Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 24 septembre 1909
Décédé le 25 juin 1980
Profession :
Agriculteur
Département :
Moselle

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DRIANT (Paul)

Né le 24 septembre 1909 à Gravelotte (Moselle)

Décédé le 25 juin 1980 à Metz (Moselle)

Sénateur de la Moselle de 1948 à 1958

Au terme d'études secondaires menées à l'institution Saint-Pierre de Lunéville, Paul Driant se consacre à son exploitation agricole située à Gravelotte, sa ville natale. Il est élu adjoint au maire de cette commune de septembre 1945 à octobre 1947, date à laquelle son mandat municipal n'est pas reconduit.

Très introduit dans les milieux du syndicalisme agricole, il préside, dès 1945, la fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles, affiliée à la Confédération générale de l'agriculture et accède, en février 1948, au secrétariat général de la CGA en Moselle.

Il préside également la caisse locale du crédit agricole, et occupe la vice-présidence de la caisse régionale.

Dès la fondation du RPF, en 1947, il se rallie à ce mouvement politique, et siège à son comité départemental, et au Conseil national.

Aussi, lors des élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, figure-t-il sur la liste présentée par le RPF en Moselle ; cette liste remporte alors, dès le premier tour, les trois sièges à pourvoir, Paul Driant obtenant pour sa part 1 135 voix sur 1 864 suffrages exprimés.

Dans cette assemblée, il est membre du groupe de l'Action Démocratique et Républicaine, et siège à la Commission de l'agriculture et à la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre.

Il est rapporteur, pour cette dernière, de plusieurs propositions de loi sur les dommages de guerre, et intervient également, en son nom propre, sur les indemnités pour accidents du travail, et sur divers textes budgétaires sur l'agriculture.

Lors du renouvellement partiel du 18 mai 1952 du Conseil de la République, il mène la liste d'Union nationale dans la Moselle, qui regroupe les trois sénateurs sortants ; ils sont tous trois réélus, dont Paul Driant dès le premier tour, avec 997 voix sur 1 849 exprimés.

Les municipales de mai 1953 le conduisent à la mairie de Gravelotte, alors qu'il siège depuis 1949 au Conseil général de la Moselle, où il représente le canton d'Ars-en-Moselle.

Au Conseil de la République, où il a rejoint dès sa fondation, le 11 août 1951, le groupe du RPF, il est rapporteur de la Commission de l'agriculture sur la proposition de loi concernant le prix des baux à ferme, ainsi que sur les budgets successifs de l'agriculture de 1953 à 1958.

Il participe également à de nombreux autres débats sur les problèmes agricoles, dont l'allocation de vieillesse agricole, le financement des fonds d'assainissement des marchés de la viande et des produits laitiers, les prêts d'installation aux jeunes artisans ruraux, la qualification des bouilleurs de cru, l'assainissement économique et financier.

Pour la Commission de la reconstruction, il intervient sur la législation sur les dommages de guerre.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs, et de la révision constitutionnelle.

Président du conseil général de la Moselle depuis les cantonales d'avril 1955, il est facilement réélu au Conseil de la République le 8 juin 1958 dès le premier tour, en tête de la liste d'Union nationale, avec 1 346 voix sur 1 881 exprimés.

Il siège alors à la Commission des finances, puis conserve son mandat lors des sénatoriales d'avril 1959.

Ve République

DRIANT (Paul)

Né le 24 septembre 1909 à Gravelotte (Moselle).

Décédé le 25 juin 1980 à Metz (Moselle).

Conseiller de la République puis sénateur de la Moselle de 1948 à 1974

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 391-392)

Paul Driant est confirmé dans ses fonctions de maire de Gravelotte - la commune compte alors moins de 400 habitants - lors des élections de mars 1959. Il est réélu sénateur de la Moselle dès le premier tour de scrutin le 26 avril 1959 et retrouve au Palais du Luxembourg la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, où il siégeait depuis octobre 1957. Paul Driant appartient aux différents groupes qui se réclament des Indépendants au Sénat jusqu'en 1974.

Sous la Ve République, il s'affirme comme un des meilleurs spécialistes des questions agricoles au sein de la Haute assemblée. Rapporteur du projet de loi de programme relatif à l'équipement agricole en juillet 1960, l'élu mosellan s'intéresse dès cette époque au problème de la formation des agriculteurs. Il est choisi comme rapporteur pour la commission des finances de la loi de programme relative à l'enseignement et à la formation professionnelle agricole en juillet 1962. Le texte prévoit un plan général d'équipement étalé sur seize années. L'objectif en est de permettre aux exploitants agricoles d'acquérir les compétences nécessaires pour s'adapter aux évolutions économiques et sociales. Paul Driant souhaite notamment que les nouveaux lycées agricoles dont la construction est envisagée par la loi soient implantés en zone rurale : cette décision lui apparaît à la fois logique et nécessaire, puisque ces établissement pourraient permettre de dynamiser certains secteurs du territoire national. Il se montre cependant pessimiste sur l'avenir des campagnes françaises le 20 juillet 1962, au Palais du Luxembourg : « La formation des agriculteurs, si importante qu'elle soit pour l'évolution de l'agriculture, n'est cependant que l'un des facteurs de cette évolution que commandent aussi l'aménagement des structures et la désertion [...] de nos campagnes. Nous aurons certainement, au cours des années à venir, à réviser dans un sens ou dans un autre, mais, hélas ! probablement dans un seul sens, les projets que nous examinons aujourd'hui ».

