Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 19 décembre 1921
Décédé le 17 septembre 2007
Profession :
Attaché des services extérieurs du Ministère de l'Agriculture
Département :
Guadeloupe
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LOUISY (François)

Né le 19 décembre 1921 à Goyave (Guadeloupe)

Décédé le 17 septembre 2007 aux Abymes (Guadeloupe)

Sénateur de Guadeloupe de 1986 à 1995

Agronome, François Louisy dirige le service administratif et financier de la direction départementale de l'agriculture en Guadeloupe. En 1971, il devient maire de Goyave et occupe cette charge jusqu'en 1995. De 1985 à 1992, il représente le canton de Goyave au Conseil général de la Guadeloupe. Membre du Parti progressiste guadeloupéen, il n'adhère au Parti socialiste qu'au début de 1986.

La même année, il est désigné comme candidat socialiste aux élections sénatoriales par la fédération départementale au terme de deux consultations internes et de la mise à l'écart du sénateur socialiste sortant, Georges Dagonia. Les fédérations socialistes et communistes guadeloupéens ayant conclu un accord électoral pour désigner deux candidats communs, François Louisy se présente aux élections du 28 septembre 1986 en deuxième position d'Union de la Gauche. Obtenant 373 voix sur les 677 exprimées, il est élu dès le premier tour, tout comme la tête de liste Henri Bangou.

Au Palais du Luxembourg, il intègre le groupe socialiste. Il est membre de la commission des affaires sociales tout au long de son mandat et secrétaire du bureau de son groupe politique à partir de 1992. L'essentiel de ses travaux parlementaires et de ses interventions est consacré à la défense des intérêts des départements d'outre-mer. Il souligne à de nombreuses reprises en séance publique les difficultés économiques et sociales auxquelles ces départements sont confrontés et demande un effort de soutien de la part de l'Etat.

Il évoque ainsi la situation de l'agriculture guadeloupéenne fondée sur les productions agricoles traditionnelles (canne à sucre, banane) qui connaissent des difficultés structurelles mais également conjoncturelles, notamment en cas de passage de cyclones. En 1990, lors de la discussion de la proposition de loi portant extension aux départements d'outre-mer du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles, il réclame une meilleure indemnisation des agriculteurs victimes de calamités agricoles, notamment causées par les cyclones. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1988 et plus particulièrement du budget consacré à l'agriculture, il déplore la suppression de postes à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et note les effets positifs des actions de cet institut sur la diversification des cultures en Guadeloupe. Il clame la nécessité d'y poursuivre les recherches. Lors de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 1992, il fait adopter un amendement rendant le taux additionnel de l'octroi de mer applicable aux marchandises introduites dans les régions de Guadeloupe et de Martinique.

François Louisy n'a de cesse, tout au long de son mandat, de rappeler les difficultés sociales de la population des départements et territoires d'outre-mer. Il évoque notamment à de nombreuses reprises l'importance du taux de chômage, la précarité des logements et les retards du système éducatif. Face à cette situation, il réclame un engagement plus important de la part de l'Etat. En 1986, il intervient dans le débat autour du projet de loi relatif au développement des départements d'outre-mer, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Mayotte : il souligne les points oubliés dans le projet de loi de programme, notamment la réforme foncière et le développement du tourisme. Ses nombreux amendements en faveur d'un engagement plus conséquent de l'Etat en matière de développement économique, social et culturel sont rejetés. Au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1987, il évoque l'insuffisante progression des crédits du fonds d'investissement des départements d'outre-mer, l'absence de mesure de relance de l'emploi malgré l'importance du chômage et les problèmes liés à la formation professionnelle. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1992, il salue les efforts budgétaires en direction de l'outre-mer mais pendant la période de cohabitation suivante, il s'oppose à des projets de loi de finances qui accentuent selon lui le désengagement de l'Etat et pénalisent les ultramarins par le vote de nouvelles recettes fiscales.

Il réclame une plus grande décentralisation dans les départements d'outre-mer afin de répondre aux souhaits des populations. Il souhaite que les peuples d'outre-mer soient acteurs et non spectateurs de leur développement. En 1989, il dépose une proposition de loi collective tendant à modifier la loi relative aux compétences des régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de la Réunion. Il s'inquiète également des problèmes liés à l'intégration européenne des départements d'outre-mer dont il faut prendre en compte les spécificités régionales, économiques et sociales.

Il dénonce les carences rencontrées dans le domaine scolaire par les départements d'outre-mer. Lors de la discussion du projet de loi relatif à l'apprentissage, il évoque le retard considérable de la formation et de l'apprentissage. En 1989, lors de la discussion d'un projet de loi d'orientation sur l'éducation, il s'inquiète de la création d'un seul Institut universitaire de formation des maîtres pour les Antilles et la Guyane et demande l'établissement de rectorats autonomes en Guadeloupe, en Guyane et à la Martinique. Au cours de la discussion de projet de loi de finances pour 1990, il évoque les conséquences du cyclone Hugo en Guadeloupe et demande un dispositif d'aide à la reconstruction des bâtiments scolaires. En 1992, il évoque la crise du monde enseignant en Antilles-Guyane.

Il défend également le statut des personnels travaillant dans les départements d'outre-mer ; ainsi, au cours de la discussion du projet de loi modifiant les dispositions relatives à la fonction publique territoriale en 1987, il dénonce la situation des personnels non titulaires, en surnombre, et dans la l'impossibilité d'évoluer dans leur carrière sur place. En 1994, il intervient dans la discussion du projet de loi modifiant certaines dispositions relatives à la fonction publique territoriales pour demander l'amélioration de la gestion des congés bonifiés des fonctionnaires originaires des DOM.

Enfin, il s'intéresse aux questions relatives à la communication et à l'accès à l'information dans l'outre-mer. En 1988, il intervient lors de la discussion sur le projet de loi modifiant la loi relative à la liberté de communication, il dénonce la situation de Radio France outre-mer dont la rédaction est concentrée à Paris et qui ne remplit pas, selon lui, sa mission d'information sur le terrain.

Il s'abstient lors du vote de la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988). Il vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992). Il vote contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993).

Âgé de 73 ans, il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995. Chevalier de l'ordre national du Mérite et des Palmes académiques, il est officier du Mérite agricole et titulaire de la médaille de la Mutualité.

Il décède le 17 septembre 2007, à l'âge de 85 ans.

Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de François LOUISY

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