- Naissance :
- 03/11/1744 - Le Mans
- Décès :
- Date de décès inconnue - Lieu de décès inconnu
- Profession ou qualité :
- Notaire
- Autres mandats :
- Convention / Corps législatif de l'an VIII
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V
CORNILLEAU (RENÉ), député à l'Assemblée Constituante de 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, et au Corps législatif de l'an VIII à 1803, né au Mans (Sarthe), le 3 novembre 1744, mort à une date inconnue, était notaire à Surfonds, dans le Maine. Il fut élu, par cette sénéchaussée, député du tiers aux États-Généraux, le 1er juillet 1789, et fit partie de la majorité de l'Assemblée constituante, mais sans s'y faire remarquer. Il prit une part plus importante aux travaux de la Convention, pour laquelle il avait été désigné comme 2e député-suppléant, « à la pluralité des voix », par le département de la Sarthe. Cornilleau fut admis à siéger, en remplacement de Condorcet, en germinal an II. Il parla sur le projet de Constitution, et notamment sur les articles relatifs à l'organisation et au fonctionnement des assemblées électorales. Il demanda aussi, mais sans succès, que les commissaires du pouvoir exécutif « ne pussent jamais exercer leurs fonctions dans la commune où ils auraient des propriétés, car ils favoriseraient toujours, dit l'orateur, le lieu de leur résidence au préjudice des autres communes. » Il dénonça les prêtres réfractaires, demanda, le 3 brumaire an IV, l'exclusion des fonctions publiques de tous ceux qui n'auraient pas accepté la constitution, et, le lendemain, essaya d'empêcher le vote d'amnistie par lequel la Convention termina sa carrière. Il entra, le même jour (4 brumaire IV), au Conseil des Anciens comme ex-conventionnel, y siégea jusqu'en l'an VI, et prit la parole sur diverses résolutions, relatives aux commissaires de la trésorerie, aux contributions et formages, etc. Il fut élu secrétaire de l'Assemblée, vota l'exclusion de Ferrand-Vaillant, et donna son opinion : sur le mode de radiation des listes d'émigrés, sur les droits des enfants naturels, sur les vacances des tribunaux, sur le paiement des réquisitions pour le service des armées, sur la contrainte par corps en matière civile, etc. À sa sortie du Conseil des Anciens, Cornilleau fut nommé (1er floréal an VI) accusateur public dans le département de la Sarthe. Rallié à la politique de Bonaparte, il entra, par décision du Sénat conservateur en date du 4 nivôse an VIII, au Corps législatif pour y représenter ce département. Il quitta le Corps législatif en 1803.