Claude BEAUHARNAIS

Elu le 21/04/1804

BEAUHARNAIS (CLAUDE, COMTE DE), député à l'Assemblée constituante de 1789, membre du Sénat conservateur et pair de France, né à la Rochelle (Charente Intérieure), le 26 septembre 1756, mort à Paris, le 10 janvier 1819, était le fils du comte Claude et de la comtesse Fanny, née Marie Anne Françoise Mouchard, qui visait au bel esprit et tint un salon célèbre à Paris; il prit de bonne heure du service dans l'armée, et quand éclata la Révolution, il était capitaine au régiment des gardes françaises. Elu, le 16 mai 1789, députe suppléant de la noblesse aux Etats-Généraux par la ville de Paris, il prit séance à l'Assemblée nationale le 3 novembre, par suite de la démission de Lally-Tollendal. Il fut peu partisan des idées nouvelles, et écrivait à sa femme en 1794 : « Qu'on ne me parle plus de république; l'on ne connaît le crime, le vol, le pillage, que depuis que nous en avons une; c'est un malheur d'être né dans un pareil temps. Mon fils a trouvé les demoiselles de chez Mme Campan fort aimables; la sœur de Bonaparte lui ressemble, il l'a trouvée assez bien, ainsi que Mlle de Beauharnais (la reine Hortense); ce sont toutes fameuses danseuses et grandes musiciennes... Les privations sont notre pain quotidien ; tous les scélérats, avec leur pouvoir sans borne, ne pourront jamais rien sur notre cœur et nos sentiments, c'est un bien dont nous restons toujours les maîtres. » Nommé, le 5 pluviôse an XII, président du collège électoral du département de la Vendée, il entra au Sénat conservateur le 1er floréal de la même année, et fut créé membre de la Légion d'honneur le 25 prairial suivant. Napoléon Ier lui donna la sénatorerie d'Amiens, le 16 mars 1806; il reçut le titre de comte de l'Empire, le 6 juin 1808. Il devint, en 1810, membre du conseil d'administration du Sénat, chevalier d'honneur de l'Impératrice, grand-croix de l'ordre de la Fidélité (24 février) et obtint, le 30 juin 1811, le titre de grand officier de la Légion d'honneur. Louis XVIII ajouta encore de nouveaux honneurs à ceux qu'il tenait de Napoléon : Claude de Beauharnais fut appelé à la pairie, le 4 juin 1814. Dans le procès du maréchal Ney, il vota la mort.