Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 25 avril 1894
Décédé le 31 octobre 1965
Profession :
Avocat
Département :
Constantine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 4 février 1948
Elu le 14 novembre 1948
Fin de mandat le 31 juillet 1951 (Démission (élu(e) député))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

VALLE (Jules)

Né le 25 avril 1894 à Tizi-Ouzou (Alger)

Décédé le 31 octobre 1965

Sénateur de Constantine de 1948 à 1951

Jules Valle est né en 1894 à Tizi-Ouzou dans le département d'Alger.

Après des études secondaires au lycée de Constantine, il obtient sa licence en droit à la faculté d'Alger. Mobilisé ensuite lors de la première guerre mondiale, il la termine avec la Croix de guerre. Il sera en outre chevalier de la Légion d'Honneur.

Rendu avec la vie civile comme officier de réserve, il s'inscrit alors au barreau de Constantine, dont il deviendra bâtonnier.

Occupant son siège au conseil général du département de Constantine depuis 1922, Jules Valle se présente aux élections sénatoriales du 8 décembre 1946 en deuxième position sur la liste d'Union républicaine conduite par Eugène Meyer. Avec 191 voix des 445 suffrages exprimés, cette liste ne remporte qu'un seul des deux sièges à pourvoir et il n'est donc pas élu. Mais le 4 février 1948, Jules Valle, qui administre par ailleurs l'office public d'habitation à bon marché de Constantine, est appelé à occuper le siège laissé par Eugène Meyer, élu conseiller de l'Assemblée de l'Union Française. Candidat au renouvellement de son mandat le 7 novembre 1948, il est réélu à la tête de la liste de l'Union algérienne et du RPF qui remporte les deux sièges à pourvoir ; lui-même obtient 271 voix des 355 suffrages exprimés au premier tour du scrutin.

Au Conseil de la République, Jules Valle rejoint le groupe du RGR, au sein duquel il siège à l'intergroupe du RPF, et est membre en 1948 des commissions de la marine et du travail puis de 1949 à 1951 des commissions des moyens de communication et de la presse ainsi que celle l'intérieur au nom de laquelle il dépose huit rapports. Il est également l'auteur d'une proposition de résolution en vue de secourir dans son département les communes de Kerrata d'Oued Marsa victimes du séisme du 17 février 1949.

En séance publique, Jules Valle intervient en qualité de rapporteur de la commission de l'intérieur pour participer aux discussions des propositions de loi relatives au refus de l'homologation des décisions de l'Assemblée algérienne concernant les baux commerciaux et les loyers en 1950 et à l'inclusion en Algérie du cadre spécial des instituteurs dans le cadre normal en 1951.

Mais il prend part également à d'autres débats comme l'application de la Constitution dans les territoires d'outre-mer en 1948, l'élection des membres de l'Assemblée nationale et les dépenses de fonctionnement des services de la défense nationale en 1951.

Le 17 juin 1951, aux élections à la deuxième Assemblée nationale de la IVe République, le sénateur et conseiller-général de Constantine conduit dans son département la liste du Rassemblement des groupes républicains et indépendants français qui, avec 14544 voix sur 81959 suffrages exprimés, n'obtient qu'un seul des quatre sièges à pourvoir.

Jules Valle, abandonnant alors le Luxembourg pour le Palais Bourbon, décide de créer avec Georges Loustaunau-Lacau et André Liautey, le groupe des indépendants français apparenté au groupe paysan. Il s'apparente par la suite au groupe paysan et d'union sociale en 1952 puis au groupe indépendant et paysan en 1953 et enfin au groupe paysan et du centre démocratique, né de la fusion du groupe paysan et du centre démocratique et social en 1955.

Durant la législature, Jules Valle occupe des fonctions plus nombreuses et variées que précédemment. Il est nommé membre des commission de l'intérieur (1951, 1953, 1954, 1955), de la marine (1952, 1955), des pensions (1953), des affaires étrangères (1953) et de la famille (1954). Il exerce enfin les fonctions de juré titulaire de la Haute Cour de justice en 1954. Egalement, maire de Constantine, Jules Valle est reconduit à son siège aux élections municipales du 26 avril 1953 en tête de la liste d'union qui, soutenue par le président du conseil René Mayer et député de Constantine, est élue tout entière au premier tour.

Son activité parlementaire demeure particulièrement importante. Entre 1951 et 1955, il ne dépose pas moins de 16 rapports relatifs à l'organisation judiciaire en l'Algérie ainsi que deux propositions de loi ; celle du 30 novembre 1951 tend à accorder aux familles nombreuses des cartes de réduction sur les chemins de fer en ce qui concerne les enfants de 18 à 21 ans continuant leurs études.

Le député de Constantine intervient fréquemment en séance publique tout spécialement sur la question algérienne. A ce dernier titre, il dépose plusieurs interpellations. Le 12 novembre 1954, suite aux attentats terroristes en Algérie, il met en cause la carence des autorités militaires et policières et demande au gouvernement la pacification nécessaire des djebels ainsi qu'un dispositif de sécurité face à la frontière lybienne puis accuse « les forces étrangères » désireuses de ressusciter à leur profit le « Croissant de l'Islam ».

Moins de trois semaines plus tard, Jules Valle propose pour acheter le calme en Algérie l'impunité des fellagha ainsi qu'un crédit de 100 millions destiné à faciliter leur adaptation mais constatant que les troubles perdurent dans l'Aurès, il intervient une nouvelle fois en février 1955 pour demander le retour aux méthodes de l'armée d'Afrique et à ce que soit mise en oeuvre, en urgence, une politique de grands travaux et d'industrialisation de l'Algérie. Le 6 octobre 1955, il interpelle à nouveau le gouvernement sur la situation dans le Constantinois et l'agitation séparatiste pour fustiger la politique d'abandon et de faiblesse qu'il mène en Algérie.

son mandat n'est pas renouvelé puisque les opérations de maintien de l'ordre ne permettent l'organisation de nouvelles élections en Algérie en 1956.

Il décède le 31 octobre 1965 à l'âge de 71 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules VALLE

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