- Naissance :
- 20/04/1746 - Grenoble
- Décès :
- 06/06/1816 - Paris
- Profession ou qualité :
- Archevêque
- Autres mandats :
- Chambre des Pairs du 4 juin 1814 au 7 juillet 1815
Elu le 19/05/1806
BARRAL (LOUIS-MATHIAS, COMTE DE), membre du Sénat conservateur, pair de France en 1814 et pendant les Cent Jours né à Grenoble (Isère), le 2O avril 1746, mort à Paris, le 6 juin 1816, appartenait à une vieille famille de magistrats, entra dans les ordres et dut autant à son mérite qu'aux relations de sa famille l'avancement rapide qu'il y obtint. Attaché au cardinal de Luynes, il le suivit à Rome, et à son retour, devint, en 1785, agent général du clergé. Son oncle, l'évêque de Troyes, l'ayant appelé près de lui comme coadjuteur, lui céda, le 5 octobre 1788, son siège épiscopal. Ayant refusé de prêter le serment à la nouvelle Constitution civile du clergé (1791), il émigra en Suisse, puis en Angleterre, et rentra, après le 18 brumaire an VIII, eu prêtant le serment au gouvernement consulaire, en engageant les prêtres de son diocèse à en faire autant, et en se démettant spontanément de son évêché pour faciliter le Concordat: Le premier consul lui confia aussitôt une mission de confiance et de conciliation dans le diocèse de Poitiers, et, après succès, le nomma évêque de Meaux, puis, à l'institution de l'Empire, aumônier de la princesse Murat, et enfin archevêque de Tours. Napoléon le chargea de toutes ses délicates négociations avec le pape: il s'en acquitta si bien que l'empereur le fit entrer (20 mai 1806), au Sénat conservateur, le créa (11 août 1808) comte de l'Empire, et lui donna (3 avril 1813) la grand-croix de l'ordre de la Réunion, L'archevêque de Tours ne se crut pas délié, par la chute de Napoléon, de ses serments et de la reconnaissance. Le 2 juin 1814, il prononça l'oraison funèbre de l'impératrice Joséphine, et Louis XVIII appréciant cet acte de fidélité si rare surtout à cette époque, l'on récompensa en le nommant, deux jours après, pair de France. Il fut maintenu par l'empereur à la Chambre des pairs des Cent Jours (2 juin 1815), et le même jour il officia pontificalement à la messe du Champ de Mai; il refusa toutefois de signer l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire. Au retour de Gand, il fut déclaré démissionnaire (24 juillet 1815), au moment ou il donnait lui-même sa démission, par probité politique. Il rédigea un mémoire justificatif de sa conduite, et mourut un an après d'une attaque d'apoplexie. Il avait laissé plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire ecclésiastique, et à des questions de polémique religieuse.