembre 1947. Il est par ailleurs nommé membre du comité d'administration provisoire des caisses mutuelles d'assurance sociale et d'allocations familiales agricoles du département de Haute-Savoie.

Le 8 décembre 1946, René Rosset se porte candidat, en tant que communiste, aux élections du Conseil de la République pour le département de Haute-Savoie. Il est proclamé élu avec 153 voix pour 586 suffrages exprimés.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, il est nommé membre de la commission de défense nationale ainsi que de celle du travail et de la sécurité sociale (1947 et 1948). Il intervient à de nombreuses reprises dans les débats, notamment au sujet des questions ayant trait au secteur agricole. Ainsi, il participe à la discussion de la proposition de résolution tendant à différer la généralisation du régime de sécurité sociale dans les professions agricoles (28 mars 1947) et de celle relative à la police des animaux (13 mai 1947). Il prend part aux discussions du budget de l'agriculture et particulièrement à celle des dépenses ordinaires relatives à la conservation des terrains de montagne (25 juin 1947). René Rosset participe par ailleurs aux débats portant sur les questions sociales comme la révision des crédits pour 1947 de la sécurité sociale et spécifiquement des allocations familiales ainsi que des assistantes sociales (28 juillet 1947). En qualité de rapporteur de la commission du travail et de la sécurité sociale, il monte à la tribune, le 30 décembre 1947, pour faire un rapport oral sur le projet de loi relatif à la reconduction et à la majoration de l'allocation temporaire versée aux personnes âgées. Enfin, il dépose plusieurs amendements tendant à réduire la dotation du budget des dépenses militaires pour l'exercice 1947, principalement celles de la marine.

En 1948, René Rosset dépose de nombreux textes visant à améliorer les conditions des travailleurs du secteur agricole. Sa proposition de résolution du 12 mars 1948, notamment, porte sur le développement de la production de chaussures de travail et l'augmentation de leur distribution dans les campagnes. Celle du 16 mars 1948 incite à prendre toutes les mesures nécessaires pour interdire les expulsions des travailleurs retraités des logements qu'ils occupent. Celle du 22 juin 1948 vise à faire attribuer à tous les bénéficiaires de la retraite une quantité minimum de 500 kg de charbon à un prix réduit. Il présente d'ailleurs un rapport au nom de la commission du travail et de la sécurité sociale sur ce sujet.

René Rosset est également l'auteur de nombreux amendements portant, par exemple, sur l'allègement du service national (16 mars 1948), sur l'avance par le Trésor des fonds nécessaires au financement des allocations (10 juin 1948), sur l'exonération de toute cotisation à la sécurité sociale pour les étudiants boursiers (10 juin 1948) ou sur la prévision du financement de la sécurité sociale agricole (13 août 1948).

Il intervient lors des débats sur le projet de loi relatif à l'ouverture des crédits pour 1948. Il donne notamment son avis lors de la discussion de l'article portant sur le budget de l'agriculture et souligne l'insuffisance des avances consenties au Crédit hôtelier (18 mars 1948). Il présente également des observations sur les subventions consacrées aux affaires étrangères, à l'intérieur, au travail et à la sécurité sociale. Il participe par ailleurs à la discussion du projet de loi portant sur le redressement économique et financier.

René Rosset se présente sans succès aux élections du Conseil de la République le 7 novembre 1948. Il se consacre alors à nouveau à son métier d'agriculteur.

................................................................................................

Ve République

ROSSET (René)

Né le 25 août 1892 à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie)

Décédé le 18 juin 1972 à Sallanches (Haute-Savoie)

Conseiller de la République de Haute-Savoie de 1946 à 1948

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Représentant la Haute-Savoie au Conseil de la République depuis 1946, René Grosset sollicite le renouvellement de son mandat à l'occasion des élections sénatoriales du 7 novembre 1948. Battu, il embrasse alors de nouveau sa profession d'agriculteur.

Il s'éteint le 18 juin 1972 à Sallanches à l'âge de soixante-dix-neuf ans.

Il était titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 et chevalier du Mérite agricole.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Morin (Gilles), « Joseph Bocher », dans Le Maitron. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice en ligne : https://maitron.fr/spip.php?article129648.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de René ROSSET

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr