Naissance :
18/11/1833 - Pontarlier (Doubs)
Décès :
01/07/1800 - Thuilerie, commune d'Auteuil (Seine)
Profession ou qualité :
Ingénieur

Elu le 24/12/1799

ARÇON (JEAN-CLAUDE-ÉLÉONORE LE MICHAUD D'), membre du Sénat conservateur, né à Pontarlier (Doubs), le 18 novembre 1733, mort à Auteuil (Seine), le 1er juillet 1800, fut d'abord destiné à l'état ecclésiastique; il préféra être ingénieur et entra à l'école de Mézières à l'âge de 21 ans. Il en sortit ingénieur l'année suivante, prit part à la guerre de Sept ans et se distingua au siège de Cassel. Il fut chargé en 1774 de lever la carte des Vosges et du Jura, et, en 1782, au siège de Gibraltar, imagina des batteries flottantes, insubmersibles, incombustibles, blindées, et pouvant porter chacune 30 pièces de canon. Mais la rivalité des deux armées assiégeantes, française et espagnole, la prévention qu'inspirait aux généraux de cour cet officier parvenu par son seul mérite, firent échouer ses plans, par de fausses manœuvres ; sous prétexte d'empêcher l'ennemi de s'emparer de ses batteries, on y mit le feu. Le commandant anglais, sir Elliot, rendit publiquement justice aux talents de l'ingénieur. D'Arçon était, au moment de la Révolution, chef de brigade du génie à Landau. Envoyé en Hollande dans l'armée de Pichegru, on 1792, avec le titre de général, il fit le siège de Bréda, que le comte de Byland lui rendit le 24 février 1793, et peu après prit Gertruydemberg. Sous la Convention, comme sous le Directoire il siégea, sous les ordres de Carnot, dans les conseils et les comités militaires, puis se retira dans son pays natal jusqu'à son entrée au Sénat conservateur, en 1799, un an avant sa mort. Il a publié un certain nombre d'ouvrages fort estimés sur des questions de génie militaire.