Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 22 juillet 1898
Décédé le 13 décembre 1973
Profession :
Industriel
Département :
Loire-Atlantique
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

SAMBRON (Maurice)

Né le 22 juillet 1898 à Pontchâteau (Loire-Inférieure)

Décédé le 13 décembre 1973 à Angers (Maine-et-Loire)

Sénateur de la Loire-Atlantique de 1965 à 1973

Né peu avant la fin du XIXe siècle, Maurice Sambron reste indéfectiblement attaché tout au long de son existence à la petite commune de Pontchâteau, située à l'extrémité occidentale du sillon de Bretagne. Fils d'un petit industriel, il effectue ses études au collège Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, puis obtient un diplôme d'ingénieur à l'Institut catholique d'arts et métiers de Lille.

En 1917, au moment où une certaine lassitude de la guerre commence à se faire sentir dans la population française, Maurice Sambron entre à l'école d'artillerie de Fontainebleau. Devenu sous-lieutenant, il se bat avec courage sur les champs de bataille jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918, ce qui lui vaut d'être décoré de la Croix de guerre.

Après le conflit, il entre dans la petite exploitation familiale spécialisée dans la fabrication de cidreries ambulantes. Il la transforme rapidement en une florissante entreprise de matériels de travaux publics : elle compte jusqu'à cinq cents employés.

Agé de quarante et un ans lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne hitlérienne en septembre 1939, Maurice Sambron, alors officier de réserve, exprime le souhait d'être mobilisé une nouvelle fois. Mais les autorités préfèrent le maintenir à la tête de son entreprise.

Il ne se contente toutefois pas de veiller aux destinées de cette dernière. Plus largement, il s'investit considérablement dans le développement économique de la Loire-Inférieure, devenue la Loire-Atlantique en 1957, et plus particulièrement dans celui de la région nazairienne. Cela le conduit à exercer d'importantes responsabilités : il accède en 1963 à la vice-présidence de la chambre de commerce et d'industrie de Saint-Nazaire, puis en 1965 à la présidence du comité d'expansion économique de la Loire-Atlantique. Ses compétences et centres d'intérêt lui valent d'être nommé conseiller du commerce extérieur de la France de 1964 à 1970.

A partir de la Libération, Maurice Sambron s'engage également dans la vie publique. En 1945, il est élu conseiller municipal et devient maire de sa ville natale. Puis, en 1951, il est désigné président de l'association des maires de la région ouest de la Loire-Atlantique. La même année, il est élu conseiller général du canton de Pontchâteau. Il conserve son siège jusqu'à son décès, étant réélu une dernière fois lors des élections cantonales de 1970. Au conseil général de la Loire-Atlantique, il assure la vice-présidence à partir de 1964 et préside la commission des finances à partir de 1970.

En 1965, Maurice Sambron décide de solliciter un mandat national. Il se porte candidat dans la Loire-Atlantique aux élections sénatoriales du 26 septembre à la tête de la liste d'union pour l'expansion départementale, la défense des libertés locales et la promotion sociale. Revendiquant la filiation de l'action de l'ancien président du Conseil Antoine Pinay, cette liste, soutenue par le Centre national des indépendants et paysans, appelle à « la défense des libertés individuelles, familiales, professionnelles et d'enseignement ». Elle entend également faire du Sénat aussi bien « le représentant vigilant des intérêts des collectivités locales » que « le garant et le défenseur de leurs libertés » contre les empiétements de l'Etat.

Maurice Sambron est ainsi élu sénateur au second tour de scrutin : 802 voix sur 1 598 suffrages exprimés se portent sur son nom. Lors de ce renouvellement, trois autres candidats sont choisis pour représenter la Loire-Atlantique à la Haute-Assemblée, dont le sénateur sortant Paul Guillard, également élu de la liste conduite par le maire de Pontchâteau.

Dès son entrée au Palais du Luxembourg, Maurice Sambron s'inscrit au groupe des Républicains indépendants. Cet industriel trouve naturellement sa place au sein de la commission des affaires économiques et du Plan. En 1967, il se prononce en faveur de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances. De même, en 1972, lui qui n'a cessé de plaider pour la modernisation régionale, vote pour la loi portant création et organisation des régions.

Assez discret en séance publique, il intervient surtout sur les sujets qui lui tiennent à coeur et sur lesquels il s'estime compétent. Il s'exprime notamment sur la participation dont il fut un pionnier dans son entreprise : ce patron social s'est très tôt attaché à faire profiter ses employés du salaire proportionnel puis de primes de productivité. Il interpelle ainsi le secrétaire d'Etat à l'Economie et aux finances Robert Boulin en 1967 au sujet de l'intéressement des travailleurs aux fruits de l'expansion.

Au Sénat, Maurice Sambron ne cesse en outre de plaider en faveur de l'industrialisation des régions de l'Ouest français, à commencer par la Basse-Loire. Croyant ardemment dans l'expansion économique de son département de la Loire-Atlantique, il demande en 1970, lors du débat sur la préparation du VIe Plan, l'installation « d'une ou de plusieurs industries de base génératrices d'activités multiples et d'emplois », ainsi que l'amélioration des liaisons routières, ferroviaires et aériennes régionales.

Cette activité lui vaut d'être décoré chevalier du Mérite social, chevalier du Mérite agricole et chevalier de l'Ordre national du Mérite.

Le 13 décembre 1973, Maurice Sambron disparaît soudainement à l'âge de soixante-quinze ans, au sortir d'une réunion à Angers où il recherchait une nouvelle implantation industrielle. Ce qui fait dire au président du Sénat Alain Poher, dans son éloge funèbre du 20 décembre 1973, que « jusqu'à son dernier souffle, il fut au service de ses concitoyens ».

Il est remplacé au Palais du Luxembourg par son suppléant, Henri Fournis, conseiller général du canton de Guémené-Penfao, qui ne siège qu'une année à la Haute Assemblée.

Elu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 13 décembre 1973 (décédé)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Maurice SAMBRON

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