Paul Driant est choisi par ses collègues comme rapporteur spécial du budget du ministère de l'Agriculture pour 1961. Il devait être confirmé dans cette responsabilité jusqu'en 1974. Le parlementaire lorrain soutient globalement la politique de modernisation agricole du général de Gaulle puis de Georges Pompidou. Dès la signature du traité de Rome en 1957, il avait souhaité que le processus de construction européenne soit l'occasion de définir au niveau national une politique fondée sur l'orientation des cultures, le développement du progrès technique et l'organisation des marchés de certaines productions. Il entend oeuvrer à la sauvegarde des exploitations familiales agricoles, mais propose avec réalisme que les petits agriculteurs puissent compléter leur revenu grâce à des activités parallèles : cet objectif impose, selon lui, de stimuler la décentralisation industrielle.

Paul Driant est choisi comme président de la Caisse nationale du Crédit agricole en 1960 et exerce ces fonctions pendant quatorze années consécutives. Réélu conseiller général d'Ars-sur-Moselle le 4 juin 1961, il demeure Président de l'Assemblée départementale. Le 26 septembre 1965, il sollicite le renouvellement de son mandat parlementaire à la tête d'une liste « d'Entente démocratique ». Il obtient les suffrages de 1 284 grands électeurs sur 2 401 au premier tour de scrutin.

De 1965 à 1974, le sénateur de la Moselle déploie une importante activité sur les questions qui intéressent le monde rural au sens large. Il intervient notamment dans la discussion de la loi relative à l'indemnisation de certains accidents de chasse en juin 1966. C'est en qualité de rapporteur spécial pour l'Agriculture des projets de loi de finances qu'il prend le plus souvent la parole : Paul Driant néglige à cette occasion les effets de tribune pour privilégier un propos très technique et concret. Spécialiste des problèmes de la formation agricole, il regrette l'insuffisance des crédits de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) dans une intervention en séance publique, le 20 novembre 1973. Ce parlementaire chevronné est porté à la vice-présidence de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation le 6 octobre 1971.

Président du Conseil général de la Moselle, Paul Driant siège également au Conseil régional de Lorraine à partir de 1973. Il en brigue la présidence en janvier 1974. Beaucoup d'élus lorrains se méfient cependant d'une hégémonie mosellane trop marquée sur les nouvelles institutions régionales. Au troisième tour de scrutin, c'est l'industriel Jean Vilmain, président du Conseil général des Vosges, qui l'emporte avec 30 voix contre 26 à Paul Driant et 6 à Jean Bernard, député socialiste de la Meuse.

Huit mois après cet échec, le maire de Gravelotte se présente devant les grands électeurs mosellans pour obtenir un nouveau mandat de sénateur. Son ancien colistier René Jager, sénateur sortant et maire de Fénétrange, fait désormais équipe avec le jeune maire de Metz, Jean-Marie Rausch. Leur sensibilité apparaît plus centriste que celle du président du Conseil général de Moselle, parlementaire depuis vingt-six ans. Paul Driant se classe troisième en nombre de suffrages au premier tour de scrutin (808 voix) le 22 septembre 1974, mais est battu au second tour. La Moselle, qui a connu une croissance démographique exceptionnelle depuis la fin de la seconde guerre mondiale, s'est alors choisie des représentants plus urbains.

Au Palais du Luxembourg, Paul Driant s'était situé dans la majorité présidentielle du général de Gaulle, de Georges Pompidou, puis de Valéry Giscard d'Estaing entre 1959 et 1974 : il avait autorisé le gouvernement Debré à prendre des mesures exceptionnelles pour maintenir l'ordre en Algérie, au lendemain de la semaine des barricades (3 février 1960) et approuvé la réforme des régimes matrimoniaux (11 mai 1965) comme la légalisation de la pilule contraceptive (5 décembre 1967). Le sénateur de la Moselle avait voté la loi portant création des régions (juin 1972) et l'abaissement de l'âge de la majorité légale à dix-huit ans (28 juin 1974).

Très affecté par la perte de son siège au Sénat, Paul Driant assume cependant ses mandats locaux jusqu'à leur terme. Il quitte la mairie de Gravelotte en 1977, puis le Conseil général de la Moselle et sa présidence en mars 1979. L'ancien parlementaire s'éteint peu après à Metz, âgé de soixante-dix ans.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (non réélu)

Vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul DRIANT

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