Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 2 avril 1948
Décédé le 14 juillet 2013
Profession :
Maître de conférences
Département :
Maine-et-Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

HUGOT (Jean-Paul)

Né le 2 avril 1948 à Fontenay-le-Comte (Vendée)

Décédé le 14 juillet 2013 à Saumur (Maine-et-Loire)

Sénateur de Maine-et-Loire de 1992 à 2001

Fils d'un aviateur, Jean-Paul Hugot voit le jour le 2 avril 1948 à Fontenay-le-Comte. Après avoir fréquenté l'institution Saint-Joseph dans sa commune natale, il étudie les lettres modernes à la faculté de Nantes.

Reçu à l'agrégation de lettres modernes, il enseigne de 1973 à 1978 au lycée de Saumur. Il ne quitte dès lors plus cette commune de Maine-et-Loire. Il exerce ensuite dans l'enseignement supérieur, à l'Université catholique de l'Ouest, à Angers comme assistant en 1978 et 1979, avant d'y être nommé maître de conférences en langue et littérature françaises en 1980. Il soutient cette même année à l'université Rennes 2 une thèse de doctorat en sciences du langage consacrée aux catégories grammaticales et à l'énonciation.

Il s'engage également dans la vie politique. Membre du Rassemblement pour la République, il est élu maire de Saumur en 1983. Il se met alors en disponibilité de l'enseignement afin de se consacrer entièrement à son mandat municipal et à sa carrière politique. Reconduit à deux reprises, il préside aux destinées de Saumur jusqu'en 2001. Il est aussi l'éphémère président de la communauté d'agglomération Saumur Loire Développement de janvier à mars 2001. Il siège par ailleurs de 1996 à 2001 au bureau de l'Association des maires de France, qu'il vice-préside en 2001.

Il obtient en outre d'autres mandats électifs. Il est ainsi conseiller régional des Pays de la Loire de 1983 à 1986 et de 1992 à 1998. Il est également conseiller général de Maine-et-Loire de 1985 à 1988, représentant le canton de Saumur-Sud. Il est par ailleurs député européen d'octobre 1988 à juillet 1989 en remplacement de Jean Lecanuet. Ce dernier, dont il était le suivant de liste aux élections européennes de 1984, quitte en effet le Parlement européen afin de respecter la loi sur le cumul des mandats.

Jean-Paul Hugot brigue ensuite un mandat sénatorial : le secrétaire départemental du RPR se présente devant les grands électeurs de Maine-et-Loire le 27 septembre 1992. Il est élu au second tour avec 869 des 1 707 suffrages exprimés après avoir recueilli 747 des 1 723 suffrages exprimés au premier tour.

Il s'inscrit naturellement au groupe sénatorial du RPR au bureau duquel il siège à partir de 1995. Il occupe d'ailleurs des responsabilités croissantes au sein du parti fondé par Jacques Chirac : membre de son comité politique de 1998 à 2002, il est secrétaire national des relations avec les groupes parlementaires en 1999.

Siégeant à la commission sénatoriale des affaires culturelles, qu'il vice-préside de 1996 à 2001, il consacre l'essentiel de son action au Palais du Luxembourg à la culture. Il est du reste chargé de la culture et du patrimoine au RPR, d'abord comme délégué général de 1993 à 1995 puis comme secrétaire national de 1995 à 1997.

Il se fait plus particulièrement le défenseur du patrimoine. Il rapporte ainsi en 1993 le projet de loi de programme relatif au patrimoine monumental. Puis en 1996 il est le rapporteur du projet de loi relatif à la Fondation du patrimoine. Il siège du reste de 1997 à 2001 comme représentant du Sénat au conseil d'administration de cette fondation créée afin de permettre « l'identification, la préservation et la mise en valeur du patrimoine non protégé ». Il rapporte aussi en 1995 un projet de loi portant transposition d'une directive européenne sur la restitution des biens culturels ayant quitté illicitement le territoire d'un État membre de l'Union européenne.

Il s'intéresse également à l'audiovisuel. Membre au titre du Sénat des conseils d'administration de la Société nationale de programme Radio France Internationale à partir de 1999 et de France Télévisions à partir de 2000, il est rapporteur pour avis du budget de la communication audiovisuelle de 1995 à 2000. Il est également rapporteur en 1997 et en 2000 des projets de loi modifiant la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. Il rapporte aussi des textes sur la mise en oeuvre des droits des artistes-interprètes en 1993 et sur diverses dispositions culturelles en 2001. Enfin, il prend la parole en séance publique à propos de questions variées, telles que la politique du livre (1997) et l'éducation artistique (1998).

Son action sénatoriale ne se limite cependant pas à la culture. Secrétaire du groupe de prospective du Sénat à partir de 1999, il se préoccupe particulièrement de l'aménagement du territoire. En 1993, l'élu saumurois se fait notamment l'avocat des villes moyennes. Il est du reste chargé de ces dernières au RPR, comme délégué national en 1990 puis comme secrétaire national en 1992. Il intervient également en séance publique à propos de sujets aussi divers que le fermage et les interruptions volontaires de grossesse.

Par ailleurs, il participe aux scrutins publics importants au Palais du Luxembourg. Il vote ainsi la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999.

En mars 2001, il est battu aux élections municipales par le député des Verts Jean-Michel Marchand : sa liste d'Union de la droite ne réunit que 45,31 % des suffrages exprimés au premier tour contre 54,69 % pour celle de la Gauche plurielle. Abattu par cette défaite qui le contraint à quitter la mairie de Saumur dix-huit ans après l'avoir conquise, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat sénatorial aux élections du 23 septembre 2001.

Il se porte toutefois candidat aux élections législatives de juin 2002 dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire. Mais non investi par l'Union pour la majorité présidentielle, il se présente comme dissident. Il ne réunit alors que 20,94 % des suffrages exprimés au premier tour contre 29,79 % à Jean-Michel Marchand et 29 % au candidat officiel de l'UMP, le maire de Thouarcé Michel Piron. Aussi se désiste-t-il en faveur de ce dernier. Il échoue également aux élections cantonales de mars 2004 dans le canton de Saumur-Sud contre le maire divers gauche de Turquant, Jackie Goulet.

Après cette défaite, Jean-Paul Hugot quitte la vie politique et reprend sa charge de maître de conférences à l'Université catholique de l'Ouest. Souffrant d'une maladie orpheline dégénérative du cerveau, il est victime d'une chute mortelle le 14 juillet 2013, à son domicile de Saumur. Il disparaît ainsi brutalement à l'âge de soixante-cinq ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Elu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Paul HUGOT

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