Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Né le 3 septembre 1924
Décédé le 12 février 1997
Profession :
Ouvrier
Département :
Val-de-Marne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GAUDON (Roger)

Né le 3 septembre 1924 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)

Décédé le 12 février 1997 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)

Sénateur du Val-de-Marne de 1968 à 1977

Ouvrier tireur en pelleterie, Roger Gaudon s'engage à vingt ans dans l'armée française au lendemain de la Libération, mais il est démobilisé rapidement, le 20 octobre 1945. A la même époque, il prend sa carte de membre du Parti communiste français. Il reprend son activité professionnelle et se spécialise, par la suite, dans les cuirs et peaux.

Passionné par le monde des idées politiques, il milite activement au sein de la Fédération Seine-Sud du Parti communiste jusqu'en 1955, date à laquelle il est élu membre du comité fédéral. Confirmé dans ses fonctions en 1957 et 1959, puis en 1964 et 1965, il est appelé à remplir des responsabilités identiques pour le compte de la Fédération du Val-de-Marne en décembre 1966.

Engagé dès son adolescence au niveau politique local, il n'en reste pas moins un fervent militant syndical : secrétaire du syndicat des ouvriers pelletiers de la région parisienne, pour la Confédération générale du travail, il devient, à partir de l'année 1957, président de la fédération ouvrière des peaux et cuirs et partie similaire, au sein de la CGT. A partir des années soixante, il n'a de cesse de concilier son engagement politique et son militantisme syndical avec son activité professionnelle.

Il décide de se présenter aux élections sénatoriales de septembre 1968. Inscrit, en second, sur la liste communiste menée par Louis Talamoni, sénateur sortant et maire de Champigny-sur-Marne, il développe les idées de son parti lors de la campagne électorale. Dénonçant la « faillite de la politique gaulliste, notamment dans le domaine social et celui de l'Education nationale », que les évènements de mai et juin ont mis en lumière, ses critiques à l'encontre du Gouvernement soulignent le mécontentement des classes sociales les plus modestes. Il tient également à rappeler que les dépenses prioritaires prévues pour le budget de 1969 s'attachent à renforcer la force de frappe atomique au détriment de l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Surtout, Roger Gaudon réclame la fin des atteintes aux droits des collectivités territoriales : d'une part, en exigeant une nouvelle répartition des charges et des moyens financiers entre l'Etat, les départements et les communes, et d'autre part, en renonçant de ramener de 38 000 à 3 500 le nombre des communes.

Le 22 septembre 1968, Roger Gaudon est élu sénateur du Val-de-Marne : la liste du Parti communiste recueille 454 voix (35,2%) sur les 1287 suffrages exprimés. Il est nommé membre de la commission des affaires étrangères. Lors de sa première intervention en séance publique, il s'adresse au ministre des Transports pour réclamer que la représentation de la fédération CGT des agents cheminots au conseil d'administration de la SNCF soit assurée de manière effective.

Conscient des problèmes économiques des petites et moyennes entreprises, il dépose plusieurs propositions de lois : la première, portant réforme des régimes d'assurance vieillesse des professions artisanales, industrielles et commerciales ; la seconde, tendant à instituter une aide aux commerçants âgés qui sont dans l'impossibilité de céder leurs fonds de commerce. Le 1er juin 1972, il se prononce contre le projet de loi gouvernemental portant création et organisation des régions.

Parallèlement à ses activités parlementaires, Roger Gaudon continue à s'investir au niveau municipal. Il est élu président de la commission contre le bruit, pour un meilleur cadre de vie de Villeneuve-Saint-Georges, commune du Val-de-Marne, le 1er octobre 1972. Deux ans plus tard, il fait son entrée, en tant qu'élu communiste, au conseil régional d'Ile-de-France.

Au début du mois d'avril 1973, il est appelé au sein de la commission des finances pour remplacer le sénateur communiste Jean Bardol, élu député de la 5ème circonscription du Pas-de-Calais. La même année, le 21 novembre, il s'abstient de voter la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat.

Roger Gaudon travaille également à une meilleure prise en charge des anciens combattants. Lors de la séance du 7 mars 1974, il demande au ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale les mesures qu'il entend prendre en faveur du monde combattant. Ce faisant, il réclame une application concrète de la loi permettant aux anciens combattants, entre 60 et 65 ans, de bénéficier d'une pension de retraite calculée sur le taux applicable à l'âge de 65 ans.

Après avoir voté pour le projet de loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité, et pour celui relatif à l'interruption volontaire de grossesse, il conteste en mars 1975 l'existence du groupe d'étude « Energie », mis en place par la commission des finances du Sénat, au motif qu'il offre une tribune officielle aux présidents des compagnies pétrolières. Portée par l'ensemble du groupe communiste, cette revendication vise à stigmatiser « les privilèges exorbitants qui leur permettent d'échapper pratiquement à l'impôt, alors que le poids de la fiscalité grève lourdement les masses populaires ». Le 18 juin 1975, il vote pour la loi portant réforme du divorce. Au cours de l'année 1976, Roger Gaudon est nommé secrétaire de la commission des finances.

Candidat communiste aux élections municipales des 13 et 20 mars 1977, il est élu maire de Villeneuve-Saint-Georges au premier tour avec 52,17% des suffrages exprimés. Malgré cette nouvelle implantation locale, il renonce à se représenter aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Son mandat de sénateur du Val-de-Marne s'achève ainsi le 2 octobre 1977.

Il se représente aux élections municipales de Villeneuve-Saint-Georges, des 6 et 13 mars 1983. Au soir du premier tour, il est mis en ballottage avec 5024 voix (42,31%) sur les 11874 suffrages exprimés. Face au candidat de l'opposition, Marius Faisse, il est finalement réélu avec 50,34 % des voix. Il ne se représentera pas aux élections municipales de 1989.

Roger Gaudon est l'auteur de nombreux articles sur les petites et moyennes entreprises publiés, le plus souvent, dans la revue Les Cahiers du Commerce. Il est également co-auteur, avec Jean Chatain, d'un ouvrage intitulé Petites et Moyennes Entreprises : l'heure du choix (1975).

Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger GAUDON

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