Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 12 juillet 1929
Décédé le 19 août 2016
Profession :
Négociant en vins
Département :
Ille-et-Vilaine
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

EGU (André)

Né le 12 juillet 1929 à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Décédé le 19 août 2016 à Concarneau (Finistère)

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1989 à 1998

André Egu voit le jour le 12 juillet 1929 à Rennes. Après avoir obtenu un brevet supérieur et un certificat d'aptitude professionnelle en comptabilité, il devient négociant en vins aux côtés de son père.

Il s'engage également en politique en prenant la succession de ce dernier. Depuis la Libération, Joseph Egu exerçait en effet les mandats de maire et de conseiller général de Retiers, commune rurale située au sud-est de Rennes. Son fils lui succède d'abord en remportant le siège de conseiller général en 1973 avant d'être, à son tour, élu maire de Retiers en 1977. Réélu à deux reprises, André Egu conserve les mandats de conseiller général jusqu'en 1992 et de maire jusqu'en 1995. Il préside par ailleurs l'Association des maires d'Ille-et-Vilaine de 1977 à 1995.

Fort de son enracinement local, il aspire à représenter son département à l'échelon national. Il se présente ainsi aux élections sénatoriales le 24 septembre 1989 sur la liste d'union de la droite sous les couleurs de l'Union pour la démocratie française et du Centre des démocrates sociaux, formations auxquelles il appartient. Au premier tour, il obtient 926 des 1 884 suffrages exprimés, devancé par le sortant Jean Madelain, aussitôt réélu avec 1 015 voix. Le maire de Retiers est élu sénateur d'Ille-et-Vilaine au second tour recueillant 1 099 des 1 883 suffrages exprimés. Il devancel'ancien ministre RPR de la Défense Yvon Bourges et le sortant Marcel Daunay, sur les noms desquels se portent respectivement 1 072 et 1 031 voix.

Au Palais du Luxembourg, il fait le choix d'être rattaché administrativement au groupe de l'Union centriste en 1989 avant d'en être membre à part entière en 1992. Le sénateur breton s'y fait l'inlassable avocat de l'aménagement du territoire. Il est membre en 1994 de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire. Il défend en 1996 le maintien des commerces dans les petites villes et villages. Il déplore également à plusieurs reprises le déséquilibre culturel entre Paris et le reste du pays, appelant de ses voeux, le 6 décembre 1993, « une culture accessible sur l'ensemble du territoire de la nation » et le 27 novembre 1995 « une politique de rééquilibrage culturel entre Paris et la province. »

André Egu consacre une part importante de ses interventions au financement des collectivités territoriales, plaidant fréquemment en faveur d'un effort financier accru de l'État en leur faveur. En 1995, il déplore l'insuffisance de la dotation globale d'équipement et l'inégale répartition de la dotation globale de fonctionnement entre communes urbaines et communes rurales. De même, en 1997, met-il en avant les charges financières croissantes qui pèsent sur les budgets des collectivités locales. En 1998, il dépose une proposition de loi visant à accorder à ces dernières le remboursement de la TVA sur leurs dépenses de fonctionnement. Par ailleurs, il exprime à plusieurs reprises ses inquiétudes quant aux difficultés de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales.

L'élu de Retiers se préoccupe en outre du rôle des communes dans la lutte contre la pollution des eaux, sujet sur lequel il dépose, en 1994, une proposition de loi. Lors de la discussion du projet de loi sur le renforcement de la protection de l'environnement en 1994 et 1995, il déplore la mise en cause ou la condamnation de maires pour ce motif.

Les collectivités territoriales ne constituent cependant pas son unique centre d'intérêt à la Haute Assemblée. Membre de la commission des affaires culturelles dont il est secrétaire de 1995 à 1998, il se préoccupe du patrimoine culturel. Il cosigne ainsi en 1993 une proposition de loi tendant à harmoniser et à simplifier la protection des monuments historiques et des sites naturels. Il s'intéresse particulièrement au rôle des architectes des bâtiments de France. Il dénonce aussi régulièrement les dépenses résultant de la construction d'institutions culturelles à Paris telles que la Bibliothèque nationale de France et l'Opéra Bastille.

Il suit également de près les questions sportives examinées au Sénat, notamment au cours de la discussion du budget de la Jeunesse et des sports à propos de l'éducation sportive. Membre du groupe sénatorial d'études sur le sport et du conseil de gestion du Fonds national pour le développement de la vie associative, il prend la parole au sujet de l'éducation sportive, des crédits du Fonds national pour le développement du sport ou de l'aménagement des rythmes scolaires. Il s'exprime aussi en 1998 sur la prévention contre le dopage.

D'autres questions retiennent son attention au Sénat telles que la lutte contre le tabagisme (1990), le logement (1996 et 1997) et le tourisme (1997). Le sénateur d'Ille-et-Vilaine prend par ailleurs part à d'importants scrutins publics. Il vote ainsi la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (traité de Maastricht) en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993 et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998.

Au terme de son mandat sénatorial, il choisit de ne pas se représenter aux élections du 27 septembre 1998 et quitte la vie politique active. Il avait déjà renoncé à briguer le renouvellement de ses mandats de conseiller général en 1992 et de maire de Retiers en 1995.

Officier de la Légion d'honneur, il conserve jusqu'en 2011 la présidence de l'association des anciens maires et adjoints d'Ille-et-Vilaine qu'il avait fondée en 1996. Il s'éteint le 19 août 2016 à Concarneau à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Sources :

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André ÉGU

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