Appartenance politique :
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique
État civil :
Né le 14 août 1908
Décédé le 16 octobre 1989
Profession :
Médecin
Département :
Lot
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CONSTANT (Georges, Octave, Léon)

Né le 14 août 1908 à Payrac (Lot)

Décédé le 17 octobre 1989 à Lüe (Landes)

Sénateur du Lot de 1974 à 1983

C'est à Payrac, une bourgade située non loin de Rocamadour et de Gourdon, que Georges Constant naît au début du XXe siècle. Son père est médecin. Georges Constant souhaite suivre la voie paternelle et obtient un doctorat de médecine. Médecin-chef de la Mutualité sociale agricole, il est élu maire et conseiller général de Payrac en 1945. Il se situe dès cette époque dans la mouvance radicale-socialiste.

Après son élection comme sénateur du département en 1948, le Lot a pour principale personnalité politique Gaston Monnerville. L'ancien élu de Guyane préside le Conseil général du Lot de 1951 à 1971. Georges Constant y est son second, car il se trouve à la tête de la commission départementale à partir de 1956. Après 1971, il conserve cette responsabilité auprès de Maurice Faure.

Dans les années 1960, le Lot est considéré comme un fief du radical-socialisme par les gaullistes. Ces derniers ne réussissent pas à susciter de candidature crédible aux sénatoriales en 1959 et 1965 contre Gaston Monnerville. Les assauts du gaulliste Jean-Pierre Dannaud contre Maurice Faure aux législatives de mars 1967 et de juin 1968 apparaissent plus probants, mais restent vains. De cette « citadelle radicale » tenue par Gaston Monnerville et Maurice Faure, Georges Constant est un élément essentiel dans les années 1960. Comme eux, il quitte le Parti radical pour s'opposer à ses glissements successifs vers la majorité et rejoint le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) en 1972.

Largement septuagénaire, Gaston Monnnerville ne désire pas se représenter aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974. Quelques mois avant l'échéance, il est du reste nommé membre du Conseil constitutionnel par Alain Poher, son successeur à la présidence du Sénat. Maurice Faure ne tourne pas encore ses regards vers la Chambre haute et Georges Constant est donc le candidat « naturel » des radicaux au fauteuil de sénateur du Lot. Le maire de Payrac publie plusieurs communiqués dans la presse régionale avant le scrutin. Certains traduisent un souci pédagogique. Il y rappelle le rôle du Sénat, notant que la seconde Chambre exerce un « contrôle parlementaire sur l'action gouvernementale » et que « l'examen des textes par deux assemblées améliore la qualité du travail législatif ». Georges Constant se présente aussi aux grands électeurs comme un élu local d'expérience, qui a « mesuré les difficultés des communes et du département ». Il dit préférer « aux aménagements savants et aux paramètres compliqués des technocrates, le bon sens et l'expérience de hommes de chez nous ». Georges Constant affiche en outre des convictions qui le situent dans la tradition d'un radicalisme marqué à gauche : « relèvement du SMIC, échelle mobile des salaires, défense de l'école publique ». Sur la question de l'encadrement de l'économie par la puissance publique, il se montre fidèle à une logique que ne renierait pas Pierre Mendès France : « concurrence autant que possible, mais planification autant que nécessaire ». Deux des options qu'il défend retiennent peut-être plus l'attention des grands électeurs, à savoir « l'exonération de la TVA pour tous les travaux communaux » et le maintien « des recettes buralistes, des bureaux de poste, des perceptions et des gendarmeries dans les petits cantons ».

Georges Constant a pour suppléant Marcel Costes, conseiller municipal socialiste de Figeac. Ce tandem incarne donc la gauche modérée face au communiste Joseph Teysseyre, conseiller général du canton de Cahors-sud et à Pierre Gayet. Ce dernier est conseiller général du canton de Cahors-Nord : il est probablement resté fidèle au Parti radical de Jean-Jacques Servan-Schreiber et a rejoint la majorité. C'est lui que vise Georges Constant lorsqu'il dénonce les candidats qui « ont changé de drapeau » et se sont ralliés « au vent de l'opportunisme et du changement ». Georges Constant s'impose au 1er tour de scrutin, le 22 septembre 1974. Il perd plus d'une centaine de voix par rapport au résultat du président du Sénat, neuf ans plus tôt, mais est soutenu par 320 grands électeurs sur 562 (56,9 %), contre 176 pour Pierre Gayet (31,3 %), 50 pour le communiste Joseph Teysseyre (8,9 %) et 16 (2,8 %) pour le centriste Guy Charrière, maire de Vayrac. Or, en 1965, Gaston Monnerville n'avait qu'un seul adversaire... C'est dans la salle des délibérations du Conseil général du Lot, qu'il connaît bien, que Georges Constant enregistre ce succès : le vote des grands électeurs s'y est en effet déroulé. Au lendemain du scrutin, le nouvel élu remercie dans la presse régionale ceux qui lui ont fait confiance et se dit déterminé « à devenir le sénateur de tous ». Il se réjouit que « la patrie de Gambetta demeure le symbole de nos espoirs et de nos libertés » et ajoute que « les forces de gauche devaient logiquement l'emporter » dans le Lot. Il tend une « main fraternelle » à ses adversaires, dont il salue la « courtoisie » au cours de la campagne et promet de travailler dans un esprit de concorde.

Georges Constant s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique du Sénat. Au palais du Luxembourg, il siège d'abord à la commission des affaires culturelles, avant de rejoindre celle des affaires étrangères, de la défense et des forces armées en octobre 1977. A la différence de son prédécesseur Gaston Monnerville, Georges Constant ne montre pas d'intérêt marqué pour l'activité législative. Il ne dépose aucune proposition de loi, ni aucun rapport, entre 1974 et 1983. Il ne prend pas non plus la parole en séance publique. Sans doute conçoit-il plutôt son mandat parlementaire comme celui d'un défenseur des intérêts du Lot à Paris, auprès des administrations et des pouvoirs publics. Homme de gauche, Georges Constant entend toutefois préserver son indépendance, comme en témoignent ses positions lors de votes importants au Sénat. Il approuve la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse (20 décembre 1974) comme la réforme du divorce (18 juin 1975) et s'oppose à la loi « sécurité et liberté » (19 décembre 1980). Mais l'arrivée au pouvoir de la gauche ne le conduit pas à soutenir nécessairement les projets élaborés par le gouvernement Mauroy. Il refuse ainsi l'abolition de la peine de mort (30 septembre 1981) et s'abstient lors du scrutin sur la loi Defferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (26 janvier 1982).

L'enfant de Payrac ne se représente pas aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983, alors qu'une loi du 16 juillet 1976 a donné un deuxième fauteuil de sénateur au département du Lot. Le radical Maurice Faure et le socialiste Marcel Costes, ancien suppléant de Georges Constant, sont alors élus à la Haute Assemblée.

Georges Constant meurt dans les Landes, six ans après avoir abandonné son mandat parlementaire.

Elu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Georges CONSTANT

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