Naissance :
10/10/1746 - Mézin
Décès :
06/12/1825 - Toulouse
Profession ou qualité :
Vice-président de l'administration départementale de Lot-et-Garonne
Autres mandats :
Membre du Sénat conservateur / Pair de France

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 18 brumaire an VIII

DEPÈRE (MATHIEU, COMTE), député à l'Assemblée législative de 1791, au Conseil des Anciens, membre du Sénat conservateur, pair de France, né à Mézin (Lot-et-Garonne), le 10 octobre 1746, mort à Toulouse (Haute-Garonne), le 6 décembre 1825, se montra partisan de la Révolution, et fut nommé vice-président de l'administration départementale de Lot-et-Garonne en 1790. Le 31 août 1791, ce département l'élut député à l'Assemblée législative, le 1er sur 9, par 228 voix sur 366 votants. Il siégea dans la majorité, fit partie du comité des contributions, et ne joua qu'un rôle secondaire. Il se tint à l'écart pendant la période révolutionnaire, et fut élu, le 24 vendémiaire an IV, député de Lot-et-Garonne au Conseil des Anciens par 174 voix ; il se mêla aux discussions financières et provoqua le rétablissement de la loterie ; il devint secrétaire (7 brumaire an VII), puis président (2 germinal suivant) de l'assemblée. Réélu au même Conseil, le 27 germinal au VII, il prêta tout son concours à Bonaparte au moment du coup d'État de brumaire, fit partie, le 19, de la commission intermédiaire chargée du pouvoir législatif, fut nommé, le 4 nivôse suivant, membre du Sénat conservateur, puis membre de la Légion d'honneur (9 vendémiaires an XII), et commandeur de l'ordre (25 prairial suivant). Créé comte de l'Empire le 26 avril 1808, il fut chargé en 1809 d'une mission relative à l'agriculture dans les Laudes. En avril 1814, il vota la déchéance de l'Empereur, et fut nommé pair de France par Louis XVIII, le 4 juin 1814. Il se tint à l'écart pendant les Cents-jours, rentra à la Chambre haute à la seconde Restauration, vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, et siégea parmi les monarchistes constitutionnels jusqu'à sa mort.