Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République
État civil :
Né le 1er janvier 1917
Décédé le 9 juin 2002
Profession :
Comptable
Département :
Côte française des Somalis
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

KAMIL (Abdallah Mohamed)

Né le 1er janvier 1917 à Obock (Côte française des Somalis) Décédé le 9 juin 2002 à Djibouti (République de Djibouti)

Sénateur de la Côte française des Somalis de 1959 à 1965

Abdallah Mohamed Kamil naît dans la ville d'Obock située à l'est de la côte septentrionale du golfe de Tadjourah. Il appartient à la tribu Dankali, qui est une des composantes des Afars et vit traditionnellement de la pêche et de la navigation. Il suit les cours de l'école primaire publique laïque et obtient son certificat d'études, qui lui permet de travailler jusqu'en 1949 comme infirmier à l'hôpital de Djibouti et dans les dispensaires de brousse. A partir de 1950, il devient comptable au service des Travaux publics. Dès

1946, il est nommé secrétaire du bureau du club de la jeunesse Somalie-Dankalie, une organisation politique de jeunesse lancée par Hassan Gouled, qui sera le premier président de la République de Djibouti à son indépendance, en 1977. Hassan Gouled et Mohamed Kamil sympathisent rapidement.

Battu de justesse en 1950 lors du renouvellement de l'Assemblée locale, Mohamed Kamil prend sa revanche en 1953 en devenant conseiller de l'Union française grâce au premier collège qui lui assure 7 voix sur

11. Il adhère le jour même au parti gaulliste, le Rassemblement du peuple français (RPF) pourtant en déclin en métropole. Il s'agit de témoigner sa reconnaissance envers le député RPF local, le colonel Edmond Magendie, qui lui a apporté son soutien. Conseiller de l'Union française de 1953 à 1958 où il côtoie Jacques Foccart, Mohamed Kamil reste proche d'Hassan Gouled, sénateur de la Côte française des Somalis durant la même période.

En septembre 1958, la campagne référendaire pour la nouvelle Constitution accentue les tensions entre Mahmoud Harbi, qui appelle à voter « non », et le tandem Gouled/Kamil, qui soutient le général de Gaulle avec l'appui de l'administration, des anciens combattants et des associations de jeunesse. Le « oui » l'emporte avec

75% des suffrages. Hassan Gouled et Mohamed Kamil réclament de nouvelles élections à l'Assemblée territoriale. Le gouverneur suspend Mahmoud Harbi de ses fonctions. Des émeutes éclatent, le vice-président est blessé et finalement l'Assemblée est dissoute en octobre. Le nouveau scrutin donne la victoire au parti DIEST (Défense des intérêts économiques et sociaux du territoire) présidé par Hassan Gouled et vice-présidé par Mohamed Kamil (troisième sur la liste). Le premier devient le nouveau vice-président en décembre 1958 tandis que le second, après de longues tractations, accepte de s'effacer et devient ministre de l'Intérieur. Jouant la confiance avec le nouveau pouvoir gaulliste, le tandem Gouled/Kamil tente d'utiliser le Parlement métropolitain pour relayer sa volonté réformatrice (démocratisation et développement économique du territoire). Hassan Gouled est élu député UNR à l'Assemblée nationale, tandis que Mohamed Kamil devient sénateur gaulliste le

26 avril 1959, par 20 voix contre 12 à Ibrahim Sultan.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe UNR et rejoint la commission des affaires culturelles le

6 octobre 1959. Il en devient le secrétaire un an plus tard. Il intervient régulièrement lors des débats sur les projets de loi de finances quand ceux-ci abordent les dossiers de l'Outre-mer et défend, comme attendu, les intérêts de son territoire. En mai 1963, il se fait remarquer par le dépôt d'une proposition de loi relative à la composition, à la formation et au fonctionnement de l'Assemblée territoriale de la Côte française des Somalis, qui va dans le sens d'un renforcement des prérogatives du parlement local face aux pouvoirs du gouverneur.

Mohamed Kamil ne prend pas part au vote de la loi du 4 février 1960 autorisant le Gouvernement à prendre par application de l'article 38 de la Constitution certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il approuve la loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux. Il se représente lors des élections sénatoriales du 1er octobre 1965, mais n'est pas réélu.

A la suite de manifestations indépendantistes lors de la visite du général de Gaulle les 25 et 26 août 1966 à Djibouti, Mohamed Kamil, perçu comme un modéré, se voit confier le soin de former un gouvernement de transition : Paris ayant annoncé la tenue d'un référendum sur l'indépendance pour mars 1967, c'est à lui, acquis à l'autonomie mais pas à l'indépendance, que revient le soin de diriger le territoire jusqu'à cette élection sensible. A cette occasion, les relations se détériorent entre Mohamed Kamil et le chef de l'Etat français. En février, le parti de Mohamed Kamil, l'Union démocratique afar, appelle à voter « non » au référendum. Soutenu par l'administration, le « oui » l'emporte sans surprise et Mohamed Kamil démissionne de la vice-présidence au profit d'Ali Aref Bourham. Il exerce encore les responsabilités de ministre de l'Intérieur en 1972, puis il se retire de la vie publique.

Il meurt le 9 juin 2002, âgé de 85 ans.

Elu le 26 avril 1959
Fin de mandat le 1er octobre 1965 (non réélu)

Secrétaire de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Mohamed KAMIL

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