Naissance :
13/11/1767 - Turin
Décès :
19/07/1828 - Asti
Profession ou qualité :
Diplomate

Elu le 05/04/1813

SAINT-MARSAN (ANTOINE-MARIE-PHILIPPE ASINARI COMTE DE), membre du Sénat conservateur, né à Turin (Italie) le 10 décembre 1761, mort à Asti (Italie) le 19 juillet 1828, d'une ancienne famille au Languedoc, était le fils d'un gouverneur du Piémont. Il étudia à l'université de Pise, y remporta le grand prix d'éloquence latine, puis revint à Turin et entra dans les bureaux des affaires étrangères, où il obtint un avancement rapide. Envoyé à Vienne au commencement de la guerre entra la Sardaigne et la France, pour concerter avec l'empereur le plan de la campagne, il n'eut point à se louer du ministère autrichien et fit tendre ses efforts à un arrangement avec les Français. Bonaparte goûta le négociateur piémontais, lui promit de refuser sa protection au parti révolutionnaire, et engagea le Directoire à conclure un traité d'alliance avec le roi de Sardaigne ; mais le Directoire rejeta cette combinaison. Nommé à cette époque ministre de la guerre et de la marine à Turin, Saint Marsan dut signer, le 28 juin 1798, la convention par laquelle la ville et la citadelle de Turin furent rendues aux troupes commandées par le général Brune. En 1809, après la réunion du Piémont à la France, Saint Marsan fut nommé par Napoléon, qui se son-venait de lui, ministre plénipotentiaire à Berlin : il reçut le titre d'ambassadeur en 1813 et, le 5 avril de la même année, entra au Sénat impérial. Il usa de toute son influence pour tâcher de retenir le roi de Prusse dans l'alliance française. Mais les événements se précipitèrent, et le roi de Prusse se joignit à la coalition. Après l'entrée des alliés en France, Saint Marsan fut chargé par eux de présider le gouvernement provisoire établi à Turin en attendant l'arrivée du roi de Sardaigno; celui-ci le nomma ministre de la Guerre, et l'envoya an Congrès de Vienne, où il fit déterminer les frontières du Piémont et incorporer l'état de Gênes au royaume de Sardaigne. De retour à Turin, il reçut le portefeuille des Affaires étrangères, qu'il quitta en 1817 pour celui de la Guerre, et qu'il reprit l'année suivante avec la présidence du conseil. En 1820, il fut envoyé au Congrès de Layhach; à son retour (1821) il trouva le Piémont en pleine révolution. Victor-Emmanuel ayant abdiqué en faveur de son frère, Saint Marsan donna sa démission, et se retira dans une de ses propriétés, près d'Asti. Il y mourut à 66 ans.